Tyler Jack Carlson

Age : 28 yo Date et lieu de naissance: Ísafjarðarbær, Islande. 14 août. Nationalité : Islandaise Ascendance : La famille Carlson est sang-pur depuis des générations, néanmoins sa mère étant moldue, Tyler est de sang mêlé. Orientation Sexuelle : Hétérosexuel Statut : Célibataire Baguette : Bois de loupe de thuya d'Orient ; un bois rare et précieux aux reflets d'un or sombre. Elle est pourvue d'un crin de Sleipnir, cheval mythique nordique à six pattes, et mesure deux cent soixante-dix huit millimètres. Patronus : Un loup d'arctique ; aussi carnassier, noble et féroce que ce sombre animal, le canidé est la meilleure représentation animale de Tyler Ancienne Maison Serpentard Metier Officiellement professeur d'arithmancie à Poudlard et chercheur érudit au Ministère. Officieusement mangemort. Don Spécial // Personnalité de votre avatar : Ed Westwick ♦ Possède un médaillon d'argent pourvu d'une serrure qu'il ne quitte jamais. Il demeure un mystère pour beaucoup puisque Tyler se contente de sourire lorsqu'on lui demande où se trouve la clé, et ce qu'il y renferme. ♦ Peu de personnes savent qu'il est en réalité le Jack l'éventreur des temps modernes, puisqu'il a été 'blanchi' lors d'un procès l'accusant de ces moeurs ignobles. ♦ Ne quitte jamais son couteau. ♦ Est un pianiste talentueux. ♦ Est pourvu d'une très grande intelligence. De ce fait il peut très vite être déroutant.

J'ai plusieurs petits pseudos, mon dernier en date étant Black Jack. J'suis une fille ! Et ouais ♥ En âge d'aller voter pour les prochaines élections même si je me demande si l'anarchie, ça n'a pas du bon (a) Et je ne pouvais pas vous laisser commencer à lire ma fiche sans vous mettre en garde : papy voldy est un pervers èé

Vous & ce que vous êtes

Lorsqu'un enfant naît, on dit qu'il connaît tout de sa vie à venir, que toutes les questions de l'humanité demeurées sans réponses, trouvent écho dans son savoir universel... Jusqu'à ce que l'Ange de l'Innocence ne vienne et ne pose un doigt sur ses lèvres rosées. Et le bambin oublie. A ma naissance donc, sans doute savais-je déjà à quoi j'étais prédestiné : élevé dans une famille aimante, je naîtrais surdoué et deviendrais populaire. Me nourrissant des livres, du corps des femmes, et enfin d'un peu trop de poudre blanche lorsque l'adolescence m'amènerait à me tourmenter. Enfin, j'accèderais aux très hautes sphères : je serais chercheur émérite au Ministère, je serais demandé, puis je serais craint. Le sang vermeil colorait mon aura sombre et ténébreuse, et je deviendrais ce que mes parents avaient toujours renié : un prédateur aux moeurs ignobles. Tentez de me comprendre, si vous le pouvez.

Tyler, extrait de son journal.

They say i'm a genious but i don't know who i am.

Douglas - Jamais de la vie !
Krystal - Mais ton père insiste tellement Douglas, je suis certaine que ça lui tient à cœur…
Douglas - Je ne donnerai pas à mon fils un second nom Islandais, dit-il avec mauvaise foi.
Krystal - Pourquoi pas ?
Douglas - Si je te dis Brynjar, ça te parle ?
Krystal - … Restons sur Tyler Jack, répondit la jeune femme après s’être raclé la gorge avec gêne.

Il était vrai que la langue islandaise n’était pas particulièrement harmonieuse, et en l’écoutant l’on en venait vite à comprendre en quoi les vikings barbares avaient laissé leur emprunte sur l’île du Nord. Les deux amants demeuraient assis dans le canapé de leur demeure, leurs yeux tendrement posés sur le ventre rond de la jeune mère qui ne cessait de le caresser avec douceur. Tyler, Tyler… Elle murmurait le nom de son futur enfant avec un sourire aimant et maternel. Il serait son premier enfant, et elle le chérirait jusqu’à la fin. Douglas la prit dans ses bras, leur fils consacrerait leur union, et il serait le premier de la nouvelle génération Carlson. Le père en était fier, mais avant tout c’était avec tendresse qu’il posait ses yeux bleus sur le ventre bombé de sa femme, rempli de promesses. Les mois passaient et l’enfant enfermé dans le ventre de sa mère montrait déjà des signes dynamiques et agités, pressé de voir le monde sans doute, de l’écouter, de le sentir, de s’en imprégner et d’apprendre. Déjà. Krystal, une femme moldue à la beauté naturelle et rayonnante, accoucha sans encombre dans l’hôpital le plus proche. Ce fut alors, comme prévu, un petit garçon qui naquit sous les yeux embués et ravis des parents, qui déjà portaient pour leur enfant un regard plein d’amour. Les années passaient, et Tyler portait sur le monde ce regard intéressé et observateur. Pour son jeune âge, c’était déjà fort amusant, mais les adultes ne se doutaient pas que c’était là un des signes de la précocité de leur jeune fils. Lorsqu’il fut en âge de parler, moment qui d’ailleurs arriva bien plus tôt que ce que les parents n’avaient pu penser, le petit Carlson était déjà pourvu d’un vocabulaire riche, d’une grammaire juste, et d’une capacité phénoménale à retenir les informations. Ce qui bien entendu éveilla les soupçons de Douglas et Krystal, qui pour autant ne s’affolèrent pas dans l’immédiat. Ils ne voulaient pas être de ces parents qui voyaient dans chacun des actes de leur enfant un miracle de la nature ou une précocité certaine alors même que c'était en vérité des plus banals. Ils préféraient attendre, peut-être était-ce normal. Mais ce fut l’année des trois ans du jeune garçon que les parents se décidèrent à aller voir un spécialiste pour en être certains. Outre les questions étrange du petit garçon portant sur la vie, la mort et l’univers, Douglas retrouva un matin le petit Tyler jouant avec ses cubes de bois à l’effigie de l’alphabet. D’abord évasif, le père finit par regarder de plus près la ligne soigneusement étendue à terre qu’avait construit le jeune garçon. A, B, C … Un alphabet parfait écrit sur des cubes de bois et rangés consciencieusement dans l’ordre par son propre fils. Douglas s’accroupit alors à ses côtés, portant alors un regard ébahi sur l’enfant qui lui, avait à peine remarqué son propre père et continuait son travail dans une facilité et un détachement déconcertant.

Douglas - Tyler tu… C’est toi qui a fait ça ?
LITTLE PRINCE. - « Já. » répondit alors l’enfant sans même lever les yeux vers son père.
Douglas - Je veux dire… Maman n’est pas venue t’aider, tu as fait ça tout seul ?

L’enfant continuait de ranger ses cubes dans un ordre parfait, sans lever son regard vers Douglas, comme s’il se trouvait complètement ailleurs. Abasourdi, Douglas appela alors son épouse qui arriva tout aussitôt. Et la réaction de Krystal fut la même : surprise et ébahissement. Les parents commencèrent alors à évoquer entre eux la question de la précocité de leur fils, cette fois c’était certain, Tyler était intellectuellement précoce. Douglas prit alors le cube griffé de la lettre « F », ce qui eut le don d’enfin faire lever le petit regard noir de Tyler sur son père. Ce dernier plaça ladite lettre après le « M », arrachant un froncement de sourcils au petit garçon.

Douglas - Et pourquoi elle n’irait pas ici ?
LITTLE PRINCE. - « Parce que ce n’est pas sa place. »
Krystal - Comment tu le sais mon chéri ?
LITTLE PRINCE. - « Je le sais. »

Le petit garçon ne put répondre autre chose ni même développer. A ses yeux c’était tant une évidence qu’il n’avait pas besoin d’expliciter trop longuement. Il attrapa alors le cube déplacé par son père et le repositionna soigneusement entre le « E » et le « G », avant de reprendre son travail consciencieux. Plusieurs jours après l’étonnante découverte, les époux Carlson se décidèrent donc d’aller voir un spécialiste. La réponse était formelle : Tyler était effectivement un enfant intellectuellement précoce. Assis sur les genoux de sa mère, l’enfant ne bougeait pas, l’on aurait dit qu’il buvait les dires du médecin, figeant ses yeux sombres sur celui-ci.

Médecin - Effectivement Tyler a beaucoup d’avance sur ses petits amis de son âge, et croyez moi qu’il en aura toujours. Votre fils a un QI très élevé déjà. C’est un profil auquel j’ai déjà eu affaire, et vous pouvez être certains que Tyler continuera à développer son quotient intellectuel. Ce qui m’étonne seulement... le médecin marqua une pause, observant alors l’enfant d’un regard surpris et presque impressionné, avant de reprendre sous le regard affolé de Krystal qui pensait déjà au pire. C’est le calme dont fait preuve votre fils, impressionnant.

Douglas - Et comment fait-on... Pour suivre notre fils comme il se doit ? Les enfants surdoués sont souvent des enfants à problèmes.
Médecin - Il est vrai que beaucoup d’entre eux ratent leur scolarité. Ces enfants là sont particulièrement intelligents mais ne retiennent les informations que s’ils sont intéressés. Je vous rassure Mr Carlson, il existe plusieurs formes de précocité, et ce ne sera pas le cas de Tyler. Il possède ce que l’on appelle l’intelligence intuitive. Comme s’il savait les choses...
Krystal - ... avant de les apprendre.
Médecin - Exactement Madame Carlson. Sens aigu de l’injustice, raisonnement logique, esprit critique, et une manie de contester des règles et une argumentation incessante. Sans compter son don pour assimiler les informations très vite et de les retenir avec énormément de facilité. Tenez...

Le médecin sortit alors un dessin fait de couleurs pastels, qui représentait un homme conduisant sa voiture de l’intérieur et le montra à Tyler. Il avisa rapidement les parents de ce dernier avant de laisser son regard glisser sur l’enfant dans un sourire amical.

Médecin - Dis moi mon garçon, qu’est-ce que tu en penses ?
LITTLE PRINCE. - « Le compteur est à l’envers, l’ombre du soleil ne peut pas être aussi étendue car il est marqué sur le cadran qu’il est midi, le reflet du rétroviseur est faux, et je vous aime pas vous êtes bizarre… »
Krystal - Tyler !

Alors que sa mère le réprimanda dans une voix offusquée, Douglas étouffa un léger rire. Le médecin lui-même ne put s’empêcher de sourire avant de poser son dessin sur le bureau. Ce dernier n’en tint pas compte, il était bien probable qu’il rencontrait beaucoup d’enfants à part et la réplique de Tyler ne le troubla pas, comme si c’était là un fait normal.

Médecin - Il a trouvé en onze secondes toutes les anomalies du dessin, là où un adulte normal aurait mis au moins cinq bonnes minutes… Pour ceux qui y arrivent, continua-t-il dans un sourire. Il a une faculté d’analyse vraiment étonnante, votre petit garçon est un surdoué, vous en êtes certains à présent.
Douglas - Et il est certain que cela ne posera pas de soucis ?
Médecin - Pas d’ordre de la scolarité, non… Cependant… Je dois vous mettre en garde. Les enfants comme Tyler ont tendance à se poser énormément de questions, aussi bien culturelles qu’existentielles. Vous devez savoir que 90% des enfants qui sont dans son cas plongent dans la drogue au moment de leur adolescence. Ils sont d’apparence calme mais en vérité renferment un stress énorme qu’ils tentent de calmer par les moyens les plus radicaux. Les plus adeptes de la drogue dure sont souvent des gens très intelligents.
Krystal - C’est affreux ! Je ne veux pas que mon fils touche à ce... cette chose...
Médecin - Tyler fera parti des 10% qui n’y toucheront pas Madame Carlson. Ne vous en faites pas, votre fils sera bien suivi.

Ironie du sort, les dires du médecin s’avèreront faux à 100 %. C’est ainsi que les époux Carlson apprirent la précocité de leur enfant, et ne furent guère plus étonnés de voir ce dernier se plonger au fil des années dans des lectures passionnées qui n’étaient pas de son âge.

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Je n'avais que douze ans, et je voulais déjà tout connaître. Je me voyais digne successeur de Faust, potentiel prétendant aux Illuminati. Frôlant de mes doigts les pages de ces livres, éternelles sources de savoir, je me plongeais dans tout ce que l'humanité avait pu découvrir de plus transcendant. La métaphysique, la philosophie, les mathématiques, la musique, ces réflexions sur la vie et la mort. L'homme a tout exploré : le monde de l'espace; le monde sous-marin, le monde souterrain ; seul le continent des morts lui est inconnu. Je voulais savoir, je voulais être le Dante des temps modernes. J'ai sacrifié une âme pour ma soif de connaissances. Mais je ne savais pas. J'ignorai. J'ignorai encore que je lui faisais vivre ses derniers instants. Je n'avais que douze ans.

Tyler, extrait de son journal.

Death is the road to awe.

LITTLE PRINCE. - « Et une fois la traversée réussie, le défunt se retrouvera face à Osiris, le juge suprême, ainsi qu'un tribunal divin. Il lui faudra alors prouver la pureté de son âme par une confession négative dans laquelle il déclarera n'avoir jamais commis de péchés ou d'offenses graves durant sa vie. »
Nathanael. - « Quelle confession ? » son engouement fit claquer la langue du petit Carlson contre son palais. Restant néanmoins serein, ce dernier reprit dans un calme apaisé.
LITTLE PRINCE. - « Je n'ai pas commis d'iniquité contre les hommes. Je n'ai pas maltraité les gens. Je n'ai pas caché la vérité. Je n'ai pas blasphémé Dieu. Je n'ai pas appauvri un pauvre. Je n'ai pas fait ce qui est abominable aux dieux. Je n'ai pas desservi un esclave auprès de son maître. Je n'ai pas affamé. Je n'ai pas fait pleurer. Je n'ai pas tué. Je n'ai pas ordonné de tuer *. »
Nathanael. - « Tout ça... Et s'il ment ? »
LITTLE PRINCE. - « Impossible. »
Nathanael. - « Et pourquoi ? »
LITTLE PRINCE. - « Parce que les dieux savent tout. »

Le jeune Nathanael haussa les sourcils avant de passer une main dans ses cheveux châtain, exalté par l'histoire passionnante qu'il venait alors d'entendre. Il posa son regard azuré sur son ami sorcier qu'il fréquentait depuis un an à Poudlard ; Tyler l'avait toujours impressionné. Caché derrière ses airs froids et énigmatiques, le petit garçon avait beau être atrocement ambitieux, calculateur et arrogant pour son âge déjà, il demeurait à lui tout seul un vrai puits de savoir. Toujours en quêtes de connaissances. Son regard céruléen se détacha de l'Islandais dont les yeux pensifs et sérieux ne cessaient de toiser le livre qu'il avait en main. Nathanael, lui, préférait sentir l'herbe fraîchement coupée sous sa paume plutôt que la rudesse du papier. Ses doigts frôlèrent les brindilles humides, lorsqu'il reprit.

Nathanael. - « Je préfère l'histoire de Loki et des dieux nordiques. »
LITTLE PRINCE. - « Tu passes d'un sujet à l'autre. Ca n'a rien à voir. » fit-il légèrement agacé par le manque de rigueur de son camarade, parlant néanmoins dans un ton toujours aussi serein.
Nathanael. - « C'est vrai. Dis, tu y crois à ces histoires de religion ? »
LITTLE PRINCE. - « Nos ancêtres croyaient que la mort était un passage de l'état de tout à l'état de rien. Pour mieux supporter cette idée, ils inventèrent les religions, et les mythes. L'être humain a peur devant le néant. Ce qui est impressionnant, c'est de voir que tous ces mythes se ressemblent, finalement. »
Nathanael. - « Alors, pourquoi pas ? »
LITTLE PRINCE. - « Pourquoi pas. »

Le jeune garçon haussa les épaules, ses prunelles se levant alors sur un point invisible à l'horizon, soudainement songeur. Pourquoi ne pas mettre la théorie de côté, et aller vérifier toutes ces zones obscures par la pratique. Là où personne encore n'avait mis les pieds, là où seul l'esprit humain s'était aventuré, dans un flux de pensées sans jamais pouvoir y aller concrètement. Tyler posa son livre à ses côtés, l'air sombrement pensif qui eut pour effet d'élargir un peu plus le sourire léger de Nathanael. Il savait dès lors que son ami avait une idée en tête, quelque chose qui une fois encore, les emmènerait vivre d'autres aventures.

LITTLE PRINCE. - « L'on dit que lorsque l'on frôle la mort, on voit sa vie défiler. C'est comme si on mourrait une fois, tout en continuant de vivre. » fit-il dans un murmure qui assombrissait son visage déjà ténébreux.
Nathanael. - « Oui mais... »
LITTLE PRINCE. - « Tu y crois, toi ? »
Nathanael. - « Je sais pas trop. » rétorqua le jeune garçon au regard soudainement agité par l'angoisse, se tortillant alors les doigts.
LITTLE PRINCE. - « Ca, on peut toujours tenter de le savoir. Bon tu viens. »

La silhouette du petit Islandais s'était levée, le toisant de tout son haut. Il avait pour lui cette peau pâle, ce regard dur et noir, cette aura un peu trop froide et ce rictus assuré. Nathanael se leva, le Poufsouffle manquait quelque peu de courage. Posant son regard azuré sur la maison, il déglutit face à l'expérience morbide que souhaitait alors appliquer son jeune ami. Trop excessif dans sa manière de faire, trop brut, trop direct, trop... dérangeant.

Nathanael. - « Pour aller où...? »
LITTLE PRINCE. - « La grotte des Ombres. » Il haussa alors les épaules d'un air indifférent, avant de reprendre dans un visage froid tout en tournant les talons. « Si t'es qu'un trouillard, ça regarde que toi. J'irai tout seul. »

Le Poufsouffle tressaillit, avisant la silhouette de son jeune ami s'éloigner d'un pas assuré. Se pinçant alors la lèvre sous ce dilemme pesant, il se retourna une dernière fois vers la demeure des Carlson où il était venu passé quelques semaines, avant finalement de venir rattraper Tyler à pas de course. La Grotte des Ombres ; un abri de pierre creusé non loin d'une petite crique sauvage, réputée dangereuse pour ses pentes abruptes et rudes. Les ombres dansantes et effrayantes lui avaient donné ce nom, éloignant par la rumeur qu'elle portait tous les potentiels aventuriers en manque d'adrénaline. Ne jamais se rendre là-bas. C'était ce que Tyler avait entendu de son père depuis qu'il était né. Aujourd'hui pourtant, le jeune Carlson était passé outre l'ordre paternel, pénétrant dans les allées sombres et humides de la grotte. Sa main alla frôler sa baguette en poche, conscient néanmoins qu'il ne devait pas l'utiliser hors Poudlard, son geste était demeuré instinctif. Nathanael suivait son sillage dans une moue peu rassurée qui pourtant se voulait stoïque. Le petit garçon faisait preuve de témérité feinte, là où le jeune islandais faisait preuve d'insouciance.

Nathanael. - « Un jour tu m'as dit... Qu'il y avait des Inferis, là dedans... »
LITTLE PRINCE. - « Oui et alors. C'est l'affaire de quelques minutes. T'en fais pas il nous arrivera rien. Allez dépêche toi. »

Le jeune brun escalada une pente abrupte, sentant les pics rocheux s'enfoncer dans ses paumes rougissant sous la douleur. Quelques pierres glissèrent sous ses pieds, mais l'habile petit garçon réussit à se hisser au sommet de la pente dans un ultime effort au prix d'une respiration plus saccadée. Il se redressa alors, avisant autour de lui dans un sourire fier, avant de se pencher et de tendre la main à son ami plus en contre-bas. Le Poufsouffle tremblait quelque peu, l'Islandais restait de marbre. Certes il n'était pas à nier que les lieux humides et sombres étaient terrifiants pour un enfant de son âge, surtout lorsque l'on affirmait que des cadavres y étaient enterrés. Mais là demeurait toute la particularité du petit génie : des pensées trop cadrées, trop cohérentes. Là où il devait avoir peur, elle s'écroulait finalement sous des tonnes de réflexions ; pour le moment, il n'avait pas à avoir peur. Ce n'était que des dédales, des murs humides, une grotte située non loin de chez lui. Là où il y avait la peur, il y avait le trouble de ne savoir choisir entre deux options ; haïr ou aimer, agir ou fuir... Tyler agissait, d'où l'absence transparente d'un quelconque effroi. Pour l'instant. Car il était aussi un humain, après tout. Nathanael se courba légèrement, plaquant ses paumes contre ses genoux avant de les toiser dans une moue presqu'écoeurée : elles étaient en sang.

Nathanael. - « Je ne comprends pas Tyler. Tu veux faire quoi exactement ? »
LITTLE PRINCE. - « Trouver des inferis. On appelle ce lieu la grotte des Ombres, mais une ancienne légende dit qu'y serait enterré le médaillon de Loki. C'est sans doute lui qui les contrôle. Et qui commande à tuer tous les êtres qui pénétreront les lieux. »
Nathanael. - « Mais les dieux ça n'existe pas ! » fit-il légèrement plus colérique face à l'angoisse montant en lui.
LITTLE PRINCE. - « Peut-être. Peut-être étaient-ils de grands sorciers que la postérité a mué en mythes. »

Le Poufsouffle arqua les sourcils un instant. La thèse de Carlson était véritablement intéressante, mais une telle vivacité d'esprit était presque troublante. Parfois, le jeune Nathanel avait véritablement du mal à le suivre. Aujourd'hui, il lui faisait peur.

Nathanael. - « Et ensuite... »
LITTLE PRINCE. - « On se sépare. Jamais trop loin l'un de l'autre. » rajouta Tyler comme pour rassurer son ami qui eut un hoquet d'effroi. « L'un de nous finira par se faire attaquer. Il devra attendre de voir sa vie défiler, sentir son dernier souffle lui échapper. Et c'est à ce moment là que l'autre arrivera pour le sauver. C'est une expérience qu'aucun adulte n'a encore fait. »
Nathanael. - « Frôler la mort ? » fit-il sceptique.
LITTLE PRINCE. - « Frôler la mort dans le but de comprendre. »
Nathanael. - « Tu es complètement fou Tyler. » rajouta le jeune garçon en sentant un frisson lui parcourir l'échine.
LITTLE PRINCE. - « Tous les génies avaient une étincelle de folie. » rétorqua le petit prince dans un rictus arrogant.
Nathanael. - « Non... Moi je suis pas. En plus j'ai même pas ma baguette pour me défendre au cas où. »
LITTLE PRINCE. - « Alors j'attirerai leur attention pour qu'ils m'attaquent moi. Si les choses dégénèrent, j'ai ma baguette. »
Nathanel. - « Et comment je fais moi pour te sauver si tu ne peux pas te défendre ? »
LITTLE PRINCE. - « Je meurs. » le petit Islandais posa son regard au loin vers le plafond dans une oeillade songeuse, avant de le reposer sur son ami dans un rictus. « Une aventure marrante, pas vrai ? »
Nathanael. - « Je confirme que t'es cinglé ! »
LITTLE PRINCE. - « Relax Herwood, je ne me laisserai pas faire. J'ai encore beaucoup de grandes choses à faire avant de mourir. »

Le léger rire froidement amusé de Tyler résonna alors dans la grotte comme il reprenait son chemin. Le Poufsouffle déglutit difficilement, Carlson avait parfois de drôles d'idées, dans sa soif de connaissances et d'aventures. Ce dernier avisa par ailleurs une autre pente en hauteur, qui traçait un chemin surplombant celui qu'ils empruntaient alors. Le jeune garçon s'arrêta, faisant alors signe à Nathanael de faire de même, avant de lui expliquer sa pensée. Tyler emprunterait alors ce chemin en hauteur, tandis que le Poufsouffle continuerait sur sa lancée, traçant alors des chemins en parallèle. Ainsi les deux jeunes gens se sépareraient, sans pour autant se perdre de vue. Après un bref hochement de tête peu convaincu du Poufsouffle, le jeune Carlson escalada la pente rocheuse avant de se redresser et d'aviser son ami en contre-bas dans un sourire, lui faisant signe de continuer sur sa lancée. Les deux amis continuèrent leur chemin, le jeune insouciant dans les hauteurs de la grotte, et le petit Poufsouffle en contre-bas, dont le sillage demeurait en parallèle de celui de Tyler. Ce dernier commença alors à fredonner une prière en Islandais, par pur amusement froid, en prétextant alors vouloir attirer l'intention des inferis sur lui. Bien sûr que ce stratagème ne fonctionnerait pas, mais le jeune Carlson semblait trouver la situation amusante.

LITTLE PRINCE. - « Móðir vor sem ert á jörðu. Heilagt veri nafn þitt. Komi ríki þitt. Og veri vilji þinn framkvæmdur í oss. Eins og hann er í þér. Eins og þú sendir. Hvern dag þína engla. Sendu þá einnig til oss *. »
Nathanael. - « Tu pries alors que tu n'es pas croyant, et pour t'amuser en plus. C'est du blasphème. Tu iras en Enfer. » fit le jeune garçon dans un rire étouffé, étant lui même le plus pur des athées.
LITTLE PRINCE. - « Alors j'irai. On s'ennuie bien trop au Paradis. »
Nathanel. - « Beurk, elle est complètement pourrie cette eau. »

La voix dégoutée du petit garçon retentit en écho, faisant stopper soudainement Tyler dont le coeur venait de faire un bond dans la poitrine, son regard plongeant alors en contre-bas. Il avait saisi ce que le jeune Poufsouffle n'avait pas compris ; en s'avançant aveuglément dans l'eau stagnante, le jaune et noir avait éveillé les Inferis. Un cri retentit, celui de Nathanael comme il vit les cadavres putréfiés sortir de leur tombeau humide. Aucun des deux ne purent bouger, murés dans une stupéfaction apeurée, Tyler sentait en lui monter cette lueur de fascination. Des morts se tenaient devant eux, tout en gardant une étincelle de vie. Si tant est que c'en était une. Le jeune Carlson surplombait la scène, d'abord pris d'effroi, son regard s'illumina vite d'une soif intarissable de connaître la suite. Il se mura dans l'ombre, vipère lovée dans son coin afin de mieux aviser la scène morbide, attendant son heure de gloire pour venir sauver son ami. Les Inferis se dirigèrent vers le petit Poufsouffle figé par la peur qui pourtant finit par se débattre sous les mains poisseuses des cadavres dont les doigts froids se resserrèrent sur la chair tendre de son cou. Les yeux révulsé, la peau blêmie par l'effroi atroce, le jeune garçon se mit alors à crier sous le calme fasciné du jeune Tyler.

Nathanael. - « Tyler ! Maintenant ! ... MAINTENANT ! »

L'Islandais hocha la tête. Non pas encore, mais presque. Non pas que le courage lui manquait, bien au contraire, mais il se faisait office de savant fou voulant continuer son expérience. Nate criait seulement sous l'effroi, mais il n'avait encore rien vu. La silhouette pâle à l'aura froide du petit Carlson surplombait la scène atroce, insouciant et complètement inconscient. Il fallait attendre. Encore une minute... Cinquante seconde. Quarante. Nathanael ne se débattait plus, l'un des cadavres l'empoigna par le col avant d'esquisser quelques pas vers la marre poisseuse. Le coeur de Tyler fit alors un bond dans sa poitrine ; il avait attendu trop longtemps. Toujours porté par l'insouciance, le petit garçon dégaina enfin sa baguette et lança un incendio en direction d'un des cadavres. Un cri strident et horrible retentit, l'inferi se courba de douleur mais ne disparut pas. Un garçon de douze ans ne pouvait rien contre de telles créatures, bien que l'ampleur de son sort demeurait impressionnant pour son âge. Ce fut alors d'un geste irréfléchi que le petit garçon sauta de sa tour de pierre, dévalant la pente abrupte dont les rochers glissant l'entraînèrent dans sa chute. Il roula jusqu'au sol en contre-bas, sa tête rebondit contre la paroi de pierre, lui ouvrant le crâne comme il esquissait une moue de douleur. Sonné, le jeune garçon ouvrit les yeux sur une vision trouble de cadavres s'avançant vers lui, le corps inerte de Nathanael au loin. La respiration saccadée, ses mains se crispèrent au sol de douleur, incapable de faire un seul geste. Alors il leva la tête, et la vision terrifiante le fascina. Il était face à la mort. Frappe, que j'aille jusqu'au dernier prémice de mon savoir.

Voix familière. - « Tyler ! »

Le trou noir vint alors. Le petit garçon s'effondra au sol.

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* : SOURCES : Livre des morts des anciens égyptiens (P. Barguet)
& Les Thanatonautes (B. Werber)
* : Notre Mère, qui êtes sur terre.Que votre nom soit sanctifié
Que votre règne vienne. Et que votre volonté soit faite en nous
Comme en vous. Comme vous envoyez chaque jour vos anges
Envoyez les nous également

— Caractère ✧ Lunatique, froid, cruel et terriblement arrogant. Sans doute serait-il détesté de beaucoup de personnes s'il n'avait pas pour lui autant de charme et de prestance. Il porte sur lui une assurance certaine et un mépris des autres excessif. Ne cherchez pas à avoir le dernier mot avec Tyler, il a toujours raison, même lorsqu'il sait qu'il a tord. Rusé et avisé, c'est un manipulateur de génie. Par ailleurs il a pour lui une intelligence exceptionnelle qui passe rarement inaperçue, bien qu'il ne fait jamais étalage de sa culture. Tyler a en ce sens l'esprit bien cadré, logique et cohérent, en ce sens il a énormément de mal avec les sentiments qui peuvent encore l'affecter... Pas assez mathématiques, trop spontanés, indomptables... Car il aime avoir la situation en main, du moins en savoir l'issue. Il a l'âme d'un meneur, c'est sans doute pour cela que le silence se fait lorsqu'il parle. Froid et intransigeant, Tyler demeure très sincère et expéditif, voilà pourquoi l'on dit souvent qu'il est tyrannique tant sa personnalité n'est pas des plus souples et terriblement incernable. C'est également une personne cynique et ironique qui ne mâche pas ses mots et qui vous entaille la chair de ses syllabes acides. S'il ne vous aime pas, il n'hésitera pas à vous le dire, et sans aucune diplomatie. Hautain, arrogant, blessant voire méprisant, c'est un amour de sorcier... Pourtant il ne demeure pas en lui-même aussi froid qu'il ne laisse le paraître, sans être pour autant une carapace car il s'agit là bien de la vraie personnalité de Tyler, il peut se montrer tout autant chevaleresque, bienveillant et protecteur envers certaines personnes qui demeurent peu nombreuses. Car il demeure quelqu'un de très élitiste, et ses critères de sélection ont toujours été plus ou moins floues. Il peut vous regarder de haut comme vous considérer sur un pied d'égalité. Vous dédaigner comme vous considérer des siens. En ce sens Tyler demeure un jeune homme très mystérieux, mais sa froideur et son arrogance fait qu'on a rarement l'envie ni même la force de gratter à la surface. Il semble être un paradoxe à lui tout seul, ce qui a le don d'en énerver plus d'un, qui ont laissé tomber l'envie de le connaitre un peu plus en profondeur, tant il ne dévoile rien de ce qu'il peut être vraiment. Agressif mais posé, lucide mais réfléchi, tourmenté intérieurement et qui pourtant demeure complètement sûr de lui et hautain, Carlson est une énigme à lui tout seul. Derrière ses yeux noirs et profonds, on ne sait jamais véritablement ce qu'il pense, ce qui en vérité peut être assez peu réconfortant. Il a la manie de fixer les gens avec cette petite lueur malicieuse, comme s'il avait toujours quelque chose derrière la tête. Chose qui s'avère être vrai, car le cerveau de Tyler est toujours en mouvement. Rusé, calculateur, il analyse, observe, s'informe et s'imprègne des moindres petits détails. Car combinés entre eux cela peut donner des éléments non négligeables qui peuvent l'aider à cerner les gens, et parfois même les piéger... Avide de savoir, de connaissances, mais aussi d'envies lubriques, méfiez vous de ses sourires en coin qui peuvent cacher bien plus d'arrière-pensées que vous ne pouvez le croire.

— Physique ✧ C'est un jeune homme ténébreux, surtout dû à son regard noir et profond que peu de personnes osent soutenir tant on se sent mal à l'aise lorsqu'on le fixe dans les yeux. Il y brille une petite lueur de malice et presque de folie qui viennent refléter une partie de son âme dantesque et de sa personnalité. Le sourire souvent aux lèvres, celui-ci s'avère être en général soit railleur, soit ironique, mais n'est jamais vraiment donné avec tendresse. Grand brun au teint pâle, il a tout d'un physique banal et pourtant ne passe pas inaperçu. Tyler dégage un charisme fort ainsi qu'une présence non négligeable, car il a horreur de faire partie du décor malgré son caractère quelque peu en retrait. Il aime s'habiller avec classe mais décontraction, Tyler a toujours dit que la première impression était la meilleure, aussi le jeune homme, sans être narcissique, aime faire attention à son apparence. On le remarque aisément lorsqu'il entre dans une pièce, tant le port de sa tête est haut, tant il agit avec arrogance et que son parfum épicé envoûte. Un peu comme si tout dans la pièce lui appartenait. Les objets... comme les personnes. Désirable, insaisissable, charismatique, il est l'allégorie de Lucifer ayant quitté ses Enfers.

Vous & ce que vous êtes

J'avais tout. La popularité, le charisme, le savoir, l'esprit affûté. Certains allaient même jusqu'à me dire machiavélique et mystérieux. Ma famille peinait parfois à me comprendre, tant je paraissais ombre noire dans la lumière blanche de leur sillage. La mort de Nathanael ne m'avait pas touché, il avait vécu pour quelque chose de noble. Ma requête. De la Terre à Saturne, j'ai résolu tous les problèmes, j'ai évité les pièges et les embuscades, j'ai défait chaque noeud, sauf celui de la mort. Et depuis ce jour, je compris l'essentiel. Je compris que mon sang froid était à toute épreuve, que la peur ne m'assaillait pas si aisément. Je compris que je n'avais pas de coeur. Juste un palpitant. Mais eux, ne comprenaient rien.

Tyler, extrait de son journal.

Un journal à la reliure noire et quelque peu usée, sans aucune inscription annotée sur celle-ci. A l'intérieur de la couverture, seulement des initiales manuscrites : T.C. , écrites à la plume. Les pages sont parcourues de multiples formules incompréhensibles, de l'arithmétique comme quelques phrases issues de langues mortes. De nombreux dessins représentant des objets parcourent le journal, accompagnés de descriptions et de codes étranges. Quelques passages rapides faisant mention parfois de son vécu, mais on y trouve d'avantage des rapports de recherches sur divers sujets : magie noire, magie ancestrale, objets, thèses...
Quelques feuilles volantes entâchées d'encre sont marquées de nombreux noms, dont certains se trouvent être rayés. Des sangs impurs pour la plupart, mais également quelques personnes sur lesquelles il semble garder un oeil ou qui semblent avoir pour lui un certain interêt...

La dixième page du journal s'épanche sur les secrets de la magie des Ases et d'un certain médaillon, et commence par quelques annotations mystérieuses écrites de la main de Tyler : " Two-faced man, Dark one. He is tall, thin and wears black. Capped by a devious smile. Twisted, deranged, but sickly sweet. His words dripping with poisoned honey. It makes a bitter, vindictive mead. That crushing day of Ragnarok, World’s End, the death of the gods."


J’ai fait aujourd’hui, une découverte particulière. Bien des fois, l’on remettait sur le tapis ce captivant secret de famille. La magie des Ases me pousse à étudier un peu plus sur cette mythologie particulière, mais je crains malheureusement que les Carlson ne puissent éveiller cette magie ancestrale. A moins de croire en Odin, une véritable utopie pour un monde qui marginalise la religion. Moi-même, je ne crois en rien, pourquoi donc devrais-je suivre des dieux païens ?
Je suis retourné à la grotte des ombres, là où mourut tragiquement Nathanaël. Mais je n'y suis pas retourné pour le deuil, sinon pour mettre main basse sur ce fameux médaillon magique... Un étrange médaillon en or, gravé de vieilles runes anciennes. Il me faudra les déchiffrer au plus vite, mais il me semble, au vu des quelques gravures explicites, que ce médaillon est en rapport direct avec le dieu Loki.


Ce médaillon est étrange, il brille d’une pâle lueur chaque fois que j’entre en contact physique avec ce dernier. J’ai lu il y a peu, de nombreux livres traitant du dieu Loki. Dieu de la discorde, de la ruse et de l’éloquence, il fut l’allié des Ases et à la fois leur ennemi, se promettant de se venger d’eux. Si ce n’est pas là qu’une coïncidence*, quelle ironie du sort. Peut-être est-ce pour cela que ce médaillon réagit ainsi à ma présence, et s’il me pressentait comme une réincarnation symbolique de Loki ? Quelque chose de cette branche, je n’en sais rien… Cela me travaille.
La petite clé d’argent qui l’accompagne ouvre ce fameux médaillon, mais il ne contient absolument rien. Il me faut trouver la signification de ces runes, mais le vieil Islandais n’est pas aisé à déchiffrer.


Les recherches furent laborieuses, mais mon besoin de perfection fait que je ne pouvais faire une traduction qu’approximative de ces runes. Enfin, j’y suis arrivé : « Et Loki y scellera ce que tu désires. »
Après de nombreuses recherches, j’ai découvert que ce médaillon ancien possèderait une faculté magique intéressante, confirmant ce qui a pu y être gravé. Il est possible d’enfermer dans ce médaillon, quelque chose voire même l’âme d’une personne que l'on aimerait cacher ardemment sans s’en débarrasser. Cela va sans dire qu’il sera difficile d’ensorceler le médaillon pour y sceller quelque chose, mais mon don pour les arts occultes devraient largement m’être utiles.



Après nombreuses réflexions, je suis arrivé à la conclusion évidente que la chose que je me devais d’enfermer était sans nul doute mes sentiments. Obstacles rétorses à mes ambitions trop hautes. Je ne peux faire preuve plus encore de clémence envers ma famille et mes proches si je veux réussir dans ce monde chaotique et sombre des mangemorts. Je scelle donc, en ce jour, chacun de mes sentiments dans ce médaillon, afin de pouvoir frapper victimes, proches, anciens amis et camarades qui se trouveraient sur mon chemin, sans réserve aucune. Et je garde précieusement en pendentif la clé ouvrant ce bijou étonnant. Je vends donc mon âme au diable. A bon entendeur, ma cause est juste.

PS : Après quelques vérifications, il semblerait que lorsque le médaillon se trouve être proche de moi, je ressens tout de même quelques effluves de mes sentiments, à faible résonance. Mais ils demeurent présents. Cependant, lorsque l’artefact de Loki se trouve être loin du lieu où je me trouve, je ne ressens plus aucune affectation. Je pense que le jour où par malheur, on ouvrira ce médaillon, cette masse de sentiments ainsi délivrés pourraient être fatals pour un esprit simplement humain. Aussi mieux vaut n'en dire mot à personne.


J'ai décidé pour le moment de garder le médaillon de Loki sur moi... Je pense bien moins à lui, depuis que ma Nevaeh est entrée dans ma vie. C'est elle qui m'a suggéré de rejoindre les mangemorts : je serais bien mieux couvert sous leur coupe, car le réseau de personnes ainsi créé m'offrira l'opportunité d'effacer les pistes de mes crimes. Plus encore, je crois en leur cause de pureté du sang... Si ma mère n'avait pas été moldue, j'aurais pu être simplement normal. Ne pas feindre être sang pur pour être accepté parmi les Serpentards, ne pas avoir honte de mes racines, ne plus les voir souillées, surtout... Et diable que l'attrait du pouvoir m'est aussi jouissif.
J'entre donc en ce jour chez les fiers et redoutés mangemorts, quand bien même certains missions ne sont ni de tout repos, ni même promptes à être sans danger. Tant que je suis avec ma Nevaeh, tout ira bien.

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* Tyler fait un rapprochement symbolique qu’il n’écrit pas explicitement dans son journal. Néanmoins, étant le seul de la famille Carlson, mages blancs, à s’être tourné ardemment vers la magie noire, il est possible de faire un rapprochement d’avec le dieu Loki. Allié, et à la fois ennemi des dieux des Ases (qui représenteraient donc la famille Carlson), sa position est étrangement la même que celle de Tyler qui reste proche des siens, tout en étant à la fois leur ennemi, car mangemort.
(plus d'informations sur la magie des Ases dans le dernier post)

(En résumé les sentiments de Tyler sont donc inhibés par ce médaillon dans lequel il les a enfermés. Si ce dernier se trouve être loin de lui, le jeune homme ne ressent donc plus aucuns sentiments positifs et son coeur devient de pierre. Au contraire, s'il porte le médaillon sur lui (en général dans la poche interne de sa veste), il peut encore ressentir ces sentiments, mais avec un peu moins d'impact qu'à la normale.)

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Il me semblait que jamais je n'avais aimé autant ; mourir pour un rouge, celui de ses lèvres cerises, rebâtir un royaume pour l'infini de ses yeux de déesse, sacrifier mon coeur à l'autel de sa personne, pour la garder à mes côtés, toujours. Je m'étais fait la promesse de vieillir à ses côtés, je m'étais fait la promesse de la chérir, de l'aimer de ne voir qu'elle seulement. Mais j'avais sous-estimé cette autre force qui, plus puissante que l'amour, vint ébranler notre idylle sanglante. Je l'aime jusqu'à la mort, mais pour la vie.
Je n’ai pas besoin d’entendre toutes les rationalisations de la société, je l’ai ai toutes entendues avant et le fait est que ce qui est, est. Vous ne me comprenez pas. Je ne m’attends pas à ce que vous me compreniez. Vous n’en êtes pas capables. Je suis au-delà de votre expérience, je suis au-delà du bien et du mal. Légions de la nuit, engeance de la nuit, ne répétez pas les erreurs d'une faiblesse amoureuse, et ne montrez aucune pitié. Elle sera vengée.

Tyler, extrait de son journal.

Bang Bang, my baby shot me down.

« Jack, n'oublie pas ce que je t'ai dit sur Jenkins. » Le sorcier à mes côtés m'imita comme je tournais l'incandescence de mon regard brut sur la silhouette de la maison aux murs branlants, et qui massive se découpait dans l'obscurité claire de cette nuit de Juillet. Taciturne, je soufflais un nuage de fumée qui s'échappa de mes lèvres désirables ; mon port de tête se faisait princier quand, la prestance en étendard, j'avais l'habit des plus nobles diables. Mon charisme écrasant éclatait de ma personne tel des monceaux de cristaux venant faire frémir la nuit, et d'un hochement de tête, un seul, je finis par m'avancer tout en jetant mon mégot. Jenkins, ou l'archétype parfait du sorcier trop méfiant, avait pour lui des documents confidentiels qu'il ne quittait jamais, selon les rumeurs. Sa paranoïa poussée l'avait mené vers la prudence extrême et névrosée , le vieil homme ne se servait plus de sa baguette : peu fiable, disait-il, cela laissait trop de traces. Et il n'avait pas tort. Sa seule grande stupidité, après avoir mis en place une sphère protectrice autour de sa demeure ; nul ne pouvait y entrer ni en sortir en usant ou abusant du transplanage. Comble de l'idiotie de sa prudence exacerbée, il s'était mis sous la protection d'une surveillance d'autorités moldues, tenues plus ou moins au courant de sa filiation avec le monde de la magie. En somme, Jenkins et le ministère moldu anglais, travaillaient main dans la main ; ce détail méprisable me fit plisser le nez de dégoût l'espace de quelques secondes. « Rappelle-toi, dès qu'on a ce qu'on est venus chercher, on court. Aussi vite que possible. Si l'un de nous trois se fait avoir, on ne se retourne pas... » Trois, car Nevaeh nous attendrait aux portes de la maison centenaire. Nevaeh ma douce, Nevaeh mon tout, Nevaeh mon âme soeur. Parce que c'était elle, parce que c'était moi, selon l'adage de Montaigne. Nous étions un duo de criminels reconnus et terriblement craints, en somme nous étions sur la tête de liste des forces sorcières. Et je ne me déplaçais guère sans l'autre moitié de mon être ; ma belle et tendre habitait mon palpitant avec panache, et elle-même m'offrait son amour d'une ardeur sans égale. La femme de ma vie, en somme, qui adepte du sang et de la violence, succombait aussi bien aux plaisirs de la chair que des sentiments ; ensemble, nous étions deux fois plus cruels. Ensemble, nous étions également deux fois plus heureux. Sans elle, ma vie s'ébranlait et perdait l'équilibre.

Je levais alors la main vers le bavard afin de le faire taire d'un geste autoritaire, tout en continuant mon avancée. Dayton se contenta d'acquiescer, la nervosité habitant son corps frêle et qui vint fourmiller jusqu'à ses doigts qu'il tordait malhabilement. La tension était à son comble lorsque tous deux, nous pénétrions l'entrée de la demeure d'apparence délabrée et vide de tout habitant : Jenkins, en toute probabilité, nous attendait. Nous craignait également. Et je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'oeil dédaigneux et méprisant envers mon acolyte qui, d'une salive pâteuse et rare, déglutit avec difficulté sous l'assaut de tremblements. La peur suintait par tous les pores de sa peau moite ; il n'avait jamais été un modèle de témérité à toute épreuve : sous le pathétisme de ce spectacle, je levais mon regard fauve vers le plafond non sans pousser un soupir las, ce qui attira les jappements de l'apeuré vers moi. « Comment tu peux être aussi flegmatique Jack, bordel est-ce que tous les islandais sont comme toi ? T'as conscience qu'ils nous ont envoyés dans la mission la plus dangereuse, et qu'on va tous crever comme des... » N'y pouvant plus, j'empoignais le bavard lâche d'une force vive par la gorge, avant de le plaquer contre le mur du couloir plongé dans les ténèbres. Ma voix suave se fit sifflement perçant et menaçant, quand me plaquant contre lui, j'enserrais ma main sur son cou tremblotant. « Ecoute ma jolie, si tu veux pas te faire mordre … » soufflais-je en frappant sa tête blonde contre le mur pour mieux ponctuer mes paroles « … tu la fermes avant que je t'attache en laisse. Continue à ouvrir ta grande gueule, mais si tu fais fuir Jenkins, c'est ton thorax que mon couteau aura l'occasion de visiter. » L'homme acquiesça d'un signe rapide et terrorisé, m'implorant de ses yeux humides de relâcher mon étreinte asphyxiante : je m'exécutais non sans lui offrir un dernier regard fauve et dédaigneux, avant de reprendre ma marche silencieuse dans les ténèbres des pièces vides. Et plus nous avancions, plus mes sens de prédateur étaient à l'affût : j'aspirais à percevoir la moindre respiration, le moindre tremblement, la moindre perle de sueur qui pourrait desservir Jenkins, probablement caché dans un coin. Et alors qu'enfin, ma main vint se poser d'une douceur infinie sur l'une des portes, persuadé que notre cible se trouvait derrière, Dayton dans un dernier élan de bravoure ratée, l'ouvrit à la volée avant de brandir sa baguette sur un Jenkins qui s'était levé d'un trait. « Avada Kedavra ! » Le sort émeraude fusa et frappa sa cible de plein fouet qui tomba dans un bruit sourd et morbide au sol. Suffocant, le souffle court et la main tremblante, Dayton se tourna vers moi dans un sourire, tel un caniche attendant sa récompense. Mais plus les secondes passaient sous l'écho inquiétant de mon mutisme et de mes yeux assassins plantés sur lui, et plus le sourire de mon acolyte s'effaçait. Voyant qu'il ne comprenait en rien ma colère froide, j'eus un signe de tête vers la mallette noire, reliée par un fil au poignet du macchabée. « Et pour l'ouvrir Einstein, on fait comment ? Seul Jenkins connaissait le système, et tu viens de l'abattre. » Dayton passa une main moite sur son front blâme avant de sentir son coeur battre la chamade, de peur et d'inquiétude, tandis que d'un soupir, je me dirigeais vers le cadavre avant de l'enjamber, et de m'avancer vers le plan de travail de la cuisine. Derrière moi, les sorts acharnés de mon collègue tentaient d'ouvrir la mallette : en vain. Elle ne s'ouvrirait pas ici, pas dans cette maison protégée par un puissant bouclier. Taciturne, je me gardais bien de lui expliquer la situation au vu de son QI visiblement pathétique, et m'emparais d'un hachoir avant de me diriger de nouveau vers le macchabée ; le toisant d'un regard sadique et sanguinaire, je ne soufflais mot et gardais ma prestance terrifiante tandis que Dayton se redressa avec hésitation. « Jack ? » Dans un nouveau soupir d'exaspération, je m'accroupis auprès du cadavre, et d'un geste habile et qui semblait m'être familier, je coupais d'un coup sec le membre du pauvre Jenkins. Le craquement morbide des os broyés se fit entendre, quand me redressant d'un naturel déroutant, je tendis la mallette noire à mon collègue, au bout de laquelle pendait attachée par un fil, la main ensanglantée du cadavre. Sous mon haussement de sourcils, Dayton finit par la saisir, blême et le coeur au bord des lèvres. « Allons-y » Et d'un pas assuré, je me dirigeais vers la fenêtre que j'ouvris d'un geste sec, laissant derrière nous le corps inerte et encore chaud d'un homme que l'excès de prudence n'avait pas préservé. Sautant alors par-dessus la balustrade, j'atterris dans le jardin ténébreux aux herbes folles et hautes, quand me redressant avec prestance, j'avisais d'un oeil tendre et fier la silhouette féline courant jusqu'à moi : mes mains rouges d'un sang souillé vinrent se poser délicatement sur ses joues fraîches, quand de mes lèvres plein d'appétit j'arrachais à Nevaeh un baiser langoureux. « Ils arrivent, de l'autre côté de la maison. » J'acquiesçais d'un signe de tête avant d'empoigner ma belle et de courir avec vivacité, ne me retournant qu'une fois pour m'assurer que Dayton suivait bien notre course : ce n'était pas tant pour mon acolyte que je m'inquiétais, mais bien pour notre butin.

La course poursuite s'enclencha, et tout alla trop vite : car la confidentialité de ces papiers ne pouvait laisser nul voleur s'en sortir sans avertir la surveillance des sorciers censés les protéger. Bientôt derrière nous, les sorts fusaient des baguettes de mages blancs lancés à nos trousses : et tandis que l'écho de leurs voix criardes et menaçantes nous parvenaient par vagues successives, Nevaeh et moi nous mîmes à rire sous la jouissance de l'adrénaline retrouvée. Nous retournant de temps à autres, nous levions nos baguettes contre nos assaillants, qui tombèrent un à un sous l'impact de nos sortilèges impardonnables : mais alors que le dernier ennemi coriace s'affaissa au sol, inerte, un éclat jaune naissant de sa baguette sournoise eut le temps de percuter ma bien aimée. Leurs deux corps tombèrent ensemble, et le temps soudain se figea pour moi. Je me stoppais alors, mon regard angoissé se posant sur la silhouette de ma chère et tendre qui tombait en chute libre. Au loin, la voix criarde de Dayton m'appelait dans des échos embrumés, quand tombant à genoux au sol, je me fis sourd à ses appels, prenant ma belle dans mes bras tremblants. « Nevaeh... Nevaeh, minn àst. Elke þú... Elke þú , eg spyrja*. » Jamais, je n'avais supplié quiconque, mais ce soir abattu par une douleur qui me figea sur place, j'aurais invoqué la Mort par le simple appel de la pitié pour qu'elle ne m'ôte pas ma tendre moitié. La gorge sèche et la voix tremblante, je lisais en son regard satiné les derniers soubresauts d'une vie qui la quittait. Posant mon front contre le sien, je la berçais alors contre mon coeur apeuré et vaincu par les affres terribles de la mort, quand d'un murmure suave je la rappelais à nos souvenirs. « Nevaeh, on y est arrivés. Ne pars pas... On s'était promis, minn àst. » La gorge serrée et le palpitant au désarroi, je plongeais la douceur de mes yeux humides dans son regard d'ange déchu, quand d'un tremblement morbide je sentis la pulpe de ses doigts glacés se perdre sur ma joue râpeuse et vermeille du sang du crime. Ma belle alors, entrouvrit les lèvres dans un dernier spasme, et je me fis amoureux de son moindre souffle : « … Pars... Tyler. » J'eus un hochement négatif de la tête, alors que mes doigts fins vinrent enserrer les siens, dans l'espoir vain de la retenir auprès de moi. Et d'un sourire tendre, elle me toisa de l'éclat de ses prunelles éperdument amoureuses de mon image, avant de déglutir difficilement et de me murmurer des paroles qui se firent brise hivernale. « Ils arrivent. Je les... vois. Laisse-moi... ici. » « Je reste. Laisse-moi mourir à tes côtés. » Un murmure à peine audible de nouveau, et je me penchais sur sa silhouette frêle et glacée dans une douleur tétanisante : ma belle voyante avait vu le nouvel assaut de nos poursuivants, mais avait-elle vu sa mort venir ? J'étais persuadé que la dame de mon coeur et de mes pensées l'avait toujours su, mais m'en avait préservé. Fébrile, perdu, troublé, je sentais mon monde devenir brume et brouillard, je perdais mes repères et ne saisissait plus mes sens : seul son toucher m'importait, seule sa voix atteignait mon esprit abattu, seule la vision de son sourire s'offrait à mes yeux fauves. Puis plus rien ; les tremblements de son corps frêle s'éteignirent dans une brise frémissante, quand sa tête brune vint se pencher en arrière, dans une course abandonnée contre la pesanteur. Et mon coeur meurtri décéda à cet instant ; ma moitié s'était envolée pour toujours, pourtant je refusais de l'admettre. « Nevy... » soufflais-je d'une voix à peine audible, l'humide de mes yeux ambrés posés sur sa beauté irradiante et endormie. Plein d'espoir, je la secouais légèrement, porté par la candeur d'un amour trop fort. « Nevy... Nevy... Nevy réveille-toi. Nevy... » La peine acheva de me terrasser alors que mes doigts fins vinrent s'enfoncer dans sa chair blanche, mon front blême se posant ainsi sur son buste qui ne se soulevait plus, quand soudain une main puissante vint m'empoigner par le bras, m'obligeant à me lever. « Jack on ne peut plus rien faire pour elle, on doit partir ! » Et ainsi, je dus abandonner derrière moi le corps inerte de ma bien aimée, emporté par la poigne inquiète de mon acolyte bouleversé. Ci-gît, l'amour éternel de notre idylle vaincue.

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* Relève-toi. Relève-toi je t'en prie.

« La prédatrice... Elle s'appelait Nevaeh. Elle est morte le mois dernier... Et ça a rendu fou Jack l'éventreur, il s'en est pris à la nièce d'un employé du magenmagot, hier soir. »
« Ne me dis pas que cet enfoiré... »
« Une vraie boucherie. On l'a retrouvée éventrée dans sa baignoire, les organes internes éparpillés un peu partout dans la salle de bain. »
« Elle n'a pas pu fuir ? »
« Il lui a sectionné les tendons... Radical. »
« ...Il faut le boucler. »

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A quatre ans déjà je savais lire, à six ans je répétais les poèmes que je venais de survoler, à sept ans je jouais du piano, à neuf ans je m'intéressais à la théorie de Cramer, à dix-sept ans j'eus mes ASPICs avec mention exceptionnelle. A vingt-six ans, je n'avais plus rien. Juste un brillant cerveau et un charisme fort, je n'avais encore jamais appris le vocabulaire des sentiments dans l'écrin de mon palpitant. La presse me surnommait avec enthousiasme "Jack l'éventreur", et leurs papiers se vendaient avec effervescence. Cela me faisait sourire. Mais plus encore, ce qui m'amusait était de savoir que jamais, je ne pourrirai dans cette cellule humide, malgré ces mains souillées de sang.

Tyler, extrait de son journal.

L'humidité, la vétusté, cet espoir se mourant comme l'ombre de cette prison vous bouffe le peu de lumière que vous avez encore. Des claquements d'eau s'écoulant goutte à goutte de la commissure des murs, mais je n'y m'y attardais pas, me contentant de passer auprès de la fenêtre béante dépourvue de vitres mais attelées de barreaux rouillés. Je vins finalement m'asseoir dans un coin de la cellule, je n'avais plus que cela à faire ; attendre que le temps passe, et penser encore et toujours. Penser, jusqu'à ignorer les affres et la froideur qu'imposaient les détraqueurs aux alentours ; et je luttais, digne, noble et fort comme un prince arrogant, ne me laissant pas détruire facilement. Car déjà, j'avais en moi les prémices de desseins qui me feraient sortir de ce trou. Onze mois déjà que j'y demeurais, et là où mes voisins de geôle se laissaient mourir de faim afin d'échapper à cet enfer, je continuais de lutter : jamais on n'avait vu un diable se mourir d'entre les flammes de ses propres géhennes. Posant ma tête contre le mur froid, m'assoupissant sous le fond sonore du goutte à goutte sinistre, il me vint alors en rêve, les actes de boucheries que j'avais faites cette année passée.
Elle gisait, statique, le regard vidé par la faucheuse. D'une peau blanche comme le marbre, marquée par les ecchymoses violentes et les plaies béantes, le loup y avait planté ses crocs à en déchiqueter la chair, rapportant alors en pièces ce cadavre qui n'avait plus rien d'humain. Et j'y regardais la défunte, comme si j'y voyais quelque chose de grand, rangeant ma baguette dans la poche de mon veston alors que ma main lâcha la lame rougeâtre du couteau sur le parquet. Des ombres dansaient autour de moi, furtives, me sommant de me dépêcher, les Aurors, bientôt, allaient arriver. Les mangemorts transplanèrent, et derrière moi l'écho d'une voix lointaine me murmurait le titre offert en trophée par la presse : Jack l'éventreur. Au moins, ils vendraient leur paperasse.

Trois coups vifs à la sonorité sournoise de métal vinrent me réveiller. J'ouvris alors les yeux, mon regard d'ébène se posant sur cette silhouette familière : Markus Heggerfield. Me relevant alors d'une tenue faible mais imposante, je posai mes mains glacées sur les barreaux rouillés, y apposant son front.

TYLER. - « Toujours aussi ravi de te revoir, Markus. »
Markus. - « Je m'en doute Tyler. » répondit l'homme aux cheveux blonds dans un sourire amical.

Heggerfield ouvrit le dossier à la reliure plastifiée qu'il avait sous le bras, attirant dès lors mon regard d'ébène alors que mon visage était resté de marbre. Tant de prestance, tant de force encore, tant de lutte contre la folie alors même que cela faisait un an que je demeurais à Azkaban, en était presque déstabilisant. Pourtant je toussotai soudain fortement, et alors mon ami proche et avocat constata une peau bien plus pâle qu'à l'ordinaire, des cernes creusées, et des traits tirés. Là où mon charisme s'imposait, on en oubliait presque j'étais malade. Gravement malade. Combien de fois, Markus me l'avait-il dit ? Ce dernier soupira, levant ses yeux sombres sur moi avant de retourner à son dossier.

Markus. - « Le Ministère refuse encore d'amener un médicomage sur place. J'insis... »
TYLER. - « Je n'en ai pas besoin. » rétorquai-je sèchement mais d'une voix affaiblie, mes yeux toujours posés sur la paperasse.
Markus. - « Si tu nous fais une pneumonie, c'est certain que dans deux mois tu n'auras plus besoin de médecin. Sérieusement, je te donne pas plus de trois mois à vivre dans cet état. Ca suinte l'humidité et les putains de maladies ici. » Simple, clair, concis, aucun tabou. Les dires de mon ami m'arrachèrent un sourire sans que je ne relève pour autant.
TYLER. - « Alors, ça donne quoi. »
Markus. - « Tyler Jack Carlson... »

Le membre du magenmagot tira une feuille immaculée, prononçant alors les lettres à voix haute. Mon regard se leva sur mon ami, d'une mine grave, toujours aussi charismatique, j'en demeurais presque dominant dans cette conversation tant luisait dans mon regard cette rage de vaincre. Markus hocha la tête, ses rétines accrochant la paperasse, avant d'émettre un léger rire.

Markus. - « Brillant chercheur, excellent élève, étudiant grandement diplômé... L'état anglais ne peut pas se permettre de perdre un si grand puits de connaissances, pas vrai ? » fit-il railleur.
TYLER. - « Ne me dis pas qu'ils vont me relâcher pour ça. » rétorquai-je non sans un regard de plomb et un sourire en coin.
Markus. - « Malheureusement pour nous ils ne sont pas aussi stupides. Mais ce dont nous avions parlé tous les deux semble enfin faire bouger les choses. J'ai réussi à apporter une preuve à ton innocence. »
TYLER. - « Il n'y a pas mes empreintes. »

Etrangement mon visage s'assombrit. Lors des différents meurtres, j'avais toujours été suffisamment bien avisé pour ne jamais laisser la moindre empreinte de mes crimes immondes. Tous sauf le dernier, où dans la colère et la soif de venger ma Nevaeh, l'arme blanche dont je ne me défaisais jamais, plus apte à taillader la chair que sa baguette qui ne me procurait aucunement autant de plaisir morbide, fut abandonnée sur place laissant alors les empreintes de l'assassin. Markus claqua alors son dossier, un sourire aux lèvres.

Markus. - « Aucune. Le sorcier chargé de la relève des empruntes sur l'arme a volontairement changé celles qui y étaient déjà. Parce que tu étais son rival le plus dangereux, il a décidé de se venger en y attribuant magiquement tes empreintes. Magie ô combien indécelable lorsqu'on voit que le sorcier en question est aussi un brillant chercheur en Sortilèges. »
TYLER. - « Tu vas accuser Khalil Eastford. » fis-je dans un sombre sourire, la voix grave mais suave.
Markus. - « L'imperium demeure une forte auto-persuasion. »

Je retins alors un sourire vainqueur, sans l'ombre jamais d'une culpabilité. Ainsi, mon ami avait mis un autre chercheur sous imperium, celui-là même ayant été à l'époque chargé de la récolte des indices. C'était Khalil qui avait décelé mon identité derrière l'assassin morbide au sang friod, Khalil toujours qui m'avait envoyé à Azkaban. Aujourd'hui, ce dernier ne ferait alors que se rendre aux autorités, affirmant alors qu'à l'époque il avait changé les empreintes afin de se débarrasser de son plus grand rival ; soit moi-même, et ce toujours sous emprise de Markus.

Markus. - « ... J'ai alors effacé tes empreintes, et les ai remplacées par celles d'un gendarme moldu qui était aussi sur place ce soir là. Khalil ne nous aura jamais servi aussi bien que dans des mensonges. » Un sourire, un hochement de tête, et déjà il annonçait les au revoir non sans cette lueur triomphale dans les yeux. Et alors qu'il allait pour tourner les talons, ma voix sombre et suave résonna alors.
TYLER. - « Heggerfield. » soufflais-je d'une voix sérieuse alors que ce dernier se retourna. « Je souffre. »
Markus. - « Je sais Tyler. Dans un mois, je te promets que tu es sorti. »
TYLER. - « Non. Je souffre parce que je ne comprends personne. Et visiblement, personne ne me comprends. »

Un silence s'installa. Jamais encore je n'avais autant montré son côté écorché-vif. A croire que la solitude forcée m'obligeait à se confier. Et dans cet aveu qui renforçait encore plus ma forte présence et mon charme sombre, Markus hocha la tête. Ca aussi, il le savait.

Markus. - « C'est pour ça que tu es si différent des autres. »

De nouveau un silence, puis des rires étouffés. Trêve d'interlude sentimentale, nous n'aimions guère cela. Heggerfield quitta les lieux, sous mon regard de braise alors que je me mettais à aduler la liberté qui me serait enfin rendue. Qu'elle est belle, la justice.

Act II ; Devil's trial.

Juge Herman. - « Faites le entrer. »

L'homme aigri à la porte me fit signe d'avancer dans la salle bondée. Celui qui aujourd'hui n'était autre que mon gardien le temps du procès, avait toujours été un employé ministériel que je croisais régulièrement dans les couloirs lorsque j'y travaillais. La démarche certaine, le port de tête assuré, l'accusé que j'étais entra dans la salle. Déjà moins pâle, j'avais cessé ses toussotement intempestifs, Heggerfield ayant mis de force un médicomage dans mes pattes lors de sa sortie d'Azkaban. Et pas n'importe lequel ; mon oncle en personne, fier membre de l'Ordre du Phénix comme tout Carlson se respectant. Tous, sauf moi. Il avait ainsi soigné une pneumonie qui aurait pu s'avérer mortelle de peu, "encore une bonne semaine dans ce trou, et on ne te récupérai pas", m'avait alors lâché Jude tout en m'auscultant. J'avais alors réprimé un sourire : ils n'avaient pas réussi à avoir ma peau, pourtant ils avaient été à deux doigts d'y arriver. Costume sombre et élégant, barbe naissante à la pointe d'une mâchoire puissante, j'avais pour moi une aura énigmatique qui attira nombre de regards fascinés malgré les cruautés qui m'étaient incriminées. On m'indiqua alors la chaise dans laquelle je devais m'asseoir, me faisant même l'honneur de ne pas m'y attacher, contrairement à mon dernier procès. Allez savoir pourquoi, des remords peut-être. Les membres du magenmagot m'entouraient de leurs robes couleur prune, avec derrière eux toute une ribambelle de journalistes ne tenant pas en place à la vue de leur Jack l'éventreur fétiche, presqu'une célébrité pour eux. Et au centre, le président de la cour, le visage fermé et rude. A la vue de mon visage découvert, les murmures s'élevèrent ici et là. Impossible. C'était impossible qu'un homme portant pour lui tant de charme et de beauté ne puisse être l'auteur de crimes aussi ignobles. L'on connaissait ses portraits diffusés sur la Gazette, mais le voir ainsi en vrai, dans toute son arrogance volontairement modeste pour tromper l'audience, on en venait à douter. Les jeunes femmes commencèrent à m'adresser des sourires équivoques, tandis que mes yeux fauves toisèrent en biais la salle d'une lueur qui paraissait assassine, à en faire froid dans le dos, et pourtant les murmures élogieux s'intensifièrent. Je réprimai un sourire comme le marteau du président frappa son socle, furieux.

Juge Herman. - « Silence dans la salle ! »
Journaliste. - « Monsieur Carlson, une interview pour le Daily News après votre procès ? »

Les dires du journaliste provoquèrent un tollé. Les autres professionnels se levèrent d'un bond, furieux contre leur pair ayant brisé le serment tacite qu'ils s'étaient fait : personne ne demanderait d'interview à l'accusé lors de son audience... C'était purement déloyal. Alors ici et là fusèrent les questions, les surenchères, les interpellations. On voulait savoir, on voulait écrire une page sur l'innocent vilement oublié dans ma cellule à Azkaban, on voulait vendre, on voulait converser avec cet homme sombre à l'aura frémissante. Toujours taciturne, je laissais mon regard amusé parcourir les rangs, s'arrêtant alors sur une demoiselle au teint hâlé, les cheveux longs et portés tel un manteau d'ébène, son regard accrochant son carnet de note. La seule. La voix houleuse du président me fit détourner le regard et calma les foules.

Juge Herman. - « J'ai dit silence ou je transforme le procès en huis clos ! »

Les journalistes frustrés reprirent place, quand encore amusé, je pris alors mes aises, prétextant par mon attitude débonnaire ne rien avoir à faire ici. Brève oeillade à Markus Heggerfield portant sa robe du magenmagot et mon regard accrocha le président à la mine aigrie.

Juge Herman. - « Bien. Nous sommes ici pour l'appel de l'accusé Tyler Jack Carlson. Jugé initialement à une peine à perpétuité à Azkaban. Mr Heggerfield. »

Ce dernier hocha la tête, se levant alors superbement avant de poser son regard sombre sur le dossier. Il exposa alors devant l'assemblée la perfidie immonde de Khalil Eastford, assis seul à son rang, la mine fatiguée et le regard éteint, qui ne faisait qu'approuver d'une mine coupable les dires de Markus l'accusant alors d'avoir déguisé les preuves afin de me faire arrêter. Ce dernier lança un regard vide d'émotions envers ma personne ; son ancien collègue chercheur, pourtant allumé d'une lueur presque vicieuse et assassine indiscernable. Le président renfrogné se redressa lorsque Heggerfield eut fini son exposé sous les hochements de tête des juges dont les yeux adoucis envers ma personne semblaient déjà certifier qu'ils me pensaient entièrement innocent. Qu'ils étaient beaux, les jugements hâtifs de l'inconscience collective pensais-je alors non sans réprimer un sourire vainqueur et mordant. Néanmoins le président me cherchait quant à lui des circonstances aggravantes, refusant de m'innocenter sous l'élan d'une impression qui ne lui faisait pas défaut.

Juge Herman. - « Pour autant nous avons eu une plainte contre Mr Carlson pour viol lors de sa sixième année à Poudlard. »
TYLER. - « Même si cette plainte n'était pas un mensonge, il y a prescription acquisitive. » je me redressai alors, mon regard de plomb toisant le président qui n'apprécia guère mon intervention, contrairement aux journalistes surpris de voir le jeune homme que j'étais visiblement calé en droit.
Juge Herman. - « L'accusé n'est pas autorisé à parler sans ma permission. »
TYLER. - « Je ne fais que soulever votre mauvaise foi. »
Juge Herman. - « Jack l'éventreur. » fit-il pour couper court à la conversation animée et rèche, un sourire satisfait sur les lèvres qui ne dura pas. « A été jugé pour homicides multiples et prémédités ou non, exécutés dans une boucherie insoutenable. Qui vote pour innocent ? »

Mes yeux fauves se mirent à briller d'une malice presque perverse, se rendant compte que le président faisait tout pour remettre en condition la conscience des juges sur les meurtres alors commis. Néanmoins l'intervention de Heggerfield avait été des plus convaincantes, aussi une très large majorité de mains se levèrent en ma pitoyable faveur. D'une mine fermée et froide, le président demanda alors à ceux votant coupable de se prononcer, ne laissant que quelques mains de nouveau en suspens. Herman me lança un regard froid que je rendis non sans un sourire sombre, avant d'abattre son marteau sur le socle.

Juge Herman. - « Monsieur Tyler Jack Carlson est déclaré non coupable. Sa peine est donc abandonnée. Nous jugerons le cas de Mr Khalil Eastford dans un autre procès. »

Nouveau coup de marteau ; fin du procès. Je me levai à peine que déjà des sourires enthousiastes se tournaient vers moi. Markus me rejoignit suivi de la horde de journalistes. Et tandis que nous nous dirigions vers la sortie, taciturnes malgré les interpellations multiples, Markus se pencha à mon oreille pour me murmurer quelques mots discrets.

Markus. -« Ne te dévoile pas maintenant. »
TYLER. - « Je serais sage.»

Sourires cyniques et regards assurés. Beaucoup de flash aux alentours sans que je n'y prête attention. Une jeune brune s'arrêta à mes côtés, me proposant dans un sourire aux effluves de flirt un interview dans le café du coin. J'approuvai dans un regard charmeur et à vous en faire sortir le palpitant de la poitrine tant il paraissait envoutant : j'étais libre, j'étais blanchi, j'étais le héros du jour ; pauvre innocent ayant purgé un an à Azkaban par la faute d'un rival jaloux. On ne lutte pas contre le système, mais on peut le foutre en l'air. Par quelques failles.

Epilogue : Introduction à la famille Carlson

☾ Tendance Magique : Blanche

☾ Spécialisation dans une magie particulière :

Durant longtemps, la magie de la famille Carlson prenait appui sur la magie dite nordique, qui aujourd'hui se fait très rare tant les Hommes -et surtout les sorciers- ne se fondent plus sur la religion. Cette magie dite aussi celle des Ases appelait aux dieux Nordiques tels que Loki ou Odin, afin de maîtriser plus ou moins les éléments vitaux offerts par les dieux. L'eau, le feu, la terre et l'air. Une sorte de magie élémentariste beaucoup plus poussée, plus violente, plus impressionnante et plus physique qui nécessite une très grande concentration d'esprit et un sacrifice à tout épreuve, puisque si la force morale n'est pas assez élevée, l'emploi de cette magie peut être fatale et irréversible. Elle est également plus ou moins associée à la lecture du futur via la "pythie" de la famille qui reçoit le message du dieu invoqué. Car en effet la magie des Ases semble avoir prévu depuis longtemps le Ragnarok -la fin du monde- inscrite depuis toujours dans les nîmbes. Quiconque s'initie à cette magie nordique est appelé à combattre lors de l'Apocalypse, opposant les fidèles d'Odin à Fenrir et à ses loups. Chacun se doit d'être courageux face à sa destinée qui ne peut être que fatale lorsque l'on est initié à une telle magie complexe. Aujourd'hui néanmoins, la religion n'étant plus aussi importante, cette magie n'est guère plus utilisée, voire oubliée. Mais elle attend patiemment que le Gardien se réveille.

☾ Historique de la famille :

Depuis l'arrivée de l'ancêtre Hrafnkell sur le sol Islandais, la famille Carlson n'eut de cesse de croire en la magie nordique et en ses dieux, se refusant à se soumettre à la croyance monothéiste des pays chrétiens, malgré la soumission du Parlement islandais au christianisme sous la pression du roi de Norvège au Xè siècle qui contrôlait alors l'île. Elle se dota d'une magie particulière mais délicate, qui vint en s'atténuant vers le XVIIè siècle, lorsque la croyance du monde sorcier commença alors à faiblir. Bien vite, la famille Carlson qui jusque là passait l'initiation de la magie des Ases de génération en génération, cessa cette coutume magique pour revenir à une pratique plus simple, plus basique et moins risquée. Aujourd'hui, bien que conscients du don qu'aurait pu leur accorder leurs ancêtres, les Carlson ne semblent pas se pencher sur cette vieille magie bien trop complexe, bien que l'appel de celle-ci peut se faire à tout moment, et notamment lors du "Ragnarok". Bien sûr cette magie repose sur des métaphores assez floues, puisque seul le fidèle serviteur d'Odin peut l'utiliser, car la foi est la condition première de l'utilisation de la magie des Ases.
En dehors de ce don particulier qui n'est plus entretenu de nos jours en leur famille, mais qu'ils possèdent toujours en leur sang, les Carlson sont issus d'une longue lignée de sang purs dont la chaine s'avère aujourd'hui être brisée. Prompts à la magie blanche depuis des générations, ils ne rechignent pas à utiliser les arts obscurs lorsqu'il s'en avère nécessaire. Aujourd'hui encore, la famille Carlson est établie en Islande, et demeure quelque peu éparpillée également aux Etats-Unis.

☾ Quelques points sur la magie des Ases :

♑ Elle accorde une large place à la Nature dont il est possible d'éveiller les plus sombres et violents éléments, à la femme puisque chaque famille initiée à la magie nordique se doit obligatoirement d'avoir sa Pythie, et à la divination puisqu'elle n'a de cesse d'évoquer le Ragnarok.
♑ Elle place la Vie au centre de son système, une vie conçue comme affrontement des forces de création et de dissolution, d'où résulte toute fécondité.
♑ Les Ases sont les dieux nordiques s'opposant aux Vanes (dieux aînés, dont le principal se nomme Njord)
♑ Le Ragnarok n'est pas à proprement parler la fin du monde, mais un bouleversement certain et indéniable, capable de changer la face du monde d'un point de vue obscure. Il oppose Odin à Fenrir. Dans la pratique le Ragnarok appelle les serviteurs d'Odin, c'est-à-dire les initiés de la magie des Ases, à lutter activement contre le chaos et les forces maléfiques grâce au don qui leur a été accordé.
♑ Aujourd'hui méconnue, il est peu probable que dans la pratique, l'utilisation de cette magie soit aisément réalisable tant elle est complexe et a été mise de côté au fil des siècles. Néanmoins il est possible pour les élus -ceux qui ont reçu le don, en l'occurence ici la famille Carlson -,d'en appeler aux Ases afin de décupler sa force magique.
♑ La foi est la condition ultime pour l'utilisation de cette magie. Elle nécessite une grande force d'esprit tant elle écrase le corps et l'âme d'un poids mystique très complexe. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'est plus pratiquée aujourd'hui.

☾ Arbre généalogique :

Spoiler:

☾ Quand le dieu se fait Homme :

La Famille Carlson a en cela d'étonnant qu'elle retranscrit trait pour trait les faits mythologiques Nordiques, concernant le dieu Odin et tous ses fidèles. Ses racines sont pareillement soudées que ces dieux-ci, et l'on peut attribuer facilement à chaque Carlson une divinité nordique, en rapport avec son rôle futur à jouer, conformément à ladite mythologie. Certains d'entre eux sont véritablement habités de ces entités divines, tant les similitudes sont frappantes, d'autres portent seulement le rôle de ces derniers, sans le savoir ni même le vouloir vraiment.

I. Les Piliers

Odin (Stephen), Lódur (Douglas) et Hoenir (Jude), demeurent une triade soudée de dieux, ayant donné naissance à l’Homme. Ils sont les piliers des Ases, une grande famille de dieux nordiques respectant tous cette triade soudée. Odin, dieu guerrier, se trouve donc être à l’image même de celui qui pourtant s’avère être le plus jeune des trois Carlson fondateurs de la nouvelle génération, Stephen. Il frappe fort, pour un monde plus juste, allant à l’encontre d’un monde sombre et tyrannique.
Les piliers de la famille des Ases se trouve donc être cette triade, respectée et parfois crainte, car leurs ambitions n’ont d’égales que leur force de frappe.

II. Les Ennemis

Loki (Tyler) : Le Ragnarök s’avère donc être symboliquement parlant l’ambition même de Tyler : reconstruire un monde nouveau, avec seulement les élites. Loki est en réalité un dieu traître, qui fut longtemps accepté par les Ases, et en particulier par Thor. Néanmoins, fourbe, manipulateur et très charismatique, il usa de ses dons de grand discoureur pour tromper les siens maintes fois. En cela il demeure exactement le même que le jeune Tyler : manipulateur, rusé, brillant, mais aussi exclu de sa propre famille car considéré comme traître. Si l’on en croit les similitudes frappantes entre la divinité et l’aîné Carlson, Tyler serait donc véritablement habité par Loki, et viendrait à combattre contre sa propre famille.

Heimdall (Dean) : Dieu de la lumière, gardant le pont entre le monde des dieux et celui des humains, il a une grande considération pour ce dernier. C’est en cela qu’il ressemble à Dean : à ses yeux, tous les êtres humains sur terre sont sur le même piédestal, peu importe le statut du sang. Néanmoins, l’appel du Ragnarök le fera combattre contre Loki, et l’un et l’autre se blesseront mortellement. Actuellement, Dean et Tyler s’apprécient toujours bien qu’ils n’en disent rien, mais visiblement, viendra le jour où ces deux-là devront s’affronter dans une issue violente.

III. Les Mécènes

Thor (Shawn) : Il fut l’un des seuls à accepter Loki. Ce qui en un sens, sied très bien à Shawn : ce dernier croit toujours en la bonté qui sommeille en son propre frère, et il tente par tous les moyens de le remettre dans la bonne voie, gardant foi en lui. Thor est un puissant guerrier à la force colossale, et il est vrai que si Shawn est aujourd’hui simplement Auror, son destin semble prometteur, et sa force de frappe aussi violente que celle de Tyler. Thor était le plus populaire des dieux nordiques, et étrangement, Shawn demeure lui aussi un jeune homme très apprécié et très demandé.

Freyja (Malia) : Elle est la pureté, la bonté ainsi que la beauté, conformément à la petite Malia. Douce et conciliante, elle demeure pour autant du côté d’Odin. Associée néanmoins à la guerre, mieux vaut ne pas se fier aux apparences. Malia, tout comme Freyja, demeure innocente derrière les traits de son joli visage, mais une force insoupçonnée semble dormir en elle. Elle est aussi voyante, et serait donc la 'pythie' de la famille si l'on en croit le rituel.

Forseti (Ethan) : Ce dieu est réputé pour son sens de la justice, qui résout tous les conflits légaux. Forseti signifie « celui qui préside » en vieil islandais. De ce fait, il est véritablement à l’image d’Ethan, qui tout comme Shawn souhaite revoir Tyler dans le bon chemin, celui de la droiture. Il n’en veut pas à son frère et demeure très attaché à lui, mais malgré tout, le jeune Serdaigle souhaite le voir quitter le rang des mangemorts, afin de les aider à rétablir un monde plus juste.