Il était une fois un gentil petit garçon, né en plein hiver alors qu'il neigeait sur Londre. Le petit garçon était absolument adorable, il souriait tout le temps. Il s'est toujours entendu avec son grand frère et était très fusionel avec sa soeur. Il aimait les sucreries et les ballons en mousse. Quand le petit garçon grandit, il allait à l'école, se fit plein d'amis et rammenait les meilleurs notes aux contrôles.

Faut pas rêver, se disait Albus. Cette vie là, c'est pas la mienne.

C'était juste un bon vieux conte de fée qu'on raconte aux enfants moldus pour les faire dormir. Mais Albus était loin d'être dupe et ne croyait pas à ces histoires là. Il préférait les bon vieux livres où les méchants se font castagner la tête par les gentils supers forts. Albus était le fils d'un héros quand même et il en était putain de fier. Il avait d'ailleurs un peu trop de fierté.

L'histoire d'Albus commence en ... il y a très longtemps quand un très vieux monsieur, mort à présent et enterré, naquis. On l'appellait Albus Dumbledore. Beaucoup plus tard, un autre homme mal peigné se vit donner le nom de Severus. Et puis un jour, encore beaucoup plus tard ... Bah la nature vit arriver ce petit bout de truc qui ne servait pas à grand chose mais qui portait ces deux prénoms à la fois. Oui, Dame Nature est trop méchante. Ou alors Albus se disait que c'était ses parents qui avaient décidés d'être pénibles le jour de sa naissance. Quoi ? Il était un 14 février, soit un bon mois à l'avance, il leur avait gaché leur St Valentin et alors ? Il n'avait rien demandé. Mais pourtant il était arrivé.

Et rien ne fut facile après ça. D'après les dires du grand héros Potter, ô grand sauveur de l'humanité sorcière, il était pénible et encore le mot est faible. Il pleurait sans cesse, il ne faisait pas ses nuits, empêchait son grand frère de dormir tranquille, bref, un cas déjà chiant. Evidemment, il ne s'en souvient pas. Il sait que ça a continué comme ça un moment, qu'il était juste insuportable, qu'il a mit du temps à parler, à marcher. Ah ça, il n'était pas comme son père qui s'amusait sur son balai à à peine un an, ni comme son frère qui parlait déjà très bien à trois quatre ans. BREF il était différent voilà.

La psychologie dit que les enfants ont du mal à accepter en grandissant qu'ils ne sont pas le centre du monde. Pour Albus c'est exactement ça. Il n'a pas pu l'accepter et d'ailleurs il y croit encore. Il aime être le numéro un et le centre de toute les attentions. Mais entre le frère insuportable, la petite soeur chérie à sa maman et surtout tout les cousins qui allaient et venaient dans la maison, il avait du mal à trouver sa place. C'est sans doute pour ça qu'il cherchait par tout les moyens à faire du bruit. Du bruit, des bêtises, pour chercher les regards, les rires, même les engueulades. Le petit garçon grandissait, coincé dans sa peau, cherchant un équilibre précaire, comme s'il marchait constamment en équilibre sur un fil.

Et puis James fut envoyé à Gryffondor et là, ce fut le drame. Tu feras comme ton frère Al. Tu seras comme tes parents, Al. Tu verras, c'est génial, Al. Allez, Al, l'année prochaine, tu seras avec Jamie. Mon grand Al qui va rentrer à Gryffondor comme on est fiers de toi. Quelque part, même si Albus pensait bien qu'il irait à Gryffondor comme la famille, comme tout le monde. Mais bon, pourquoi fallait-il toujours faire ce que les autres disaient ? Il n'aimait pas ça. Il se serait bien passer d'aller à l'école.

Forcément qu'il avait peur le jour de la rentrée, comme tout les mômes ! C'était plein de têtes blondes, brunes, entre les deux. Une galère pas possible. Albus en avait eu marre à la seconde où il avait vu son frère s'éloigner dans le couloir du train. Ca avait été effroyable, il avait passé le voyage à se demander ce qui allait se passer et à tracer des trucs dans la buée de la vitre.

Et puis BAM, comme si le Choixpeau avait décidé de vraiment l'emmerder, Serpentard.

Il n'avait jamais imaginé qu'il irait vraiment à Serpentard. Dans ses rêves, si la voix criait cette maison, il voyait toujours son père venir le chercher pour l'emmener ailleurs. Mais jamais il ne se voyait assis à la table à l'extrème droite. Mais il avait entendu les murmures.

"Eh les gars, on a le fils d'Harry Potter à Serpentard !"

Oui, bon, bah c'est bon, pas la peine d'en faire un drame. Mais ce soir là dans son dortoir, Albus avait souri. Ah, enfin la vie d'Albus pouvait commencer et pas celle d'Albus Severus Potter. Il avait bien dormi et avait de suite ajouté le vert à ses couleurs préférés.

Evidemment, pensez bien que Môman et surtout Pôpa Potter ne s'en sont toujours pas remis mais Albus n'en a absolument rien à faire. Il fait sa crise tout seul, il emmerde le monde encore et toujours tout seul, il s'occupe comme il peut entre les cours. Il peut éventuellement envisager de faire du Quidditch, rien que pour mettre la pâtée à son frère et être le centre du monde, encore. Il bosse aussi, rien pour que les profs le citent en exemple. Il adore ça.