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You stare at me, and I am cracking up.

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Cassandra Ledoux

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Cassandra Ledoux


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MessageSujet: You stare at me, and I am cracking up. You stare at me, and I am cracking up. Icon_minitimeLun 16 Avr - 14:26

Assise derrière mon bureau, fatiguée, je plongeai mon visage dans mes mains tremblantes pour me reposer le temps de quelques secondes. La journée avait été longue, et rude, mais la semaine s’achevait enfin, et je sentais pointer les beaux jours, parsemés de rayons de soleil régénérateurs. Il était tard, et j’aurais pu rentrer chez moi, seule, mais l’image du petit appartement lugubre me fit frissonner et je ne pus me résoudre à rentrer déjà chez moi. Ma fille, la belle et chaleureuse Eydis, passait la soirée chez sa grand-mère, la quelle lui avait promis tartelettes framboisées et autres gourmandises inconnues dont la petite raffolait tant. Je souris à l’idée qu’il avait fallut à ma mère trente et une années pour réaliser qu’elle avait la fibre maternelle, et Eydis bénéficiait au mieux de tout l’amour que lui portait sa grand-mère. J’étais heureuse de retrouver un semblant de famille unie, mais je savais que j’étais encore loin du portrait de la famille idéale. Ces dernières semaines avaient été éprouvantes, et j’éprouvais des difficultés à remettre de l’ordre dans mon esprit inquiet. Lust Whitaker, le père d’Eydis, mon ancien étudiant avec qui j’avais eu une aventure fusionnelle, avait refait surface dans ma vie, sans que je ne m’y prépare vraiment, et je devais faire face à des nouvelles sensations. Ma fille avait désormais un papa, fou d’elle, qui la couvrait de cadeaux continuellement. En vraie princesse, Eydis se réjouissait d’avoir trouvé son prince charmant, son meilleur ami, et son père, pour qui elle vouait une admiration sans limite. La relation qui m’unissait à Lust restait néanmoins obscure. Lorsque nous nous voyions, nous avions l’habitude de nous abandonner corps et à âme, l’un à l’autre, mais je savais que sitôt rentré dans sa villa de luxe, il retrouvait les bras enjôleurs et le parfum enivrant de sa compagne, la belle Thaïs si lumineuse, à la peau de miel et aux cheveux de soie. Pouvais-je dès lors admettre que j’étais la maîtresse de Lust ? Je ne supportais pas cette idée, car mon amour propre m’interdisait de souffrir une telle situation : je ne voulais pas être l’amante éhontée qui devait se cacher pour quelques baisers volés. La douleur était immense, et mon cœur endoloris battait difficilement sous les assauts de l’interrogatoire que je me menais intérieurement. Je comprenais peu à peu que je n’avais pas su faire la différence entre le père de ma fille et l’amant tant adoré. En réalité, Eydis pouvait avoir un père, mais il n’était pas nécessaire que le père soit en plus de cela mon prince. Combien d’enfants voyaient leurs parents se séparer, et vivre leur vie chacun de leur côté ? Eydis ne serait pas une exception, car je voyais déjà le spectre de notre idylle avortée s’enfuir vers de lointains rivages, là où les histoires d’amour – qui finissent toujours mal, avouons le – vont s’éteindre délicatement. Perdue dans mes pensées, je ne vis pas le temps continuer d’avance, et il se faisait presque dix heures du soir lorsque je quittai finalement mon bureau, décidée à aller dans un lieu inondé de monde, où je pourrais m’abreuver de sentiments festifs.

Mon naturel extraverti et mon amour des soirées endiablées eurent raison de moi, et mes pas me guidèrent très vite jusqu’au bien célèbre pub des Trois Balais. L’endroit était bondé, à mon plus grand soulagement. Je devais fuir la solitude pour ne pas me ronger les sangs et broyer du noir toute la nuit, je devais faire des rencontres, danser, m’amuser, comme je n’avais pu le faire depuis longtemps. Car s’il eut été un remède contre la dépression, c’eut été la chaleur débordante d’un corps ondulant sur une piste de danse. Je poussai la porte d’une main ferme, pour mieux pénétrer le lieu de tous les mirages. M’avançant d’un pas conquérant jusqu’au bar, je restai un moment silencieuse, face au regard impatient de la jolie serveuse. Devais-je prendre un verre d’alcool ? Cela faisait exactement cinq ans que je ne buvais plus d’alcool, j’avais été dans ces groupes de personnes alcooliques pour mieux me confier, et je m’en étais sortie. Néanmoins, ce soir, je ne me sentais pas de me contenter de jus de fruit et autres boissons si sages, aussi me résolus-je à commander l’un de ses hydromels dont ils avaient le secrets. J’avalais une gorgée du breuvage aux merveilles, et sentis la délicieuse sensation de brûlure dans ma gorge s’éveillant enfin. Après de longues années d’abstinence, je sentis les méfaits de l’alcool pénétrer mon sang pourtant si pur. Bien sûr, j’étais assez sage pour ne pas finir ivre morte, un peu de dignité, n’est-ce pas ? Mais je ne pus m’empêcher de me délecter de cette sensation de légèreté, sentant mes soucis s’envoler loin de mon esprit soudain plus serein. Assise à une petite table dans un coin de la pièce, j’observai d’un œil obstiné le fond de mon verre qui se vidait de minutes en minutes. La musique faisait battre mon cœur dans son rythme, les bavardages autour de moi me tirent chaud au corps. Je sortis peu à peu de mon inertie, celle là même dans la quelle je m’étais plongée pour mieux glacer chaque organe souffrant de mon corps transi d’amour pour un homme qui froissait les draps d’une autre que moi tous soirs. Soudain, j’entendis la chaise en face de moi bouger sous les mains de quelqu’un. Je levai les yeux pour mieux les plonger dans ceux de l’inconnu, qui ne l’était pas tant. Il s’agissait d’un de mes élèves, faisant parti de la maison de Dumbledore, un étudiant donc. Je n’étais pas sans savoir qu’il avait quelque difficulté dans ma matière, et je l’avais régulièrement aidé dans la préparation de ses potions. Samuel était quelqu’un de bien, du peu que je le connaissais. Je lui adressai un sourire rayonnant, les yeux fiévreux, hantés par des fantômes d’un passé bien trop proche.

« Samuel ! Asseyez vous, je vous en prie. »

Je l’observai un instant d’un œil critique, m’attardant sur sa chevelure brillante dans la quelle il devait sans doute être bon de passer une main, ses yeux pétillants et rassurants, qui donnaient l’envie à quiconque le regarder de plonger dedans pour mieux y recueillir son âme, tout aussi pure soit elle. C’était un charmant garçon, et j’eu la douce et nostalgique pensée qu’il aurait été de ceux qui me plaisaient tant dans ma jeunesse. Ce soir, cependant, je savais que je n’étais plus la même que quelques années au paravent, je n’étais plus capable d’aimer un autre élève que celui qui avait volé mon cœur et m’avait fait une petite fille. D’une voix voilée et rauque, je finis par murmurer à l’adresse de mon élève, qui ce soir, n’était rien d’autre qu’un client du pub sorcier.

« Et depuis quand les étudiants passent leur vendredi soir seuls ? »

Toujours aussi souriante, je tentai de cacher mon mal être derrière des sourires enjôleurs et avenants, peut être même séducteurs. Je ne savais plus très bien ce que je faisais. Je n’étais plus habituée aux effets de l’alcool, et un verre avait suffit à me rendre plus joyeuse que l’était ma nature. J’appelai un serveur pour mieux commander deux whiskey pur feu, affirmant à mon étudiant que j’offrais la tournée. Qu’étais-je en train de faire ? Je n’avais pas les moyens de me payer trop de verre, et je savais au fond de moi, que ce n’était pas le moyen d’oublier mes peines. C’était trop tard, le processus s’était enclenché cependant. Advienne que pourra.
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Samuel C. Davidson

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MessageSujet: Re: You stare at me, and I am cracking up. You stare at me, and I am cracking up. Icon_minitimeLun 16 Avr - 20:29

    Le week-end commençait tout juste. Je n'aimais pas vraiment le week-end. Week-end avec moi signifiait solitude. Il y avait toujours trop de monde autour de moi. Trop d'émotions, trop de … tout. Trop de monde pour que les sentiments des autres ne m'atteignent pas. C'était surtout pour ça que je restais le plus souvent seul, enfin juste les week-end. J'avais déjà eu tout les contres coups de la semaine alors j'avais bien le droit d'un peu de répit. La journée fut pourtant longue. Trop longue. Resté enfermé au château n'était pas la meilleure des solution pour échappé à son passé. Je le savais depuis tellement de temps. Depuis quatre ans. Quatre ans que je me battais avec moi même. Je ne le montrais pas forcément mais ça me torturais, intérieurement j'aurais voulu être à la hauteur. Pouvoir le sauver. J'avais beau me dire les mêmes choses sans arrêt rien n'y faisait je me sentais toujours autant coupable. En fin de journée j'avais besoin de me changer les idées. Partout où je passais, chaque endroit du château me le rappelait. Il avait toujours était plus doué que moi en tout. Mon père l'adorait. Et l'adore encore plus et me hais aussi toujours plus. Il me disait responsable et je savais qu'il avait raison. C'était bien ça le pire. Il avait entièrement raison. Je n'avais pas reparler à mon père depuis ce jour là. Il m'ignorait royalement et j'évitais clairement de le croiser. C'était beaucoup mieux pour nous deux.

    Je décidais donc de sortir du château et de partir vers le village de près au lard. Je fis ce que ma grand mère m'avais apprit et essayais de garder mes sentiments et de refusais ceux des autres, pourtant aujourd'hui ça me semblait trop compliquer et j'abandonnais au bout de quelques minutes. Le chemin vers près au lard ne fut pas long. La nuit serait bientôt là. Tant pis je prenais le risque de rater le couvre feu. Rien ne m'interdisait de ne pas rentrer du tout. Les rues de près au lard étaient évidement pleines. Les élèves repartaient où arrivaient. Je me dépêchais d'entrer au trois balais. A peine entrer que le nombres de sentiments différents se fit ressentir. Finalement ce n'était peut être pas une bonne idée. Je décidais malgré tout d'y rester. J'avais peut être bien fait. J'aperçus assise à une table ma professeur de potion. Cassandra Ledoux. Combien de fois m'avait-elle aider pour que je sois au niveau? Je ne le comptais plus. Charles lui avait du être son meilleur élève. Je ne savais même pas si elle était au courant. En fait j'ignorais si les gens autour de moi savait ce qui c'était réellement passer. Il avait fini ses études lorsqu'il était mort. Mon frère avait eu beaucoup d'amis et évidement mon père leur avais annoncer ça mort mais pas forcément aux professeurs. Elle m'autorisa à m'installer. Elle était toujours aussi jolie. Je souris en me rappelant que j'étais amoureux d'elle à une époque. La belle époque si je puis dire. Elle avait l'air … joyeuse. Peut être les effets de l'alcool. Elle me demanda ce que je faisais seul un vendredi soir. Et commanda une tournée. Je la remerciais et m'aperçus qu'il y avait une certaines tristesse en elle. Je n'aurais pas sut dire d’où ça venait mais j'aurais aimé pouvoir faire quelque chose pour elle. Les verres arrivèrent et je trinquais avec elle en répondant à ça question.

    «Comme vous. J’oublie ...»

    Une phrase pleine de sous entendus. J'avais toujours eu beaucoup de facilité à comprendre les autres évidemment mon don d'empathie était pour quelque chose mais c'était bien ainsi. Je pouvais faire quelque chose pour les autres. J'avais l'impression d'avoir une raison pour les aider et oublier mes sentiments.
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MessageSujet: Re: You stare at me, and I am cracking up. You stare at me, and I am cracking up. Icon_minitimeMar 17 Avr - 9:40

Mon esprit alcoolisé vagabondait de pensée à en pensée, sans jamais trouver une cohérence à ce tas de réflexions qui faisaient rage dans ma tête. Je pensais à Eydis, ma belle Eydis qui avait été que trop heureuse de passer la soirée avec sa grand-mère, à Lust qui devait être lové dans les bras de la belle Thaïs à cette heure ci, à ma mère, malade, qui pouvait mourir à tout instant. Ma vie n’était à cet instant précis qu’un enchevêtrement de pensées douloureuses et rageuses contre ce monde qui ne tournait pas rond tout autour de moi. Je regardai Samuel sans vraiment le voir, comme si je voyais ma vie défiler au travers de son corps qui me paraissant étrangement translucide. Fixant le vague, les yeux voilés, je ne compris pas immédiatement ce que mon étudiant m’avait murmuré de sa voix si basse et grave, qui eut le don inattendu d’apaiser et de refermer quelque peu ma boîte de Pandore. « Comme vous. J’oublie ... » Etais-je en train d’oublier ? Devais-je seulement oublier ? J’avais ce défaut immense d’avoir une excellente mémoire, et il m’était impossible d’oublie ne serait-ce qu’une seule partie de ma triste vie. Combien n’aurais-je pas donné pour me faire administrer un sortilège d’oubli accompagné d’un sort d’allégresse pour me sentir plus légère, plus vivante. J’avais la très désagréable sensation que le destin s’acharnait contre moi, comme si dans une vie antérieure je l’avais offensé. Existait-il une puissance Divine, au dessus de nos tête de mortels, qui d’un doigt dominateur accablait l’humanité ? Je me sentis divaguer dans des spéculations théologiques inédites, et je compris rapidement que l’alcool n’était pas étranger à ma léthargie vertigineuse. Samuel s’installa face à moi, et je me penchai avec intérêt pour mieux l’observer de mes yeux perçants et appréciateur. Ce soir, je ne voulais plus être le professeur de potion, j’étais une femme, une mère, avant d’enseigner. L’époque de l’insouciance candide me manquait, cette époque même où sans doute aurais-je jeté mon dévolu sur le beau brun ténébreux qu’était Samuel. S’il n’avait pas été mon élève, sans doute me serais-je mise à flirter, pour me prouver que je valais encore quelque chose, en tant que femme fatale.

Mais je sentais bien que je n’en étais pas capable, car mon cœur trop attaché à son âme-sœur, Lust, m’interdisait toute séduction envers un autre. Et ma raison ne cessait de répéter ‘Un élève. Encore. Quand va donc t’intéresser aux gens de ton âge, Cassandra. N’es-tu pas ridicule ? Le temps de draguer tout ce qui bouge est révolu, ma fille’. Mais depuis quand écoutais-je ma raison ? Jamais je n’avais su me montrer très rationnelle, je devais l’avouer. Il n’y avait que dans le travail que je savais me montrer réellement sérieuse, concrètement, je veux dire, quand je pratiquais l’art des potions, car en dehors de cela, j’avais eu pour amant l’un de mes anciens élèves, et je pouvais me montrer très chaleureuse et amicale envers eux tous. Pour le reste, ma famille était une véritable arène de méchanceté et autre coup bas, ma sphère sentimentale était sans doute plus chaotique que celle de mes élèves, incapable de tomber amoureuse d’un autre que le père de ma fille. N’avais-je donc rien réussis si ce ne fut ma belle Eydis ? La serveuse arriva avec ma commande, et elle eut le mérite de ne me sortir de mes pensées. Je l’observai d’un œil hagard, avant de poser une main ferme sur le verre de whiskey devant moi, que j’avalais d’un seul trait, avant de reposer le verre et d’en commander un autre. Merlin, ce que je faisais contredisait tout mes efforts de mon abstinence. J’étais pitoyable. Plongeant mes yeux cyan dans ceux plus sombres du beau Samuel, je finis par murmurer d’une voix rauque et étrangement chantante.

« Ce n’est pas toujours bon d’oublier. Ne faut-il pas trainer son lourd fardeau ? »

Mes paroles aux allures prophétiques me semblèrent étrangères, comme sorties d’une bouche qui n’était pas la mienne. Je portais mon fardeau, celui d’une vie misérable, mais Samuel n’avait-il pas plus lourd secret à gardé ? Je me demandai ce qu’un jeune homme comme lui pouvait bien vouloir oublier, une histoire d’amour avortée ? Une tromperie dégradante ? Une erreur avortée ? Je n’en n’avais pas la moindre idée, et je n’osai demander, par discrétion sans doute, laissant de côté ma légendaire curiosité. Jouant avec mon doigt sur le rebord du verre, je ne quittai plus mon regard de ceux envoûtants de mon étudiant. Je me sentais comme irrésistiblement attirée par la profondeur abyssale de ses iris délicieusement chocolatés. Etait-ce mon imagination ou bien des paillettes d’or brillaient dans le creux de ses pupilles ? Je lui adressai un sourire innocent, toujours plongée dans son regard si pur, ma main s’approcha de la sienne, et vint finalement se poser sur cette main bien plus grande que la mienne, plus chaude, plus masculine. Pourquoi faisais-je cela ? Je ne le savais pas, en fait, j’avais l’impression étrange de me sentir liée à lui d’une manière ou d’une autre, secrètement, discrètement.

« Quelque chose ne va pas Samuel ? Vous avez l’air si triste, c’est un véritable crève cœur. »

Je m’étais exclamée cela de manière totalement inattendue, moi qui m’étais montrée si douce, si silencieuse jusqu’alors, je venais de prononcer ces quelques mots d’une voix plus forte, plus ferme, moins alcoolisée sans doute, mais surtout, inquiète. Car, si je n’étais pas douée pour comprendre mes propres émotions, j’avais un certain don pour voir qu’un malheur accablait les autres autour de moi. Une question d’habitude sans doute.
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MessageSujet: Re: You stare at me, and I am cracking up. You stare at me, and I am cracking up. Icon_minitimeMer 18 Avr - 14:13

    Les verres de Whisky étaient arrivé. Je remerciais Cassandra. Elle avait toujours un soin particulier avec les gens. C'est sûrement ce qui m'avait marqué le plus chez elle. Je devais avouer qu'encore aujourd'hui je la trouvais très jolie. Attirante même. N'importe qu'elle autre personne n'aurait pas hésité à la draguer un peu. Je n'étais pas tout le monde. Je n'avais rien de normal et préférait ne pas tenter le diable avec des histoires qui finissaient toujours par faire souffrir l'un où l'autre. Il suffisait de regarder autour de moi. Rien que dans ce bar je pouvais dire qu'il y avait ou moins deux où trois personne qui n'étaient pas heureux en amour. Pourquoi se faire souffrir alors qu'il suffit juste de ne pas se l'imposer. De ne pas tomber amoureux. Évidemment on ne contrôle pas ce sentiment et tôt ou tard je savais que je devrais y faire face mais pour l'instant j'avais bien d'autres soucis en tête. J'attrapais le verre en face de moi et commençais à boire quelque gouttes. Quelques gouttes n’enlèverais ni la douleur, ni la peine. Rien en fait mais ferait en sorte que pour la soirée je n'ai plus rien en tête. «Ce n’est pas toujours bon d’oublier. Ne faut-il pas traîner son lourd fardeau ?» C'était une bonne question. Cassandra avait toujours le chic pour me poser ce genre de questions. Malheureusement je n'avais pas réponse à tout.

    «L'oublier, le traîner les deux sont autant compatible l'un de l'autre. L'oublier ne la fera jamais l'enlever entièrement et la traîner ne fait qu'accroître la douleur.»

    Ce n'était pas très joyeux tout ceci. Je n'avais plus la prétention de l'être. On m'avait vraiment connu sous toute les formes. Joyeux, en colère. J'avais tout fait et aujourd'hui je restais le type qui n'avait plus confiance en rien et qui voulu juste aider les autres. Je me sentais redevable. Je ne pouvais plus faire comme ci de rien était lorsque quelqu'un n'allait pas bien. Je m'étais mon grain de sel et j'aidais si je pouvais ça me permettait d'oublier mes problèmes. Je réglais ceux des autres. «Quelque chose ne va pas Samuel ? Vous avez l’air si triste, c’est un véritable crève cœur.» Je levais la tête vers ma professeur. Savait-elle pour Charles? Si j'en parlais est-ce qu'elle pourrait comprendre? Je supposais. Pourtant je me bloquais chaque fois que je devais en parler. J'en avais jamais eu la force. Tout remontait tellement vite que c'était trop dur de supporter ça. La culpabilité me rongeait. La nuit était le pire. Dès que je fermais les yeux tout revenais. J'allais finir par ne plus dormir où par prendre des somnifères. Peut être que si je buvais beaucoup ce soir j'arriverais à passer une bonne nuit … réflexion faire non. L'alcool n’arrangeait pas les choses. Je n'avais pas envie d'avoir d'autres souci en tête.

    «Vous … est ce que vous vous souvenez de Charles?»

    Prononcer son prénom m'avait été difficile. J'avais l'impression que quelqu'un viendrait pour me punir de l'avoir fait. Me punir d'en parler. Peut être ne s'en souvenait-elle pas. Après tout il y avait quatre ans qu'il était partis de Poudlard. Comme je l'ai dis peu il était décédé quelques mois plus tards j'ignorais qui l'avait su où pas étant donné que je n'en parlais pas. Ni avec mon père ni avec ma mère. Je ne m'étais jamais entendu avec mes parents. Enfin surtout avec mon père. Déjà je n'avais pas été à Serpentard alors il m'en avait voulu beaucoup et après il y avait la perte de Charles. On ne se parlait plus depuis ce temps là. Depuis sa mort. Et j'avais pourtant envie de l'aider mais je ne pouvais pas. Je savais que c'était de ma faute s'il était comme ça et savoir qu'on est responsable de la souffrance d'un proche c'est très difficile à supporter. Alors je ne revenais que quand il le fallait vraiment. Pour voir ma mère de temps en temps. Ma mère ne me jugeait pas mais ne savait pas comment nous aider tous les deux. Elle avait essayer, nous avait suggérez d'aller voir des psychologues mais mon père n'écoutait pas et je n'étais pas sûr que la médecine moldus pouvait réparer la souffrance. Et je refusais d'entrer dans un hôpital la mort était bien trop présente pour que je m'y sente bien. Le reste du temps j'étais à Poudlard où je traînais dans des motels pourris et travaillais pour gagner ma vie.
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MessageSujet: Re: You stare at me, and I am cracking up. You stare at me, and I am cracking up. Icon_minitimeJeu 19 Avr - 12:46

L’air soucieux de mon élève m’arracha de mes idées sombres tellement égoïstes. Que pouvait-il bien en être du secret du brun ténébreux ? Souhaitait-il seulement m’en parler ? Je n’avais pas la prétention d’être psychologue, mais je savais, par expérience, que les élèves éprouvaient parfois le besoin difficile de se confier, et alors, les professeurs, personnes extérieures à leur vie, pouvaient se révéler efficaces puisque totalement neutre. Moi-même, je me souvins de mon adolescence si torturée et difficile, et la joie, inavouée d’abord, d’avoir été considérée et écoutée par un vieux professeur. Il avait été mon mentor, et pendant des années, mon unique famille, un ami. Le seul à qui je n’eu jamais menti, qui connaissait absolument toute mon histoire dans sa dimension la plus douloureuse, la plus véritable, la plus essentielle. Souvent, après sa mort et durant mes études afin de devenir enseignante, je m’étais promis d’aider mes élèves, comme lui-même avant moi. Et puis j’avais rencontré Lust, que j’avais voulu aider, mais un lien trop fusionnel s’était instauré entre nous et l’erreur résidait en cela : je n’avais su conserver mon rend d’observatrice, de main tendue, et non pas d’amante amourachée et autre blanche colombe ridicule. L’occasion s’offrait à moi d’aider quelqu’un, vraiment, de comprendre ses problèmes, de l’écouter, peut être même de le conseiller. Je lui adressai un regard brillant et pénétrant, ainsi qu’un petit sourire lorsque les mots d’un martyr sortirent de ses lèvres rosées.

«L'oublier, le traîner les deux sont autant compatible l'un de l'autre. L'oublier ne la fera jamais l'enlever entièrement et la traîner ne fait qu'accroître la douleur.»

La douleur. Tout le monde la connaissait, plus ou moins peut être. Un amant envolé, un deuil accablant, des coups chaotiques portés sur un enfant, l’absence d’un être cher. Tout le monde savait ce qu’était de souffrir, mais ce soir d’ébriété, je la sentais plus encore, et à mon plus grand désarroi je la voyais aussi, logée dans les prunelles de Samuel. Pour ma part, je devais être née masochiste, ou peut être était-ce dans ma nature que d’aimer passionnément mon fardeau. Après tout, le poids que je devais porter sur mes épaules était cet amour interdit que j’aie vécu avec un élève, sans doute la plus belle histoire de toute ma vie. Etait-ce seulement un fardeau ? Ou plutôt, un jardin gardé si secret en mon âme qu’il l’écorchait parfois. Je restai songeuse face aux mots d’amertume avancés par Samuel, les répétant inlassablement dans ma tête. Le dilemme s’offrait à moi : aurais-je préféré oublier mes problèmes ou bien étais-je trop heureuse que de les subir, et ainsi me sentir plus vivante encore, comme animée par ce désir de survivre. L’instinct de vie était sans doute plus fort encore que mon désarroi, et ma volonté de me battre n’en demeurait pas moins ébranlée. Etais-je assez forte pour rester intègre ? Jouant toujours aussi distraitement avec le rebord de mon verre, je perdis mes yeux dans le vague un bref instant, oubliant le monde qui m’entourait, ne voyait que Samuel à la mine si renfrognée, si triste, si douloureuse. Qu’avait-il bien pu lui arriver, au pauvre jeune homme ?

Et alors que je lui posai la question, sans doute avec moins de tact que je l’aurais souhaité – l’alcool n’améliorait pas mes performances d’oratrice – je le vis se perdre un instant dans les pensées les plus profondes et sans doute les plus sombres de son esprit vagabond. Enfin, après de longues secondes qui me parurent une éternité, il prit la parole de sa voix rauque et basse, si basse que je dus tendre mon oreille parasitée par les bruits de tous ces gens qui nous entouraient. Fronçant les sourcils en entendant un ivrogne hurlait à la serveuse qu’elle avait une belle paire de … Je secouai frénétiquement la tête sachant ses dires de mes pensées pour mieux me concentrer sur Samuel qui semblait sur le point de se livrer à des confidences difficiles à avouer sans doute. Malheureusement, l’alcool ingurgité rendait plus difficile la concentration, et ce fut à force d’efforts inconsidérés que je pus enfin écouter attentivement mon étudiant.

«Vous … est ce que vous vous souvenez de Charles?»

Je me perdis un instant dans mes souvenirs, remontant le temps de manière accélérée. Connaissais-je un Charles qui eut un quelconque rapport avec Samuel ? Enfin, je me souvins, alors, Charles, Charles Davidson, le frère de Samuel. En effet, je me souvenais de lui, il s’agissait de l’un de mes anciens élèves, que j’avais eu jusqu’à ses 17 ans. Je ne l’avais pas revu, pensant qu’il avait arrêté les études, ne voulant pas se lancer dans des études universitaires dans la maison de Dumbledore. Dommage d’ailleurs, car il était un très bon élève si mes souvenirs étaient bons. J’appréhendai soudain ce qu’allait bien pouvoir me dire Samuel au sujet de son frère aîné. Cette mine déconfite qu’il affichait avait-elle vraiment un rapport avec son frère ? Je retins mon souffle, approchant ma chaise de la table pour mieux enfoncer mes yeux clairs dans les siens endoloris. Enfin, dans un souffle, prête à attendre les terribles mots qui peinaient à sortir d’entre ses lèvres, je murmurai :

« Votre frère ? Charles Davidson ? C’était l’un de mes élèves… »

Qu’en est-il de lui ? J’avais faillit ajouter cela à la fin de ma phrase, mais je n’osai pas, trop figée par la crainte qu’il ne me révèle une terrible nouvelle. Curieuse néanmoins, je l’encourageais à aller au bout de ses confidences, sans doute se sentirait-il plus libre, soulagé d’en parler à quelqu’un ? Je l’espérai tout du moins.
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MessageSujet: Re: You stare at me, and I am cracking up. You stare at me, and I am cracking up. Icon_minitimeMer 2 Mai - 13:27

    Je me demandais ce qui m'avait pris de parler de tout ça à ma professeur. Elle avait sûrement d'autres souci en tête et d'ailleurs, d'ailleurs il était évident qu'elle gardait quelque chose en elle. Je le sentais. Quelque chose de pourtant très bien enfoui que je n'arrivais pas à cerner ni à apercevoir entièrement. Je ne comprenais pas pourquoi je n'arrivais pas à savoir ce que c'était. Elle devait avoir forgé une sorte de mur où faire en sorte de ne rien paraître. Certaines personnes en avait la capacité et du coup j'avais encore plus envie de savoir ce qu'ils avaient au fond d'eux. J'avais beau tenter de cerner les différents sentiments qu'elle avait je ne voyais pas grands choses. Peut être que ce soir n'était pas le meilleur soir pour le savoir. J'étais assez fatigué et trop préoccupé par mes propres sentiments pour ressentir pleinement ceux des autres. Je buvais de temps en temps mon verre et il se vidait drôlement vite. Un instant de silence planait au dessus de nous. Un silence ni reposant ni gênant juste un silence. Un de ceux qui arrivait lorsqu'on ne trouvait pas les mots pour s’exprimer. Lorsqu'on ne savait plus quoi dire pour taire le silence. Et puis je lui avais demander si elle se souvenait. Oui. Elle se souvenait. C'était. L'imparfait. Comme si elle savait déjà. Je fermais les yeux un instant imaginant ce qu'il aurait été aujourd'hui. Il aurait eu 23 ans. Il aurait sûrement été rangé et pourquoi pas fiancé avec sa petite amie de l'époque. Il avait toujours été fidèle. Il avait toujours eu tout pour lui. Parfois j'en avais été jaloux. Parce que mon père le préférait, parce qu'il faisait ce qu'il fallait faire. Il obéissait. Pas moi.

    «C'était … c'est bien là le problème. C'était. Il est ...»

    Je n'avais jamais réussis à dire le mot. Un tout petit mot bien trop dur à avouer. Bien trop dur à placer parce que j'étais le responsable. Ce mot on ne voudrait jamais le connaître jamais le rencontrer au cours de notre vie. Du moins pas si jeune. Pas pour ceux qu'on aime. C'est égoïste n'est ce pas ? De vouloir garder ceux qu'on aime pour nous, de croire que rien ne les fera partir. Et puis … le temps, et puis la vie fait que ça arrive. Tragiquement. Je ne mettais pas le mot. Il n'y avait rien à ajouter de plus j'étais sûr qu'elle avait compris. Il était. Il n'est plus. Qu'une ombre. Un fantôme. Un souvenir. Tout ce qui fait qu'il reste malgré tout vivant au fond de notre cœur si bien sur vous jugez que j'en ai encore un. Après sa disparition. Je m'étais refermé comme une coquille. Je n'avais jamais eu de relation sérieuse. Ni de relation tout court. Je passais moins de temps avec ceux que j'aimais de peur de les perdre aussi. Puis je m'étais dis que je ne pouvais pas reste là sans rien faire qu'il fallait que je me fasse pardonner. C'est là que j'avais commencé à aider les autres. Et m'oublier un peu plus.

    «Ça fait quatre ans. »

    J'étais complètement désappointer. Renfermer et tellement coupable. C'était de ma faute. Si je n'avais pas … Si … avec des si on pourrait changer le monde. C'était ce qu'il me disait toujours. Toutes ces petites phrases je les gardais et je m'en souvenais comme dans ces moments. Je me rappelais souvent. Je n'oubliais pas. Je ne pourrais jamais oublier? Jamais l'oublier. L'oublier serait oublier qu'il avait été vivant. Le trahir une fois de plus. J'aurais du être à sa place. C'était bien sa le plus dur à supporter. Je l'avais senti partir. J'avais tout ressentis et j'avais eu l'impression de mourir avec lui et quelque part une partie de moi était mort avec lui. La meilleure partie de moi peut être. Enfin je n'étais pas méchant. Je ne l'avais jamais été mais je ne savais plus comment faire pour m'en sortir et pour me faire pardonner. Autant auprès de lui qu'après de ma famille. Surtout de mon père qui me détestait tant. Lui qui ne m'aimait déjà pas beaucoup à l'époque aujourd'hui je n’existais plus. Je n'étais plus qu'une ombre où l'homme invisible. Même ma mère ne faisait plus d'efforts pour me sourire où pour me dire que ce n'était pas de ma faute que c'était le destin. Tu parles d'un destin. Tu parles Charles … sourire amer. Cette expression me le rappelais tellement. Il avait toujours trouver amusant ce genre de références. Je ne voyais vraiment pas pourquoi.
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