« Can you take me far away from here, save my soul from sin?. »

Dans la rue presque deserte, elle marche. Sa robe de sorcier mouvant au gré du vent froid de décembre. Un coup de vent plus brutal, la fait s'arreter et arranger ses cheveux dans un mouvement exasperé. La ruelle est sinistre, quelques vieilles batisses dont les toits branlent sous le quart de lune voilé par les nuages. Sans menagement elle rentre dans la petite demeure dont la porte est ouverte ,et attrape l'homme. La quarantaine, bedonnant, l'air aimable et serviable. Il ne lutte pas vraiment, la lueur de determination dans les yeux de Lisbeth est terrible. Elle ne dit pas un mot. Toujours pas un homme alors qu'elle traine l'homme en dehors de chez lui, dans cette même ruelle où elle marchait quelques minutes auparavant.

Le premier sort fuse. Elle ne le tuera pas le desuite, elle a recu l'ordre de s'amuser, ou d'au moins pretendre s'amuser avec les moldus avant de les tuer. Une extermination trop rapide n'est pas envisageable. Second sort. Du sang sort de multiples plaies sur le visage de l'homme. Elle ressent sa souffrance et ne peut pas le montrer, ne veut pas le montrer. Les choses auraient été tellement plus facile si elle avait eu le droit de tuer du premier coup. Mais le maitre a des yeux partout. Le maitre sait tout. Elle en est convaincue. Troisieme sortilege, l'homme se raidit, et se contracte sous les spasmes. Elle doit le torturer ce soir, c'est sa mission, et dans quelques minutes elle pourra l'abbatre.

Qu'est ce qui l'a menée à devenir un pantin froid et sordide au service d'un homme dont la force décroit au fil des jours... ? Elle leve vainement les yeux vers la lune, et se rappelle que le cycle lunaire est en quelque sorte responsable de tout ça. Prise d'une rage nouvellement trouvée, elle bouge sa main d'un geste ethéré, et lance un petit poignard dans la gorge de l'homme. Desormais il s'exsangue. Elle a fait son travail. Se vidant de son sang il n'ira pas bien loin. Pourtant... Il lui faut rester la, et verifier qu'il soit bien mort. L'erreur ne serait pas tolérable. Les regles du maitre sont dures, mais pourtant justes. Alors dans l'ombre, elle attend. Regardant le fruit de son travail.

L'homme qu'elle torturait, sans trop d'entrain, se remuait de douleur devant elle. La blessure dans son cou était une blessure mortelle, et rien au monde n'aurait pu le sauver. Non, il aurait juste fallu quelque chose pour abreger ses souffrances. L'achever ? Non, elle n'en avait aucune envie. Elle se contentait de rester dans l'ombre loin de la portée du sang qui pouvait gicler par mégarde. L'odeur du sang n'était pas térrible, heureusement qu'elle n'était pas un anima, ressentir les odeurs comme ça, ça devait être derangeant. Et en parlant d'animal, quelle ne fut pas sa surprise quand quelqu'un rentrant en courant dans la ruelle. Ce bruit de talons qui courent sur les pavés de la ville, c'est comme un mauvais pressentiment qui venait de se réaliser. Elle n'était plus seule. Et ce n'était pas n'importe quelle greluche superficielle qui venait d'arriver devant elle. L'homme venait d'expirer. Elle n'en avait cure. Elle restait immobile, figée, face à la femme qui était la... Et qui murmurait ce nom qu'elle avait changé depuis. Froide. Elle n'avait rien à lui dire. Mais quelque chose de fascinant l'empechait de transplaner. C'était comme si, elle etait obligée de rester. Quelque chose en elle, qui l'empechait de prendre à nouveau la fuite.

Sa soeur. Ses yeux à elle aussi étaient bleus froids, mais ils n'avaient pas la determination qu'elle arborait maintenant. Le visage impassible Lisbeth attendait que sa chere soeur ait fini de parler, si il n'y'avait pas eu ses yeux reflets de tants d'emotions, on eut pu croire qu'elle ne reagissait pas. Mais la colere, puis la surprise, et a nouveau la colere, se lisait dans ses iris. « Jessica.» Même sa voix était calme, dénuée de tressautements ou d'emotions. Elle ne montrait plus rien, et si elle etait devenue comme ça, c'était à cause de la femme en face d'elle. La femme qui lui demandée pourquoi elle l'avait tué... ? Cet homme ? Qu'importait, elle haussa un peu les epaules. « Je ne pense pas que tu comprenne. » Comprennait elle, elle même pourquoi elle etait devenue une mangemort ? Elle s'en fichait. Elle ne voulait pas comprendre. Être une mangemort lui apportait une certaine sécurité, une carapace de plus contre ... la femme en face d'elle. Celle dont elle voulait s'eloigner le plus possible. Celle dont elle ne voulait plus jamais lire les sentiments.

Au fil des années elle avait reussi à maitriser son empathie, de telle sorte que ce soir, elle reussissait à ne pas ressentir ce que ressentir sa soeur... Pour le moment. De toutes les manieres il n'y'avait pas besoin de ressentir, l'autre, s'exprimait. Un monstre hein ? Lisbeth haussa les epaules. Elle n'avait pas reellement envie de repondre, et n'importe qui d'autre lui ayant parlé ainsi serait mort sur le champs. Pas Jessica. Pas sa soeur. Elle avait beau la haïr, son bras ne lui obeissait pas. « T'es tu posé la question de savoir pourquoi j'étais devenu un monstre ? » C'était flagrant au fond, quelque chose qu'elle n'avouerait pas. Mais sa soeur ignorait que c'était parce qu'elle avait ressenti toutes ses emotions, tous ses regrets qu'elle etait devenu comme ça. Elle ignorait ce qui s'était passé en elle cette nuit la. La façon dont elle avait ressenti la mort de leur petite soeur, croyant que ce n'était qu'un douloureux cauchemar... Bah... Qu'importait. Elle esquissa une sorte de sourire, qui n'était pas joyeux. « Et que va tu faire au monstre que je suis ? »

Il y'avait tellement longtemps... Longtemps qu'elles ne s'étaient plus vu... Plus parlées. Depuis que Lisbeth avait fuit en verité. Elle avait fuit à cause de ses sentiments, à cause de ces choses qu'elle avait ressenti. Elle s'était sentie mourir. Quelqu'un s'était il soucié d'elle ? Non, tout le monde se souciait de la petite Emily qui était morte, ou bien de la santé mentale de Jessy. Mais personne... Personne n'avait su, ce qu'elle avait ressenti cette nuit la. Elle en était sortie noircie. Et elle avait pris un mauvais chemin. Un chemin sur le quel elle croisait des gens comme elle, des gens dont elle avait besoin, tant ils manquaient de sentiments. Les autres... Les moldus, les faibles. Ceux qui ressentaient. Elle les tuait. Ce n'était pas qu'elle y prennait un plaisir. Comment prendre du plaisir dans le meurtre. C'était juste, qu'elle le faisait. Voila tout. Au moins ainsi les gens ne l'approchaient pas, et aussi sordide soit il, ça donnait un semblant de but à son existence. C'était ça, où devenir completement folle. Quoi qu'elle l'était peut être déja. En tout cas, fut elle heureuse de voir que sa soeur était bien en vie, et avait l'air en forme, ou bien en fut elle depitée... voir degoutée, rien ne paru. En réalité c'était peut être un mélange des deux. Elle ne trouvait pas juste que Jessy soit la, face à elle, dans la lumiere... alors que leur petite soeur était morte et qu'elle, était reduite à l'ombre... quelques fois. Mais au fond d'elle, dans son coeur fermé à milles tours, elle était contente de voir Jessy, de voir les traits un peu plus vieux de son visage. De mettre des traits d'adultes sur ses souvenirs d'enfants. Elle etait juste... partagée. Et rien de tout cela ne transparaissait. Les sentiments étaient une faiblesse dont elle avait décidé de ne pas s'orner.

Elle se retrouvait maintenant face à un leger soucis. Que dire à sa soeur... Non. Que dire à Jessy face a elle. Qui la traitait de monstre. Bien sur, Jessy ne pouvait pas comprendre, qui aurait pu comprendre sans savoir ce qui se passait dans sa tête. sans connaitre son secret. Et c'était un fait, l'autre avait visé juste, elle ne cherchait pas à être comprise. Car cela amenerait forcement de la pitié, et la pitié l'aurait rendue plus folle... encore. Un monstre hein... ? Elle ne disait pas grand chose au debut, et puis elle parla. Doucement, demandant à Jessy si elle s'était demandé pourquoi elle etait devenu un monstre. Bien sur, sa cadette avait plein d'idées, certaines justes. Certaines fausses. Elle avait un paquet de choses sur le coeur et ne semblait plus s'arreter de parler. Alors le visage fermé, Lisbeth l'écoutait. Sans rien dire. Elle n'était pas elle, de ceux qui parlent beaucoup. Elle se contentait d'entendre, et puis d'attendre le moment adéquat pour réagir. Beaucoup de pourquois dans ses questions, pour au final pas grand chose. Elle se fendit d'un sourire qui n'avait rien de naturel. C'est comme si le simple fait de sourire, elle l'avait oublié... « Tu ne comprends toujours pas.» C'était un fait. Inévitable. Jessy ne pourrait pas comprendre tant qu'elle ne lui dirait pas son empathie. Mais ça... Elle ne le dirait jamais. Ca serait un moment de faiblesse, un moment qu'elle ne se permettrait pas d'avoir. Tant qu'elle était lucide. Garce et frigide... ? Elle arqua doucement un sourcil. Non, elle n'aurait pas employé ces termes la. Garce... Non. Frigide peut être. Mouais. Peut être. « Penses, ce que tu veux de moi au fond. Ce n'est pas comme si, nous comptions l'une pour l'autre.» Legerement saccadé ses mots étaient néanmoins méchants, et c'est bien ainsi qu'elle les voulait. Se forcer à être mechante, pour elever une nouvelle barriere entre sa soeur et elle. Comme si c'était neccessaire.

La suite la surprit legerement. A mi mot, elle avait compris que Jessy ne ferait rien contre elle. Comment... ? La juste et droite Jessy... ? Elle arqua une fois de plus ses sourcils, surprise. Reeleement surprise. « Et pourquoi aurais-je droit à ce traitement de faveur? .» La question était sortie toute seule.

A force de fuir tous ces maelströms sentimentaux, on devient une sorte de carapace vide. En apparence on pourrait être morte, que peut être plus de sentiments transparaitraient. Lisbeth était comme ça. Elle était la face sombre de la jeune Aether. Elle avait fuit. Elle avait tout abandonné deriere elle, et elle avait probablement coupé les ailes du bonheur qu'elle aurait pu avoir. Elle avait fuit. Parce que face à la souffrance, face à la douleur, elle avait été trop lache. Et plus rien n'importait maitnenant. C'est ce dont elle devait se persuader. Plus rien n'importait. La femme en face d'elle non plus n'importait pas. Elle essayait de le faire paraitre en tout cas. Ce qui la tourmentait à l'interieur n'avait pas à sortir. Pas ce soir. Pas dans cette conversation. Non. Et si jamais elle avait envie de la serrer dans ses bras... C'était juste une fausse idée, c'était juste une image extraite de ses souvenirs. Jamais, elle n'aurait envie de serrer quelqu'un dans ses bras. Surtout pas elle, la fille à cause de qui c'était la faute.
Le fait était la. Ce n'était pas tout a fait sa faute. C'était elle, Aether, qui était la grande soeur. Elle aurait du les proteger. Toutes les deux. Elle aurait du accompagner Jessy dans cette foret. Elle aurait du être la... Se lever du lit et aller faire quelque chose. Mais elle ne l'avait pas fait. A deux reprises elle avait échouée à proteger ce qu'elle avait de plus cher au monde. Et maintenant elle avait tout perdu. Elle les avait perdu. Rien ne lui rendrait jamais ses deux soeurs, innocentes et insouciantes. Le poids de la culpabilité parfois, c'est trop lourd à porter pour des freles épaules. Ça peut nous pousser à devenir un monstre. Ça l'avait plus ou moins poussé dans cette voie la.

Face a soeur trop bavarde, et à la limite de l'hysterie, elle témoignait d'une froideur, et d'une placidité surprenante. Elle n'était pas décidée à faiblir aujourd'hui, et si l'autre ne la comprennait pas, et bien, elle ne la comprendrait pas. Voila tout. A quoi lui menerait la comprehension si ce n'était sur le chemin de la pitié. De toutes les façons, elles n'étaient plus faites pour se comprendre. Elles ne vivaient plus sur la même planete depuis ce jour la. « Et si tu abandonnais tout simplement l'idée de comprendre? » La deuxieme partie de la réplique de Jessy etait tombée dans l'oubli. C'était vrai, elle aurait tout simplement pu changer de pays. Mais les choses seraient restées telles qu'elles etaient. Elle s'était persuadée que rejoindre les mangemorts, devenir une froide assassine, l'aiderait d'avantage que tout le reste, à oublier même la notion de sentiment. Pour le moment, ça ne marchait pas vraiment. Plus ou moins en apparence, mais dans le fond de son être les sentiments étaient toujours la. Non. Comment Jessy aurait elle pu la comprendre, alors qu'elle ne se comprennait pas tout a fait elle même. Cette conversation, cette situation, ça l'avait poussé à dire quelque chose de méchant, à dire explicitement qu'elles ne comptaient pas l'une pour l'autre. Ce n'était bien entendu pas vrai. Mais ça n'était pas faux non plus. Oh, bien sur, Jessy sombrait dans le mélodrame en reprenant la phrase, en disant que ce n'était qu'a sens unique. Elle ne répondit pas. Il ne fallait surtout pas montrer à la femme en face d'elle, à quel point c'etait faux. Oh... Les roles étaient inversés maintenant ? C'était à elle de ne plus avoir envie de comprendre. Elle laissa echapper une sorte de soupir. « Ce n'est pas comme si j'avais envie de comprendre, moi.» Dit elle, a mi voix.

Quand à la suite elle du se retenir de rire assez violement, le mot soeur... ? Sa signification. Elle dut egalement se retenir de sortir une petite réplique méchante. Tout etait déja perdu entre elles deux, autant ne pas rajouter de l'huile sur un feu qui ne s'éteint jamais. Elle ne répliqua rien. Savoir qu'elle comptait en quelque sorte pour Jessy, la prennait au depourvu. Ce n'était pas qu'elle ne l'avait jamais su, mais elle aurait esperé en devenant un monstre, que ça lui apporte au moins la paix au niveau de sa soeur. Non. L'autre semblait toujours tenir à elle, et la reciproque était malheureusement vrai. Jamais elle n'aurait pu lui lever la main dessus, même, si le maitre l'ordonnait. Et pourtant, elle la haissait. C'était si compliqué les sentiments, qu'elle preferait ne pas penser à tout ça. « Tu penses que comme ça, si tu me protege de ton ministère stupide, je te remercierai ? » A vrai dire, elle n'avait pas trouvé autre chose à dire, elle n'était pas de nature bavarde, et les conversations la mettaient mal à l'aise, surtout les conversations comme celle la, chargées en emotions.

Ce qui était dérangeant dans tout Lisbeth c'était le silence qui emanait d'elle, cette aura froide et un rien psychopathe qui ressortait quand elle ne parlait pas. Non, elle n'était qu'un mur ce soir. Un mur qui n'avait pas envie de parler... Et bien sur, c'était Jessy qui en faisait les frais. Pauvre petite Jessy... Ou pas en fait. Parce que dans la tête de Lisbeth Jessy etait un monstre.... Non, même pas, c'est ce qu'elle aurait bien aimé croire... Mais au fond, Jessy restait sa soeur. Sa soeur dont certaines paroles la prennaient au depourvu. Sa soeur, qu'elle aurait tant aimé serrer dans ses bras en lui racontant ce qui s'etait passé... Ce qu'elle ressentait, tous ces sentiments qui arrivaient sur elle. Mais non... Non, ça n'arriverait pas. Jamais. Quelque chose s'était cassé... Que ça soit dans leur relation, ou meme dans Lisbeth. Quelque chose était cassé qui ne se reparerait pas. Et tous les calins du monde ne viendraient pas à bout de la carapace gelée qui entourait desormais l'être interieur de Lisbeth. C'était fini de la fille souriante et reveuse. C'était finie de l'artiste attentionée et prevenante. Elle n'était plus qu'une de ces femmes encapuchonnées qui commetaient des crimes ignobles. Elle n'était plus qu'ombre parmi les ombres.

Alors pourquoi restait elle la ? Pourquoi quelque chose resonnait il en elle quand sa soeur lui disait qu'elle ne ferait rien contre elle... ? Pourquoi continuait elle de l'ecouter comme ça ? de boire ses paroles en faisant mine de s'en foutre ? Jessy était amere maintenant. Et au fond ça lui faisait mal, mais elle se contenta , elle, de lacher un simili de sourire. Ah, voila qui devenait interessant, elle n'attendait plus rien d'elle... ? Alors pourquoi restait elle la ? Pourquoi n'était elle pas partie hein ? Et surtout que croyait elle prouver en avouant que Lisbeth lui faisait du mal? Elle pensait que Lisbeth en rirait ? Ou bien peut etre quelle en pleurerait... Non. Elle se contenta de regarder fixement dans la ruelle. Comme si rien ne l'atteignait. Au fond, ça lui faisait de la peine. Mais c'était au fond, et il ne faut pas en parler. Au lieu de ça, elle se contenta de sortir une phrase, d'un ton... et bien justement... santon. Euh, Sans ton. C'est mieux. « Pourquoi est ce que tu reste la si tu n'attends plus rien de moi ? » Dans le genre... Difficile à vivre... Jessy avait tiré le gros lot avec sa soeur.

Qu'attendre encore de Lisbeth ? Elle n'était plus la même, elle ne le serait jamais... Elle se contentait de regarder sa soeur... petite soeur. Celle qu'elle n'avait pas reussi à proteger. — OH mais ça suffit à la fin, cette rencontre l'exasperait. Elle n'avait qu'une hate. Y mettre fin. Oui, mais ... Non. Parce qu'un morceau d'elle voulait rester la. Voulait... redevenir humaine au contact de celle qui etait sa soeur. De celle ... à cause de qui au fond elle etait devenue comme ça. Ca ne marchait pas. Non, au contraire, elle ne faisait que se montrer froide. Imbuvable. Comme si rien ne l'atteignait. Les choses l'atteignaient elles ? Probablement.... Qui aurait pu le voir , le constater... ? Personne. Visiblement personne.

Et voila qu'a nouveau Jessy parlait. Ne pas faire ce que l'on voudrait faire... ? Elle avait visé juste. Jamais en effet Aether... Lisbeth, quel que soit son nom maintenant, jamais la jeune femme lettrée n'aurait elle imaginée rejoindre les mangemorts. Jamais elle n'aurait imaginé devenir un assassin sans ame, sans culpabilité, sans regrets. Non, jamais. Ça n'était pas la vie dont les petites filles rèves. Elle ne dit pourtant rien. Se contentant de fermer les yeux quelques secondes, les rouvrant alors que Jessy parlait encore. Ce ton... Cette question. Ça la mettait mal à l'aise, et il lui fallait faire preuve de tout le self control possible pour ne rien dire. Incassable. Sa carapace... Elle devait être incassable, et elle n'y arrivait plus. Pour le coup si Jessy avait voulu la destabiliser, elle y arrivait bien... Elle ne lui donnerait cependant pas la joie de le voir. Non, il etait hors de question qu'elle montre quelque chose. Alors quelques secondes, quelques minutes, elle restait silencieuse la, à fixer l'horizon deriere sa soeur.... Sans rien dire... ? Et que dire au fond ? La verité... ? Il etait hors de question qu'elle la lui dise. Ça restait sa petite soeur. C'était son role de la proteger... A l'époque. Maintenant... Elle n'avait plus besoin de protection bien sur. Maintenant c'était une toute autre chose. A nouveau, Jessy parlait. L'air blasé, le ton aggressif. Oui, il etait difficile d'avoir une conversation avec une LIsbeth renfrognée comme une moule. Et tandis qu'elle se reculait pour ramasser ses sacs, Lisbeth se mit à parler. Juste quelques mots, d'un ton provocateur. « Il y'aura d'autres cadavres. D'autres rencontres fortuites. Un jour tu sera obligé de faire ton metier. » Ou je serais obligée de faire le mien. Oui. C'etait de la provocation, tout ce qu'elle voulait au fond. C'était être arretée, tuée, envoyée à Azkaban... Quelque chose qui lui empecherait d'être en contact avec trop de gens... Quelque chose qui la delivrerait de son don ... Qui n'était qu'un fardeau.