-T sais Shadow, j’aime pas ça, tu es tout le temps à m’empêcher de voir des garçons. Et pourtant tu sais très bien que je suis une fille qui est plutôt à la recherche de bons amis qu’autre chose. Après toi tu as peut-être des pensées perverse en tête mais pas tous les garçons. Regarde, je suis sure que Dean, il pense qu’à une seule fille et quand il parle à d’autre et bien il voit une personne, avec une âme. Oui voilà, c’est ça ton problème, tu es un pervers donc tu as des amis pervers et tu pense que tous les garçons sont comme ça, mais non, ce sont juste ceux que tu fréquentes à croire que tu choisis les faibles à corrompre. Mais moi je suis pas comme toi, et mas amis non plus, alors vas mettre tes pensées peu catholiques ailleurs. Non mais tu m’imagines un jour dire ça ? Oh pas la peine de faire cette tête...Excusez-moi !! Mais vous m’imaginez un jour dire ça à mon grand-frère? D’abord il n’est pas pervers, enfin je crois, et ensuite il se fâcherait et je veux pas me disputer avec lui encore une fois, surtout à ce sujet. Mais avouez que c’est tout de même un monde...

Oui, Orphée, mais le problème là, c’est que tu raconte tout ça à une serveuse qui n’en a rien à faire mais qui n’a pas le droit de te faire sortir de l’établissement car tu n’as encore rien fais de mal. Et si tu passais ta commande à la dame pour qu’elle te fasse un gentil sourire et ne te mette pas immédiatement dans la case folle? A moins que...oui, ça doit déjà être fait.

Orphée regarda la serveuse qui ne lui répondait pas, elle lui avait pourtant posé des questions? Pourquoi ne répondait-elle pas alors? La poufsouffle n’aimait pas trop la tête q’elle faisait, comme si elle se faisait ennuyer par une cliente. Non, c’était différent cette fois, elle n’était pas n’importe qu’elle cliente. Bon, si, un peu quand même. Finalement, Orphée songea aux paroles initiales de la serveuse. Bonjour? euh non c’est pas ça. Attention à la marche? Toujours pas non. Que désirez-vous boire? Ah, c’est une forte possibilité. Ceci arrivant jusqu’à Orphée, elle lui fallut alors réfléchir quoi boire. Il faisait un peu froid dehors, autant profiter un maximum de la chaleur du lieu.

-Un chocolat chaud s’il vous plait.

-Merci.

Le ton de la serveuse fut las et elle s’en alla rapidement préparer la commande après un rapide sourire forcé qui ne prenait même pas la forme d’un sourire. Orphée avait décidée de s’installer au bar, elle était tout seule, autant ne pas encombrer une table en sachant que puisque la température baissait, les élèves aimaient à aller boire un coup, surtout ici, un établissement très réputé, où l’on peut même apercevoir des professeur de poudlard ainsi que des gens important dans le monde de la magie. Certes, cela ne vallait pas le chaudron baveur où tout sorciers qui devait passer par le Londres moldu venait boire un café le matin ou une bière au soir. Il y avait surement plus de personnalité importante, mais quand on ne voit jamais personne, Pré-Au-Lard est un Paradis terrestre.

Une belle journée à Pré-Au-Lard se dessinait, ses pas recouvraient ceux des autres dans la neige des ruelles. Il semblait avoir les pieds plus grands que la majeure parti des gens pourtant il ne chausser que du 42 ce qui semblait tout à fait normal pour un anglais, du moins c'est ce qu'il pensait. Le boursouf sur son épaule, il ne le quittait plus maintenant qu'il l'avait acheté. Enfoui sous son écharpe, il se blottissait contre le corps de son maître qui lui, il fallait l'avouer avait toujours très chaud. D'ailleurs il ne portait pas grand chose sous sa veste mis à part un T-shirt.

Virgil s'approcha de la cabane hantée, son toit s’élevait un peu plus loin, une bonne couche de neige s'accrochait à ses vitres noirs de salissures. Un gros cailloux se tenait juste devant le grillage qui menait à la maison, le jeune rouge s'assit dessus, regardant face à lui le grillage où de petits bouts de tissus restaient accrochés au fer. Le boursouf gigota sous son pull, il venait de glisser de son cou jusqu'au bas de son ventre en ayant tenté de se rattraper en agrippant les tétons du blondinet mais cela n'avait servi à rien hormis tirer une grimace au visage serein et froid du jeune homme. Il alla le chercher de sa main droite et le sortie à l'air libre. Le plaça à nouveau sur son épaule,et le regarda à nouveau la maison. Il traversa le grillage, une petite entrée d'à peine plus d'un mètre de largeur laisser l'accès libre jusqu'à la bâtisse.

Virgil s'y engouffra, entra dans le jardin, de petits morceaux de bois jonchaient le sol, la maison avait du en prendre un coup le soir de la tempête. Ignorant de manière volontaire le boursouf qui tremblotait on ne savait si ce fut de froid ou de peur. Il chercha l'entrée de la baraque mais elle était condamnée, de grandes poutres de bois avaient été cloués sur la porte, et un symbole d'interdiction était accroché dessus. Courageux, le gryffondor passa la main sur ce dernier, une voix apparut :

« N'approchez pas ! Moi lunard vous en implore ! »

Mais c'est qui ce Lunard ? Aucune idée, dans les quelques bouquins qu'il avait pu lire, ceci restait un mystère. Le regard du jeune blondinet se posa sur une vitre où il put discerner une forme, comme un visage humain fait de peinture. Tout à coup ce visage se déplaça provoquant une sueur froide dans le cou du jeune homme. Qu'était-ce ? Probablement un sortilège pour effrayer les plus craintifs. Un jour il reviendrait pour percer ses secrets.

« piou piou ! »

Hurla le petit boursouf la tête enfoncée dans le sol, il l'attrapa en rigolant et lui promis de le ramener au chaud. Virgil s'exécuta et amena la petite boule de poile au Trois balais. Il en poussa la porte et se faufila à l'intérieur. Il y avait moins de monde que la dernière fois c'était déjà une bonne chose. Plusieurs regards d'autres élèves se posèrent sur lui, il n'eut d'autre réflexe de que de faire son fier à la limite du provocateur. Un regard bien hautain signifiait : ne posez pas vos regards sur moi pauvre crotte de dragon ! Le jeune homme s'approcha du bar et réclama quelque chose de chaud comme du thé et un récipient plein d'eau chaude. La tasse d'eau arriva et ni une ni deux, le boursouf se jeta la tête la première dans le récipient éclaboussant Virgil et la jeune fille blonde qu'il y avait juste à côté de lui.

La serveuse mit deux bonnes minutes avant de venir lui apporter la tasse de chocolat chaud. Orphée lui fit un sourire mais ne comprit pas pourquoi elle n'en eut pas le droit en revers. Avait-elle était désagréable? Bien sur que non. En fait, elle avait déjà oublié le monologue qu'elle avait répétée, elle pensait déjà à autre chose. Enfin, autre chose s'est vite dit, elle ne pensait plus à ses paroles, certes, mais son grand-frère représentait encore le sujet de ses réflexions. Satané Shadow, jamais il ne la laisserait tranquille. Même quand il n'est pas là, il est là.

Mettant ses mains autour de sa tasse, Orphée espérait que la chaleur de la boisson passe dans tous son corps. Elle ne but pas de suite, elle connaissait la façon dont ont servait toujours la boisson chaude...et non ce n'était pas chaud, c'était BRULANT ! Ils avaient quoi à inscrire partout "boissons chaudes" alors qu'à l'évidence ce n'était jamais chaud...ah moins qu'ils ne ressentaient pas la chaleur de la même façon. Et bien il sera froid son chocolat quand elle le boira. Et puis pas de réclamation possible, elle l'avait payé, si elle voulait s'en servir pour se faire un shampoing, elle était libre de le faire.

*Je suis à peu près certaine que je n'ai pas demandé à ce que l'on me jette de l'eau dessus! Attention, je vous préviens, je vais tourner ma tête, si ce n'est qu'une fabulation, tant mieux pour vous, sinon, gare à vos fesses.*

Orphée sentie quelques gouttes d'eau se poser sur elle. Elle tourna légèrement la tête puis le regard sur le côté, visualisant toujours le bar. Elle remarqua alors un Boursoufflet qui s'amusait dans bol d'eau, visiblement chaude puisqu'il y avait de la buée sur les bords qui n'étaient pas mouillés. Elle le regarda avec insistance, respirant fort pour ne pas s'énerver trop vite...bon d'accord il ferait plutôt semblant, elle n'était pas du genre à s'énerver pour ça. Et si on s'amusait un peu?

-Je te promets mon p'tit, tu vas me le...

Elle marqua une petite pose puis tissa un sourire machiavélique, ou en tout cas étrange, sur son visage.

-Non, en fait, ce n'est pas de ta faute, c'est celle de ton maitre.

Tout en prononçant cette phrases, ses yeux roulèrent vers le principal intéressé. Elle le connaissait de vue, elle ne lui avait jamais parlé. Mais elle savait du moins que ce blond fréquentait Gryffondor. C'était toujours en grande observatrice qu'elle arrivait dans la grande salle. Si elle vous croise, il lui sera aisé de dire de quelle maison vous provenez et qui sont ceux avec qui vous mangez le plus. Serait-il que vous êtes épié?