Le Quidditch. Voila un sport qui me plait. Un sport où je peux mettre toute ma hargne et que ça soit normal. Bien sûr j'aurais pu choisir Batteuse comme position, mais non, j'ai préféré faire Gardienne. Parce que ... ça me permet un petit peu, de crier sur les gens. Parce qu'ils sont sensés attaquer. Enfin comme si j'avais besoin de ce genre de subterfuge pour crier. Bref cette séance de Quidditch avait été plutôt intensive. Nous avions sué à sang et à eau, mais je pense que nous étions plutôt prêts. On se débrouillait bien ensemble il fallait dire. Les Serpentards étaient assez soudés, ce qui est assez ironique quand on sait que c'est plutôt ce pour quoi les Gryffondors sont plus connus. Mais comme on dit, le choses changent. Et je ferais tout pour défendre ma maison. Du moins ... les sangs-purs de ma maison. Pour gagner la coupe inter-maison et la coupe de Quidditch.

J’atterrissais légèrement et posais le pied à terre. A côté de mon camarade Drago Malefoy. Ah Drago. Entre nous il y avait ce petit jeu, très plaisant auquel nous nous prêtions tout les deux. C'était assez amusant. Je descendais de mon balai et marchais à côté de lui.

« Intense cet entraînement, n'est ce pas!? » dis-je d'une voix douce - parce que oui, je peux avoir une voix douce et mélodieuse - un sourire sur le visage. Puis d'une seule main je détachais mes cheveux que je laissais s'éparpiller de toute leur longueur sur mes épaules. Je tournais la tête vers les gradins et vis des petite Griffondor. Je souris plus largement et dit « On aura appris à certains ce que voler veut dire! » je haussais les épaules. Les Gryffondors étaient vraiment pitoyables « Stupides Gryffondors. »

Nous arrivions enfin aux vestiaires et je posais mon balai -de compèt- contre un mur alors que je retirais la première couche de vêtements que j'avais. Mais je me retournais et vis que Drago avait les yeux posés sur moi. « Hé on se retourne petit voyeur! » dis-je un sourire aux lèvres. Oh ça ne me dérangeais pas le moins du monde. Je partais du principe que ... quand on a un beau corps on le montre, non? il n'y a pas a avoir honte! Non?

J'étais tout ce qu'il y a de plus arrogante. Et encore plus quand il s'agissait de Quidditch. Quoi je peux être encore plus arrogante? Hé bien vous ne me connaissez pas encore assez mes cocos. Sur mon balai je me prenais pour une déesse. Il faut dire que j'ai eu pas mal de fois l'occasion de prouver mes talents et de m'entraîner avec mes frères et sœurs. Bien sûr, aucun ne se débrouille aussi bien que moi. Mais ils se débrouillent quand même. Ils sont de la famille quoi. Alors je m'étais surpassée. Je devrais peut être passer tout mon temps sur un balai. Ça me permettrait peut être ainsi de me dépenser un peu plus. Et j'aurais peut être moins d'énergie à dépenser contre mes semblables -enfin semblables. Mais non je rigole, vous avez vraiment cru que j'envisageais sérieusement de me calmer? Vraiment, vous m'avez vu? Moi, arrêter?

Mais maintenant j'étais à nouveau au sol. Et déjà je reprenais ma démarche altière. J'avais été élevée comme ça. Le torse bombé et le regard haut et fier. Toujours ressembler à une reine. Et c'est ce que je faisais. Je n'avais pas vraiment beaucoup à me forcer il faut dire. J'atterris à côté de Drago, l'attrappeur. Le bel attrappeur devrais-je dire. Et je me montrais donc très gentille avec lui, parce que ça peut arriver. Des fois. Pas souvent, enfin quand même. Passons. Oh je m'en fiche que ça mette les gens à l'aire ou pas. Ou que ça soit ma place ou pas. Comme je ne le dirais jamais assez,on me supporte comme je suis, je ne changerais pour rien ni personne. Peut être que c'est un de mes plus grands défauts d'ailleurs -parmi tant d'autres- mais je l'assume.

Je souris à sa remarque. Moi une passoire? Oh je ne m'énervais pas pour si peu. Bon si mais il était Serpy et puis j'avais saisi l'ironie dans sa voix -ou alors j'étais débile … mais ça c'est aussi possible. « C'est vrai. Mais je pense que si l'attrappeur mettait moins de temps à capturer ce foutu vif d'or … » je souris doucement mais ce sourire fut effacé par les gryffondor des gradins. Cette maison était vraiment la lie de l'école. Je n'aimais pas spécialement les autre maisons, mais ceux que j'aimais le moins étaient vraiment les Gryffondor. Je hochais de la tête, il avait raison, personne n'ignore la supériorité des Serpendards. Mais il y avait tout de même des brbis galeuses. Regardez cette Maddison qui était un peu plus loin derrière nous. Une Sang Mélée. Quelle offence. Mais je devais lui accorder qu'elle était douée au Quidditch. A défaut de savoir parer mes attaques verbales nombreuses en dehors du terrain. Je l'attaquais sur tout les fronts mais jamais le Quidditch, nos avions besoin d'une équipe soudée et je n'étais pas assez débile pour me mettre mes coéquipiers à dos.

« Hm Hm » dis-je un large sourire aux lèvres. Son compliment ne me fit rien. Enfin plaisir si, mais je veux dire. C'est la vérité. Je hochais donc la tête et répondit « Merci. » puis je lui adressait un clin d'oeil et dit « Tu n'es vraiment pas mal non plus. Je pense qu'en fait on se motive tous. » même Maddison et ça me coûtait de le dire. « Évoluer avec les meilleurs, fait de nous les meilleurs. » je posais mon balai et ouvrais mon casier tout en retirant la première couche de vêtements, la cape et le survêtement. Je crevais de chaud.
Je me retournais et vu, ou crus voir qu'il me regardais. Ah oui? Après avoir arqué un sourcil je lui demandais de se retourner à ce petit pervers et sa remarque me fit rire doucement.

« Je n'en doute pas. »je pris une serviette dans mes affaires et les posais sur le banc. « Mais ce n'était pas mon caractère que tu regardais » dis-je en souriant en me dirigeant vers les douches. Une fois dans la cabine je posais ma serviette au porte serviette et retirais mes vêtements. Après trois petites minutes sous la douche, non après le Quidditch je n'y passe pas une éternité, je ressortais la serviette enroulée autour de moi et les cheveux humides. Je revins à mon casier sans savoir s'il était encore la. Mais entendant encore du bruit derrière moi je supposais que oui. Je me retournais. Il était toujours là mais de dos, je crois qu'il rassemblait ses affaires, peut être, j'en profitais donc pour me rhabiller rapidement et méthodiquement. Je crevais encore de chaud. Mais il ferait frais dehors. Je passais donc une chemisette à manche trois quart et une jupe large tombant sur le genou. Pas de quoi m'enrhumer mais pas de quoi ne pas montrer mon sublime cœur non plus. Je me retournais et m'assis sur le banc pour remettre mes chaussures et le regardais doucement.

Je souris doucement. Notre équipe avait vraiment toutes ses chances cette année. Parce que l'on fonctionnait justement comme une équipe. J'avais été par curiosité voir quelques entraînements des autres maisons. Surtout parce que … j'avais beau être des plus arrogantes, je ne sous-estimerai jamais mon ennemi. Non c'était le premier pas vers une faille. Le premiers pas vers la chute. Et je n'y tenais pas. Mais pour le moment, si certains de leurs joueurs étaient pas mal, je dois dire qu'ils n'ont pas la même symbiose que nous avons chez les Serpy. Cette année nous étions assez doués, est ce que mes hurlements servaient à quelque chose. Peut être bien, mais au moins ça recadrait tout le monde. Je ne voulais pas jouer la boss, mais pourtant il fallait bien que quelqu'un prenne les rennes de cette équipe et comme personne ne semblait avoir les épaules de le faire, j'allais bien le faire. Et avec un malin plaisir.

Non dans les vestiaire, c'est vraiment pas mon caractère qu'il se permettait de mater outrageusement, mais bon. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir, non? Puisque … il y a de quoi mater. Et puis que … je ne me gênais pas pour le mater moi aussi quand j'avais l'occasion. Pourquoi s'en priver. Je n'étais pas quelqu'un qui se refusait des choses. Je n'aimais pas me priver ou me limiter, c'était vraiment trop idiot.
Je passais à la douche en premier. Il était galant c'était appréciable. Nous avions été élevés dans le même respect de la tradition. Les valeurs. Le Sang Pur. Nous étions pareils en de nombreux points. Ça aussi c'était agréable et appréciable. Je n'avais pas à me demander si ce que j'allais faire pouvait ou non le plaire. Enfin ce n'est pas non plus comme si je le faisais en temps normal. Je passais très peu de temps sous la douche. Comme à mon habitude. Je n'aimais pas trop ça. Et puis je savais aussi que Drago et les autres devaient prendre leur douche après moi. Les douches mixtes étaient une bonne idée. Je devrais peut être essayer un de ces jours. Hm oui … mais bon pas après un entraînement. Ou j'étais déjà bien épuisée. Je soupirais et m'enveloppais dans ma serviette noire.
Je retournais dans les vestiaires. Est ce que les autres étaient déjà retournés dans la salle commune. On dirait bien il n'y avait que nous. Je souris doucement et commençais à m'habiller.

« D'accord mais alors fais vite hein. Je vais te chronométrer. » je souris doucement puis continuais de m'habiller en l'entendant aller à la douche à son tour. Je laissais donc glisser ma serviette et m'habillais tranquillement. Puis je m'assis pour mettre mes chaussures. Si il prenait sa douche, moi également puisque je remettais mes chaussures quand il revenait dans son plus simple appareil. Enfin non ça c'est en rêve, entouré d'une serviette.

« Hé bien tu es toujours aussi rapide pour tout? » je me relevais doucement un large sourire aux lèvres. Moi je serais perverse, non? Une femme n'est pas perverse, une femme n'a pas de pensées impures. Une Blackburn n'est pas de cette trempe. Hm … mes sœurs peut être. Néanmoins pour la bienséance du moment je me tournais afin de le laisser se rhabiller tranquillement. Quand même. Je ramassais donc mes affaires de Quidditch que je fourrais dans mon casier. Puis sans me retourner je lui dis « C'est bon tu es décent? ». Je me demandais ce que je pouvais bien faire. Je n'avais pas cours cet après midi. Et il était d'ailleurs bien entamé. « Tu veux faire quoi beau blond? » disje en lui tirant la langue.

Les vestiaires étaient assez grands et pourtant. Il y avait plein de meubles dedans. J'allais ranger mon balai aux côtés de ceux des autres puis mes affaires et enfin je l'attendis. Qu'il ait fini sa douche. Je souris largement quand je lui demandais s'il était toujours aussi rapide, enfin surtout à sa réponse. Bien répondu je dirais. Je tirais le bout de ma langue et lui dit ;

« Ah non pas envie de savoir tout compte fait. » je riais doucement, j'adorais le faire mariner, puis me retournais. Lentement parce que … bah quoi il n'est pas moche à regarder. Pourquoi s'en priver. Bon dieu, la seule chose à laquelle je pense en le voyant c'est « pourquoi s'en priver » et pourtant … je m'en privait … allez chercher la logique là dedans … ah oh me dit qu'il n'y en a pas. C'est vrai après tout, je suis une fille.

Polie néanmoins je ne le regardais pas le laissant se changer dans la plus grande intimité. Ou pas vu notre proximité relative dans la pièce quand même. Mais bon. Cela dit, ça me n'empêchait pas d'imaginer certaines chose … qu'il serait peu catholique de vous révéler. Laissez libre court à la votre d'imagination et laissez la mienne tranquille! Non mais! Cela étant dit … pas que l'imaginer se rhabillant était déplaisant, il en mettait un sacré temps. Il se refaisait une beauté aussi ou quoi? Je finis quand même par lui demander s'il était prêt. Tant pis si je me retournais et que pas du tout. Tellement dommage même je dirais. Je fis la moue.

« Ah oui, et tu n'aurais pas pu me le dire! » je souris en levant tout de même les yeux au ciel. Les deux derniers élèves sortaient après une douche … à deux mecs x) … des vestiaires. Nous étions donc maintenant tout les deux. Seuls. Absolu … chut! Chut CHUT! Je lui demandais donc ce qu'il voulait faire. Après tout ce n'était pas lui qui m'avait demandé de l'attendre? J'arquais un sourcil légèrement en le regardant de haut en bas, me retenant de sourire à sa remarque.

« Hm je vois … tu as plein de jolies Serpentard à mettre à tes pieds c'est ça? » je souris de nouveau très largement mais un peu moins, ou du moins pas de la même manière quand il se rapprochait de moi.

Il plongea ses yeux dans les miens. Son regard si beau, tendre mais aussi dur parfois. Je le regardais donc droit dans les yeux. Son visage était si près du mien et sa remarque me fit sourire. Envie de m'embrasser. Bien sûr, comme si j'allais le croire. Notre petit jeu était ainsi, souffler le chaud puis le froid. Ici c'était le chaud. Cela dit, le chaud n'était pas une si mauvaise idée … non? Ne détournant pas les yeux je levais la main pour doucement venir la poser sur sa joue. Peut être un jour qu'il craquerait et qu'il le ferait. Sans mentir je ne pouvais pas dire que je n'y avais jamais pensé.

« Tu me prend pour une jolie Serpentard? Ou tu as déjà oublié mon sale caractère? » je souris doucement ne bougeant pourtant pas d'un pouce « Tu croies qu'il est parti dans la douche? » je le regardais doucement avec un air de défi. Oui il pouvait le faire. M'embrasser. S'il le voulait. « Mais … m'embrasser, c'est pas vraiment une activité ça dis moi … » je fis une moue dubitative. Pour rire, je le testais. A vrai dire nos rapports étaient exclusivement de ce genre, de test. Oh je savais que je lui plaisais, tout comme il savait qu'il me plaisait. Et pourtant. Il faut croire qu'il est plus intéressant de jouer. Voyez la situation, c'est EN EFFET plus rigolo de jouer. Bien plus … intéressant.

Je souris doucement, cette situation était assez marrante. Mais bon. Que voulez vous, à ce petit jeu de guégerre, c'est le genre de moment que l'on obtient. Un entraînement de Quidditch, une petite douche. Et une proximité. De plus en plus … pensante. Et pourtant agréable tout de même. Si ça ne nous plaisait pas quelque part, nous ne le ferions pas non plus, n'est ce pas. Le jeu de la séduction était à double tranchant. Et surtout, on pouvais y laisser des plumes. Mais quelque part … est ce que ce n'était pas justement exprès que ce jeu était mis en place ente nous. Je n'en savais rien hormis que ce petit jeu était des plus intéressants parfois. Notamment … maintenant. J'entendais l'eau de la douche des deux autres Serpentard restants alors que je l'imaginais se rhabiller. Quoi? Nooon bien sûr je n'imaginais pas moi, je suis un vrai petit ange, je n'ai pas de pensées de ce genre. à qui je fais faire croire ça

Il mettait drôlement de temps à se préparer -et les deux autres à se doucher aussi cela dit- et je me demandais ce qu'il pouvais bien fabriquer. Mais non voilà qu'en fait monsieur avait déjà fini depuis un moment et qu'il attendait que je me retourne. J'aurais pu regarder? Vraiment? Je souris doucement, non plus perversement que doucement, mais passons.

« Ah oui … c'est bon à savoir ça. Je ne m'embarrasserais même pas à me retourner la prochaine fois alors! » je souris doucement. Ah oui il n'avait plus aucune Serpentard à mettre à ses pieds. Dommage. Il n'y aurait certainement plus de nouvelles. « Quel dommage » je souris doucement. « je ne me lasserai jamais de mettre de magnifiques Serpentards à mes pieds moi. C'est tellement amusant » je fis mine de réfléchir « D'ailleurs je devrais peut être retourner faire ça, monsieur à l'emploi du temps de ministre pourrait vaquer à ses occupations ainsi. » je fis mine de partir un large sourire aux lèvres.

Puis il se rapprochait de moi, pour venir très près, à quelques … dizaines ou vingtaines de centimètres de moi tout au plus. Le silence était des plus religieux, calme, on entendrait une mouche voler. La séduction, voilà un jeu que j'affectionnais plus particulièrement. Mais je n'avais pas énormément le choix à Serpy. Je devais me contenter des … bas de gamme. Zack et Drago … ça n'était pas pareil, eux aussi étaient du haut du panier. Mais hormis eux, aucuns ne pouvait être digne de moi. D'ailleurs … à pat flirter, rien ne s'était jamais passé avec d'autres mecs de Serpy. Mais je connaissais la légende, pour l'avoir entendu de la bouche de Malcolm ce matin même. Il paraitrait que j'ai un tatouage au creux des reins. Ah oui! Hé bien … je n'ai rien répondu. Tout ce qu'il y a de plus énigmatique. Et de plus … cruel pour le jeune homme. Mais au moins il aurait de belles images dans la tête s'il essayait de se l'imaginer lui même. Quant à … draguer dans une autre maison … plutôt mourir. Plutôt crever. Plutôt rôtir en enfer que d'oser le faire. Déjà leur adresser la parole m'écorchait la bouche, mais alors … les draguer. Bon dieu non.

La proximité n'était pas dérangeante. Non elle était même plutôt enivrante et somme toute assez dangereuse aussi. M'embrasser, l'embrasser. Ou était la différence me diriez vous. Et j'aurais à répondre : LA EST TOUTE LA DIFFERENCE! Justement. Celui qui serait l'instigateur de ce baiser aurait perdu. Et nous étions aussi joueurs l'un que l'autre. Et aussi les mêmes mauvais joueurs. Je ne reconnaîtrais jamais une faille et un moment de laisser aller. Ma main posée sur sa joue. Pour à la fois être proche de lui et également le repousser s'il fallait le faire je lui demandais s'il avait oublié qui j'étais. La chieuse de première donc le caractère ne lui plaisait pas. Il ne répondit pas et restait de marbre. Il rapprocha son visage du mien et je sentis ses lèvres frôler de peu ma joue alors qu'il se dirigeais vers mon oreille pour me dire que m'embrasser était une activité à laquelle nous pourrions nous adonner puisque nous étions seuls ici. Je souris largement sans tourner la tête. J'avais une vue imprenable que sa nuque blanche et je levais les mains.

« Mais si tu veux en faire une activité, ne te gênes pas. » je le regardais à présent dans les yeux. Une lueur de défi pouvait y être perçue. Je souris à nouveau. Il ne le ferait pas. Pas plus que je ne le ferais. Et bien comme je pensais. Il tournait les talons et alla prendre son sac pour me dire qu'il y avait tellement de choses à faire à Poudlard. Intriguée je me retournais à la vitesse de l'éclair et pris mon sac également que je déposais sur mon épaule. Je marchais vers lui et allais répondre quand je sentis une mèche de cheveux humide venir me chatouiller le bout du nez. Agacée je souflais dessus mais elle ne voulait pas partir. Avec agacement je pris un élastique et d'un geste habile -car trop souvent exécuté- je relevais mes cheveux encore humide en une queue de cheval haute dont aucun épi ne venait me déranger.

« Hm pardon, problème technique. » je souris puis ajoutais « Quelle genre de choses voudrais tu faire à Poudlard? ». Un sourire malicieux s'affichait sur mon visage. Quelle bonne idée il allait nous dégoter? Aller traumatiser des Gryffondor? Ou bien … s'amuser à autre chose, comme balancer des choses sur les gens en étant perchés de la tour d'astronomie … ou tout simplement une autre idée qui aurait traversé son tordu mais brillant esprit.

Je souris très largement. S'il m'avait clairement invitée à me retourner … la prochaine fois … prochaine fois qui ne devrait pas tarder vu le nombre d'entrainement que nous avions pour l'équipe. Je ne savais pourtant pas si je le ferais. Oh pas que je n'en avais pas envie. Loin de là, mais … c'était également très sympa de laisser son imagination vagabonder. Courir, Détaler. A s'imaginer des choses. C'était … peut être mieux ainsi pour le moment, non? Je souris doucement. Pour ce qui était de moi même. Je n'avais rien contre la nudité. Je n'étais pas vraiment pudique, mais je ne me montrais pas forcément mon corps, mais … s'il était regardé … ca ne me dérangeait pas non plus. Pour ce qui était des douches, hé bien … j'ai envie de dire … les filles ne sont pas du tout comme les garçons. Il n'y a pas de réelle concurrence. Ou alors … peut être que c'est juste parce que je n'ai pas peur des autres filles. Bref, qu'il y ait d'autres personnes sous la douche n'était vraiment pas un problème pour moi. Chacun devait … faire ce qu'il avait à faire après un entraînement aussi intensif. Mais il est vrai que j'étais plus attirée par quelque chose que je pouvais imaginer que quelque chose que j'avais vu. Ça laisse moins de place à l'interprétation. Je souris doucement, bien je ne me retournerais donc pas la prochaine fois.

Nous étions deux personnes assez … prisées et si je n'étais pas une marie couche toi là, j'appréciais grandement et franchement la compagnie des hommes. J'aimais sentir leur regard plein de désir sur moi. C'était agréable. Ça me faisait me sentir comme une princesse. Ah mais oui c'est vrai. Je suis une princesse. Aherm. Cette attention autour de moi est nécessaire. Je déteste entrer dans une pièce et que les regards ne se tournent pas vers moi. Je l'admet. Je l'assume. Je le reconnaît. Je ne suis pas une gentille fille. Je ne vous donnerai pas ma virginité non plus. Tout simplement parce que … bref non ça vous regarde pas. Je ne suis pas de celles à qui l'on passe la bague au doigt et la corde au cou. Volage, Séductrice comme pas deux. Je préfère jouer que me poser. D'ailleurs je pense bien que tout notre petit jeu, entre lui et moi, en est bien la preuve. Je le cherche … il me fuit. Il me cherche … je le fuis. C'est aussi simple que ça. Clair comme de l'eau de roche. C'est même limpide. Seulement voilà … je crois que … je deviens jalouse. Bel homme, bien sûr, je n'aurais pas ce genre de jeu avec lui sinon, il était lui même courtisé. Et sans que je le veuille réellement. Et certainement aussi sans que je l'admette, j'étais jalouse dès qu'une fille l'approchait. Dès qu'une fille était proche et près de lui, qu'il rigolait avec elle. Mais ça bien sûr, je trouve ça … normal, c'est MON partenaire de jeu!? Bien sûr. Vous savez … les œillères …

Plus intéressant que lui. Je ne savais pas. Peut être, sûrement qu'il y avait. Mais j'avais commencé ce jeu avec lui. Je n'irai pas trouver s'il y avait plus intéressant. Il n'attendait que ça. Il n'attendait que que j'aille ailleurs. Parce que ça serait admettre avoir perdu. Et en même temps il savait que je n'abandonnerais pas. Je ne suis pas un loser. Je ne suis pas le genre de fille qui recule à la moindre difficulté.

« Je ne compte pas partir. » un grand sourire illumina mon visage qui découvrit mes dents « On ne se débarrasse pas aussi facilement de moi. » doucement avec ma main posée sur sa joue je fis glisser mon doigt fin sur sa joue. « Je ne suis pas une de ces filles sans caractère ni idée fixe! » je lui adressais un clin d'œil. Je sentis au fur et à mesure que la proximité entre nous diminuait mon corps se réchauffer. Mais non. C'était pas possible. J'observais ses yeux. Ces si jolis yeux dans lesquels je ne lisais que du jeu. Peut être parce que je n'y voyais que ce que je voulais voir?

M'embrasser. Certes pourquoi pas. Nous savions très bien tout les deux que je ne le repousserai pas … tout de suite. Mais nous savions de la même manière qu'il ne le ferait pas non plus. Parler et agir était totalement différent et nous étions maîtres en la matière. Cependant. Cette fois ci il s'approcha d'un peu plus près que d'habitude et je sentis son corps bouillant quelques seconds près du bien alors que ses lèvres frôlaient les miennes. Mais rien. Restons chastes. Purs et très chastes Serpentard que nous étions.

Je le suivais dehors, l'air était légèrement frais et je me demandais quel genre d'activité nous allions pouvoir faire à présent. Quoi que ça soit, ça serait sympa j'en étais sûre. Je remontais mes cheveux en une queue de cheval attendant sa proposition. C'était lui l'homme, non, j'étais traditionnelle. C'est lui qui amènerait l'idée. Avant qu'il me réponde un sourire sadique naquit sur son visage et avant même que sa proposition ne franchisse le seuil de ses lèvres je savais que j'aimerais ce qu'il allait dire. … Et je ne me trompais pas! Polynectar et Serdaigles. Excellent programme. Un sourire tout aussi sadique naquit sur mon joli minois légèrement rougi par le changement plutôt radical de température entre la chaleur de nos deux corps dans le vestiaire et la fraîcheur de l'extérieur.

« Super idée » je lui adressais un clin d'œil puis le suivis à l'intérieur. La seule maison que je détestais cordialement à vrai dire était Gryffondor. Mais je n'aimais aucune autre autant que Serpentard. C'était MA maison. La seule digne d'intérêt, la seule où il y avait des gens intéressants … bornée vous avez dit bornée? « Ils ont beaucoup trop confiance en eux ces derniers temps. Il faudrait donner un bon coup de pied dans la fourmilière. » mon sourire dévoilait à nouveau mes dents … ce qui n'était pas bon signe. Non vraiment pas. Mais en l'occurrence … pas pour lui!

Bien sûr que non. Pour rien au monde je ne jouerais à notre petit jeu avec un autre!? Ça c'était hors de question. Bien sûr ça ne m'empêchais pas de draguer d'autres garçons. D'en embrasser d'autres. Je ne suis pas une marie-couche toi la comme je vous le disais, mais je ne suis pas non plus des plus prudes. Et puis. J'embrassais qui je voulais. Il semblait déçu quand je lui disais qu'on ne se débarrassait pas de moi aussi facilement. Tant pis pour lui, je faisais tout pou le taquiner, si ça pouvait l'emmerder, alors je ne me gênerais pas le moins du monde. Je n'avais de plus pas envie de partir. Peut être que je me mentais aussi sur les raisons. Mais jamais je n'avouerais qu'il me plaisait bien plus que je ne le laissais paraître. Du moins je ne suis pas du tout prête à l'avouer et encore moins à me l'avouer. Drago était un camarade de jeu. Rien de plus. Bien que parfois j'irais bien plus loin. Mais … non pas avant qu'il ne craque. Pas moi. Je ne craquerai pas. C'était une question d'égo. Une stupide question d'égo. Et je suis loin de me dire que de son côté aussi ça tenait qu'a l'égo. Bref, on avait des œillères et on était aveuglés par nos éducation. Mais en même temps ça rendait notre relation bien plus palpitante que n'importe quelle autre.

Aller espionner les Serdaigles … voilà une proposition des plus … intéressantes. Franchement il avait toujours de très bonnes idées. Mais je commençais déjà à me demander l'apparence ce qui nous pourrions prendre. Le vent qui balayait mon visage ne me distrayait plus et j'étais plongée dans mes pensées. J'avais cela dit bien fait de relever mes cheveux. A wind of Change dit on. Notre journée avec cette décision avait pris un nouveau tournant. On dirait bien que la météo aussi. Ou alors c'est moi qui hallucine. Il faut dire que quand je suis sur un balai, il peut pleuvoir, neiger venter, je ne m'occupe que de ce qui arrive vers mon côté du terrain.

Je le suivis dans la salle commune des Serpentard où il faisait déjà bien plus chaud et agréable que dehors. Les gens s'écartaient sur notre passage. Ou alors c'est mes airs de princesse qui me montaient au cerveau. Mais non bien sûr. Nous étions respectés, les gens s'écartaient donc logiquement et tout naturellement sur notre passage. Je n'étais pas vraiment proche de … tout les Serpentard dirons nous. Je pouvais me montrer agaçante. Je le savais mais avec moi c'était tout blanc ou tout noir. On m'aime ou on m'aime pas. J'en ai rien à faire. Et puis c'est pas comme si je ne le savais pas!? Comme si je ne voyais pas les messes basses de Katherine et de Svetlana par exemple. Lorelei, non mais quelle arrogance de ce donner un tel surnom. Vraiment elles me font plus pitié qu'autre chose, mais je n'attache pas non plus autant d'importance que ça a ce qu'elles pensent. Je fais ma vie et elles la leur ,Mais si elles interviennent dans la mienne, elles ne rencontreront pas un roseau docile qui plie sous la tempête. Non. Je ne me laisse pas faire. Elles ont la chance d'être Serpy en fait. D'autres maison, je me serais déjà pris le bec avec elles depuis longtemps.

Il me demandait d'attendre ici, désignant un fauteuil très confortable. Je m'y affalais avec joie et d'un hochement positif de la tête je lui dis que je l'attendais ici. Pendant son absence, je me mis à scruter les environs. Les autres Serpentards se demandaient très certainement ce que nous avions derrière la tête et d'un geste de main je les fis fuir. « Shhhh, vous n'avez rien de mieux à faire qu'espionner les gens? » oh bien sûr ils étaient aussi dans leur sale commune, mais bon … ils dérangeaient là!

Drago revenait bien vite avec deux fioles. Il m'en tendis un que je pris avec un geste respectueux. Je souris et l'écoutais me dire qu'a la base il voulait le destiner à Zack et lui et je me sentais donc un peu gênée. Mais je n'en dis rien. Il avait choisi de le partager avec moi, non? Je lui adressais un large sourire. Je hochais de la tête en signe de respect de m'avoir choisie plutôt que Zack finalement. Il me laissait le choix des victimes. Un sourire bien plus large se dessinait sur mon visage. Oh oui j'avais bien une idée. Je me levais doucement puis passant près de lui en faisant bien exprès bien sûr -restons toujours dans la provocation n'est ce pas- je pris sa main et l'entraînais dehors vers la grande salle. J'avais bien une idée en effet. Je passais la tête discrètement vers la table des Serdaigle, ils mangeaient. Ils ne faisaient donc que ça ces gros balourd. Je fis signe à Drago et désignais une fille au bout de la table. Une jolie blonde, première année je supposais puisque son visage ne me disait rien. Et puis …. en garçon je me retournais et voilà que passait un Serdaigle assez connu : Jack Thompson. Un peu tête d'ampoule mais quand même bien apprécié.

« Que dirais tu de les faire se rencontrer? » murmurais-je à voix basse.

Bien sûr j'avais quand même une certaine souveraineté. Chez le Serpentard. Je m'étais imposée bien sûr. Mais j'avais tout de même une autorité naturelle que j'avais hérité. De quel côté de la famille aucune idée? Parce qu'on ne peut pas vraiment dire que ma famille est des plus aisées à s'imposer. Du moins pas ceux que je connais en fait. Bon je sais que je parle toujours de ma famille comme des derniers beaufs de la terre. C'est pas vraiment la réalité, mais vous penser vraiment que je vais dire du mal de moi même? Vous me connaissez donc bien mal. Et puis … contrairement à moi les autres n'avaient pas soumis les Serpentard. Alors qu'ils en avaient le potentiel. Mais moi … j'étais la petite dernière. Au bout de tout ces croquis arrivait enfin … enfin … le chef d'œuvre. Agacée je faisais partir les derniers restant, pas question d'être perturbée par des personnes extérieures. Il n'en était absolument pas question. Et comme toujours. On m'obéissait au doigt et à l'œil. Bon pas toujours, mais sur des minables première ou deuxième année ça marchait comme un charme. Pas besoin de s'inquiéter là dessus.

Voilà qu'il revenait maintenant et j'avais un grand sourire aux lèvres. J'étais très largement vautrée dans le canapé les pieds sur la table basse en face de moi. Pas très féminin? Si bien sûr on reste toujours dans la féminité, malgré tout. Forcément.

Il m'exposais son projet. Aller détruire les Serdaigle. Ça s'en était une idée quelle est bonne. Je me levais donc, toujours tout sourire et pris les devants en lui tenant la main. Pour une fois, ça n'avait rien de spécialement en rapport à notre jeu. Alors que pourtant c'était un assez gros rapprochement comparé aux simples effleurements que nous avions jusqu'à présent. En fait c'était quelque chose de tout naturel ? sans aucune arrière pensées ce qui était pour moi un regard. Non c'était juste pour l'inviter à moindre, là où nous mettrions notre plan à exécution.

Une fois près de la grande salle une idée me vint. Pourquoi pas … semer la discorde. Ou autre chose. Qui sème le vent récolte la tempête. Vous le savez bien, seulement, on la sèmera dans le clan ennemi. Ça ne nous retombera pas dessus. Cette jeune fille que je lui montrais semblait assez timide et ne pas trop savoir s'intégrer aux autres. Mais elle faisait tout de même partie de la maison Serdaigle! Une action pouvait avoir des conséquences. Et puis maintenant. Thompson passait à côté de nous. Je lui proposais donc de les faire se rencontrer. Hm. Bon dieu. Je ne savais pas comment faire. Deux idées me trottaient dans la tête. Ce charmant Thompson avait voyez vous une petite amie plus que jalouse. Il n'était pas moche, mais passait tout son temps dans les livres et ne savait pas s'amuser. Il faisait un petit peu vieux jeu. Je le laissais à son tour m'entrainer dans un petit coin. Ouh. Plutôt intime. Je souris, nous étions cette fois ci collés l'un à l'autre par la force des choses. Pas que ça me dérange, au contraire. Mes cheveux noués caressaient son cou. Bah oui quoi on a pas d'espace. Se penchant sur moi il me demandais d'exposer mon plan plus en détail.

« Hé bien. » je souris doucement et plongeais mes yeux dans les siens. « Tu connais très certainement le dicton … diviser pour mieux régner. Hé bien figure toi que … Cindy, la petite amie de ce charmant *tousse* Thompson, est d'une jalousie maladive! » je souris doucement, finalement j'optais de lui exposer plutôt ce plan ci que l'autre qui était simplement créer une dispute. Mais là, c'était encore mieux. Et surtout … beaucoup plus intéressant pour nous aussi. Puisque le but était bien entendu de rendre la-dite Cindy jalouse. Créer des tensions … c'était vraiment ce qu'il y avait de mieux. De plus, en n'étant pas totalement nous même. Qui sait ce qui pourrait se passer. Pas vrai?

Un très très large sourire plus qu'évocateur se dessinais sur mon visage. Mon si joli visage était déformé par un rictus mauvais. Mais … tellement courant sur mon joli minois. Ca n'était pas étonnant de l'y trouver. Je lui exposais de la manière la plus simple mon plan. Ma petite idée, une légère envie … sadique. Une envie de chaos, une envie que j'en étais sûre … il allait partager. De plus … cette proximité assez … nouvelle entre nous … enfin façon de parler. Proximité physique en tout cas … me plaisait. Vraiment beaucoup. Surtout parce que je sentais son souffle chaud dans mon cou et que c'était presqu'intenable ainsi. J'avais tellement envie de tourner la tête et de poser mes lèvres sur les siennes. Mais non je ne devais pas me laisser à ce genre de pensées. Surtout pas … maintenant. Pas comme ça. Pas ici. Pas … pas du tout … pourquoi est ce que je pas du tout viens en dernier. Bref Bref déni déni continuons dans le déni, c'est une merveilleuse chose le déni, non?

Je lisais dans son regard que le fil des évènements que je prévoyais s'enchaînait dans sa tête aussi. Un plan … machiavélique et tellement … parfait. Bref … un de mes plans. Et nous pourrions nous en vanter. Oh pas trop fort bien sûr -quoi qu'en nous connaissant- mais au moins auprès de nos camarades Serpy. Je le regardais et je sentais tout de suite qu'il accrochait à mon idée. D'ailleurs … il ne tardait pas à me le faire savoir. Je lui adressait un clin d'œil. Et dit simplement

« Je savais que ça te plairait! »

Les Serdaigle avaient justement terminé de manger. Bon dieu qu'ils passaient leurs temps à bouffer ceux là. Au moins on savait les repérer avec leur pas lourd dans les couloirs. Il me disait qu'il s'occupait du garçon et moi de la fille ça me paraissait logique. Je souris doucement et partis donc de mon côté. La jeune fille venait -seule par chance- dans ma direction et je lui adressais un Grand sourire. Inhabituel de ma part et ça déclenchait en elle un rictus. Si je ne la connaissais pas elle me connaissait. Tout le monde me connaissait. JE fis mine de me retourner … et elle aussi c'est ce moment que je choisis pour « STUPEFIX » non je n'ai pas hurlé je suis restée habile et agile surtout. Je suis allée vers elle en courant par contre et je l'ai trainée vers le placard. J'ai ensuite retiré mes habits et passé les siens. Beurk … des habits de Serdy! Brrr … quelle idée. Je rajustais mes habits c'est qu'elle était plus large que moi … bon je fouillais dans sa trousse et pris une paire de ciseaux. Au passage, je notais son nom . Mélindora Banks -bon dieu qui a foutu un nom pareil!? Avec les ciseaux je découpais un peu l'uniforme. Oh pas beaucoup mais .. de quoi … me sentir à l'aise … raccourcir la jupe … dévoiler le décolleté. Pas trop non plus que ça reste plausible de sa part. Je laissais les affaires là bas et à l'aide de ma baguette fermais la porte. Zut j'avais oublié les cheveux. Je rouvrais et pris assez de cheveux. Peut être même trop … mais pas grave. Elle avait besoin d'une bonne coupe de cheveux après tout. Je sortis donc et cette fois ci Drago était de retour. Je souris doucement en le regardant puis mis la mèche de cheveux dans la potion et le regardant je dis doucement.

« Hé bien … à notre santé! » je bus d'un trait la fiole et sentis rapidement la potion faire effet. Je plaquais ma main sur ma bouche pour me forcer à ne pas crier. Après quelques longues secondes de « douleur » j'étais … une autre. Je me relevais et réajustais mes habits. Oui j'avais bien fait de découper un peu dedans, je flottais beaucoup. Je sortis mon miroir de poche de mon sac. Bien sûr j'en avais toujours un sur moi et je me regardais. Beuhhhhhh. J'étais une Sedy. Et pas des plus belles. Enfin … pas plus belle que moi, difficile cela dit. Je le regardais et tendis ma main vers lui pour qu'il me la serre.

« Enchantée. Je suis Mélindora Banks et vous êtes » seul le sourire pervers qui habitait à présent les lèvres de .. Mélindora trahissait ma personnalité. Enfin … ca restait à voir.

Je fis la grimace. Non mais … porter un uniforme Serdaigle. C'était répugnant. Dégoutant. BEURK. J'en avais presqu'envie de vomir. Heureusement que je savais que ça amènerait du fun et de la joie hein parce que … Bref Drago revenait mais il semblait ne pas avoir pensé aux habits. Je lui fis un clin d'œil. Pas grave, on n'était pas non plus pressés, on n'avait pas encore pris la potion.

« Pas de problèmes. Ah je n'aime pas vraiment le bleu » « à part celui de tes yeux. » Bon heureusement que je ne l'ai pas dit ça. Hein. N'est ce pas. « Pas de problèmes. Prend ton temps. Rien ne presse. » je souris doucement et en attendant qu'il revienne je rajustais comme je pouvais mes habits. Je ne me sentais vraiment pas moi même dans un accoutrement pareil. C'était affreux. Mais bon heureusement que c'était pour ses beaux yeux.

Voilà qu'il revenait fraîchement habillé de bleu lui aussi. « Ne ne prend pas mal surtout, mais ça te va bien aussi. Disons à cet idiot de Thompson ça lui va bien. Toi tu es cent fois mieux en vert » « ou alors sans habits » bon dieu il faudrait que je me calme un petit peu moi, non? Je lui tendais donc la main pour me présenter. J'essayais un peu aussi de changer ma voix. La seule chose qui ne changeais pas.

« Enchanté JasonThompson. » j'essayais de prendre une petite voix, timide, comme la jeune fille pourrait avoir. Mais moi … être timide calme et renfermée. C'était un défi. Un très grand défi. Mais je suis joueuse, les défis j'aime les relever. « Non mais Mélindora. Vraiment certains ne sont pas aidés » je pris une grande inspiration et il me prit la main pour aller un peu plus loin. A la recherche de sa petite amie.

Je souris doucement et le laissais me guider à travers les couloirs. Je me mis à rougir. Pourquoi? Parce que c'est sûrement ce que cette idiote de Mélindora ferait si d'aventure Jason la prenait pas la main devant tout le monde. Nous arrivions près d'un petit groupe de Serdaigle. Je m'arrêtais doucement et le plaquait au mur. Me collant à lui doucement je posais ma tête contre son épaule et lui fis les yeux doux. Je me dandinais d'un pied sur l'autre. Les autres ne nous avaient pas encore vu, mais nous finirions bien par attirer leur attention. C'était certain. C'est que le Serdaigle est curieux. Je lui chuchotais. « Je crois que la blonde de dos là bas … c'est elle. » je souris doucement avant de déposer mes lèvres dans son cou. C'était un jeu plutôt marrant en fait, non?

C'était un jeu très marrant celui auquel nous jouions. Marrant mais néanmoins plutôt dangereux quand même. Même trop. Mais pour le moment, je n'y pensais pas vraiment, nous n'étions pas vraiment nous même. Alors … pourquoi ne pas en profiter. Je n'avais pas vraiment à me forcer pour oublier que c'était Drago, mais quand même je préférais son apparence normale. Ça faisait très bizarre. Mais au moins. Je pouvais lui tenir la main sans que ça ne soit mal interprété … ou même juste interprété tout court. Et Mélindora n'était pas ce qu'il y avait de plus jolie. Et pourtant bien sûr j'étais moi même. On ne pourrait pas changer des Serpendard. J'avais beau essayer de ne pas avoir la même démarche que d'habitude de ne pas prendre les gens de haut. Mais c'était difficile. Bien plus que je ne le pensais. Bon dieu, que le naturel était difficile à abandonner.

Nous marchions, main dans la main. C'était bizarre. Très bizarre. Mais aussi agréable. Bref. C'était un petit peu un mélange des deux. Et voilà qu'au détour d'un couloir on tombait sur un groupe de Serdaigles. Malicieusement je choisis de le plaquer contre un mur. Une chose qu'Aarya ne pourra jamais faire. Impossible. Heureusement que je savais d'ailleurs que c'était Drago, parce que sinon cet immonde Serdy … beuh comment est ce qu'il pouvait avoir une copine … avoir des amis … de la popularité. Il … n'était pas vraiment … mon type oui voilà disons qu'il n'est pas mon type. Mais voilà quand même que je venais me coller à lui. Je sentais le cœur de Drago battre. Doucement je posais mes lèvres dans son cou et me nichais au creux de sa nuque de manière a ce que je puisse observer en paix les Serdaigle qui commençaient à nous remarquer. C'était elle. La blonde. De dos. Ses amis lui faisaient des signes et elle se retournait pour nous regarder. Il passa ses bras autour de moi me rapprochant un petit peu de lui. Mélindora était un peu plus petite que moi alors j'étais presque sur la pointe des pieds. Pas super pratique. Pas étonnant qu'elle n'ait pas de petit copain. Puis il murmura a mon oreille « Ça ne compte pas hein? » je le regardais quelques secondes sans comprendre ce dont il parlait, mais bien rapidement il vint m'embrasser. Enfin … heu Jason embrassa Mélindora. Qui était qui? Bonne question cela dit poussée par un élan et une envie, je me rapprochais de lui et passais mes bras autour de son cou pour prolonger son baiser avec fougue. Pour sûr cette … Serdy n'avait jamais embrassé personne ainsi, ça c'était tout moi.

J'allais passer ma main dans ses cheveux quand je sentis une main saisir mes épaules et me tirer en arrière. Hein quoi? Je rouvris les yeux. Et vis la furie blonde, la copine de Jason qui s'était interposée entre nous. Oups pardon. Je n'avais vraiment pas voulu faire ça (a) Elle commençait à lui crier dessus et je me rapprochais d'elle la prenant violemment par le bras alors que les autres Serdaigle étaient en train de regarder et de vouloir me retenir.

« Hé laisse le toi! » elle se retournais vers moi et m'assénait une grosse baffe. « TOI TU TOUCHES PAS MON MEC » Je devais me maîtriser pour ne pas lui donner un bon crochet du droit.

Ce baiser était des plus agréables. Franchement et puis je savais bien que c'était Drago et personne d'autre. Peut être aussi que c'était pour ça que je prolongeais ce baiser si agréable. Et je pense que … l'espace de quelques instants, je pense que j'avais totalement où nous étions, et ce que nous faisions. Pourquoi on était là. Je ne pensais qu'au moment présent. Et puis je voulais aller plus loin. Mais je ne pouvais pas. Parce que … bah voilà tout a une fin. Je sentis le contact de Drago aherm Jason m'être totalement retiré. Et une furie blonde s'en prenait à Drago. Non mais elle se prenait pour qui elle? J'allais lui crever les yeux à celle la. Bon je crois qu'en fait on ne réagissais pas comme des Serdaigles, mais comme des Serpentards. Et surtout parce que l'on s'était … enfin embrassés et que ce baiser avait été interrompus. Et puis aussi parce que … Nous étions nous même tu t'en prend à un tu te prend à l'autre. Donc je ne supportais pas sa voix de crécelle à hurler sur Drago. Heu. Jason. Et bien celle la elle semble jolie mais sa voix est des plus disgracieuses dis donc! Je lui demandais prestement de laisser Jason tranquille. Elle était déjà en train de lui hurler dessus, et de le secouer. Pas question le la laisser faire ça. Elle ne s'en tirerait pas à bon compte.

Mais voilà que je me mangeais une baffe. Je la regardais et je serrais les poings. JE SUIS MELINDORA. JE SUIS MELINDORA, JE SUIS MELINDORA. On entendit mes phalanges craquer tellement je me retenais de ne pas lui sauter dessus pour la tabasser. J'étais sexy mais faut pas croire je sais me défendre. Bon je la comprenais, certes si quelqu'un faisait ça a mon mec. Voilà tout simplement pourquoi je n'avais pas de mec. Si je n'étais pas aussi énervée par toute la situation et que je n'étais pas non plus frustrée de ce premier baiser, je crois que je pourrais mourir de rire. Au moins notre plan avait marché comme sur des roulettes.

JE SUIS MELINDORA. JE SUIS MELINDORA, je pris une bonne inspiration et fis mine d'être désolée. « Écoute je suis désolée. C'est pas de ma faute. Mais franchement là. Je ne sais pas si c'est toujours ton mec. Parce que, c'est quand même sa langue qui était dans ma bouche tout à l'heure. » j'entendais des murmures des « elle va se faire tuer » des «  quelle vulgarité » je crois que je ne pus m'empêcher de trahir un petit sourire pervers. De toute durée puisque Drago revenait déjà à la charge en tordant le bras de sa copine … heu son ex, enfin celle de Jason. Dans son dos. Je sautillais sur place des étoiles plein les yeux. Quelle était la réalité quel était le jeu. A vous de voir. Moi même je ne suis pas certaine. Il se battait pour me défendre. Pour défendre MELINDORA JE SUIS MELINDORA. Mais il me pris par la main et me tirais. Je me tournais vers elle, la femme bafouée. « Bon heu je crois que … au revoir! » dis-je en tirant la langue? « Je crois que ton copain c'est le mien! » dis-je en posant de manière provocatrice ma main sur les fesses du jeune homme. Je fis min de partir et puis … revenais sur mes pas pour aller la voir. « Ça » je lui mis une baffe « C'est pour avoir levé la main sur moi. »

Je regardais Jason un petit sourire aux lèvres. Bien bien. Les choses étaient bien partis. Tous étaient en rage en furie. Nous ferions bien de ne pas trop rester la. Enfin je pense. Quitte à revenir plus tard s'il nous pourchassaient.   « Mélindora Banks, tu as signé ton arrêt de mort, personne ne t'approchera de l'année! » je fis mine d'avoir peur. Je crois que je réussis même à avoir quelques larmes sur mon visage. Comédienne. Pour sûr. « Mais … mais … enfin … » je passais de la hauteur aux profondeurs du pathétique. C'était tellement bien. Je reculais vers Jason et puis glissais très bas. « on se retrouve près du placard? » tous étaient encore en état de rage et de tension elle était dé-coupable au couteau. Tout ça. C'était notre chaos. Créé par nous. Si par un simple baiser on peut faire ça. Bon dieu je préfère ne pas imaginer le reste. JE me retournais et me fraya un passage parmi la foule qui se rassemblait maintenant.

Je me postais près du placard ou étaient les vrais Jason et Mélindora. Et je fis mine de pleurer et d'être contente aussi. Un peu des deux. Après quelques temps voilà qu'il revenait. Un sourire triomphateur illumina mon visage. Très inspirée je me mis à courir doucement pour me jeter dans ses bras et l'embrasser avec fougue. Sans aucune retenue. Non messieurs, absolument aucune, alors la main sur ses hanches, l'autre posée sur sa nuque et mon corps pressé contre le sien étaient au rendez vous, bien sûr.

Bon dieu que c'était bon. De faire des choses dans la peau d'une autre. De pouvoir faire des choses qu'habituellement on ne ferait pas. C'était assez agréable et salvateur, j'appréciais vraiment ça. Je devrais moi aussi faire quelques petites fioles de Polynectar tiens. Ça pourrait vraiment être très rigolo et des plus intéressant.

La pauvre Mélindora en prenait bien pour son grade. Je la faisais tour à tour salope et puis petite chose chétive. On la prendrait presque pour une schizophrène. Peut être que ça marcherait. Surtout vu que … quand elle sera elle même. Elle aura ENCORE un comportement différent. Dire que je ne prenais pas mon pied serait mentir. Je jubilais. Je devais me contrôler pour ne pas laisser passer un éclat de rire sadique. Je savais que Drago était à côté de moi. Enfin Josh, John. Bref quel que soit son prénom. Il était là. Son apparence physique du moins parce que celui qui l'habitait en ce moment était tout sauf un petit idiot de Serdaigle. Bien sûr je ne pouvais pas partir sans rendre ce que l'on m'avait donné. Une baffe bien plus sonore que la sienne vint s'abattre sur la joue de la pétasse blonde. Bon je ne pourrais rien dire la dessus. Oh quoi que cela dit.

« Ah oui et peut être que … si tu étais une vraie blonde ton copain aurait pas eu besoin d'aller voir ailleurs », bas et débile, mais … c'est tellement bon de se défouler ainsi. De dire des méchancetés. Franchement je ne connaissais pas de meilleur anti-de presseurs. Je disais à Drago de me retrouver dans le couloir plus loin alors qu'il restais. Partir ensemble aurait été trop évident. C'était mieux ainsi. Un grand sourire restais accroché sur mon visage jusqu'à ce que je le voies revenir. Sans réellement réfléchir je courais vers lui et l'embrassais. Pourquoi. Bon est ce qu'il faut vraiment toujours réfléchir. Peut être parce que … la potion allait bientôt cesser Ou tout simplement parce que j'en avais envie. Qui sait réellement. Qui veut le savoir? Je l'embrassais avec passion et je sentais qu'il répondait à ma pression passant ses bras autour de moi et me gardant le plus près possible de lui. Puis en ouvrant les yeux je vis à nouveaux ces beaux yeux bleu dans lesquels j'aimais me perdre. *PUTAIN ARYA TU FAIS QUOI LA, ARRETE CA TOUT DE SUITE NON MAIS OH* on se croirait dans un de ces romans à la Harlequin, ça va pas du tout ça! Mais non il n'arrêtait pas pour autant alors que nous étions à nouveau nous même. Oh bah tant pis alors je fermais les yeux et continuais à l'embrasser alors qu'il me poussait doucement vers l'intérieur du placard. Oui c'était mieux et plus intime. Mon dos entra en contact avec le mur froid et je sentis sa bouche descendre dans mon cou et sur la clavicule. Sauf que voilà le corps du réel Jason était en fait sous nos pieds. Littéralement. Rohhh … quel imbécile. Peut être en fait qu'on avait besoin de ça pour se calmer et retrouver nos … habitudes habituelles. En tournant la tête je vis Mélindora. Ah bah dis donc les placards à Poudlard ils sont grands! Et ils ont plusieurs portes! Bizarre Bref un large sourire laissa place à la petite gène que j'avais sur le visage après l'arrêt de notre baiser.

« Voilà une mission qui a été rondement bien menée. Il faut dire qu'on y a mis les formes » dis-je une pointe d'esprit dans la voix.

Je me mis sur la pointe des pieds pour me dégager du mur et de lui. Bah oui rester là aussi près c'était mauvais, très mauvais. Je pouvais à tout moment lui sauter dessus, et ça ne se fait pas non. Encore moins dans un placard! Je me baisais vers Mélindora. Mon sort avait été assez efficace. Mais bon. C'était fini.

« Bon voilà! Cet uniforme commence à me peser, puant comme tout les Serdaigle! » je haussais les épaules et d'un geste svelte et mesuré je retirais le haut de l'uniforme puis me baissais pour retirer le bas. Puis je le regardais. « Bah tu peux y aller toi aussi, tu m'avais pas dit que la prochaine fois je pourrais regarder? » un sourire entendu s'afficha automatiquement et je replaçais mes cheveux derrière mon épaule alors que je me baissais pour délacer les chaussures de Mélindora. Beurk marcher dans ses chaussures une heure avait été horrible comment pouvait elle marcher avec ça toute une journée. C'étaot tellement … anti esthétique!