La nuit commençait à tomber sur Poudlard et ses environs. Le soleil s’était déjà couché, plongeant dans le lac. Il avait eu du mal à percer à travers les gris menaçants qui avaient flotté toute la journée. Le ciel n’en était que plus sombre. Il y avait même eu quelques averses mais rien d’important face à ce que les nuages semblaient annoncés. Au moins le temps humide d’Ecosse ne changeait pas d’époque en époque. Hermione se tenait debout face au lac, regardant devant elle. Ses yeux se perdaient sur les courbes des montagnes qui encadraient le château. Elle semblait déconnectée de ce qui se passait autour d’elle. Ses yeux brillaient d’une certaine nostalgie. Il faisait froid. Moins de dix degrés et elle était emmitouflée dans un gros manteau gris, les mains enfouies dans ses poches. Elle avait une écharpe rouge autour du cou qui lui cachait la bouche et le haut du nez. Pourtant, même enveloppée ainsi, elle sentait le froid la saisir. Ses cheveux attachés, la tête découverte, ses oreilles étaient en train de geler sur place. Elles commençaient même à bleuir. Et même si elle avait froid, elle ne voulait en aucun bouger, elle était bien ici.

Sans savoir comment cela se passait, elle sentait que l’herbe de tout le parc avait été coupée et cette délicieuse odeur flottait dans l’air, mélangée à celle de la pluie qui était tombée la rendait mélancolique. C’était une odeur qui lui rappelait son passé. Quand elle était petite et qu’elle ne savait pas encore qu’elle était une sorcière. Elle avait toujours été une élève studieuse mais quand son père se préparait à couper l’herbe, elle avait toujours du mal à se concentrer parce qu’elle adorait aller jouer dans le gazon fraîchement coupé. Sa mère dans ces moments là faisait des cookies et si c’était l’été, de la limonade fraiche. C’était le bon temps où tout était simple. Elle ne regrettait pas d’être entrée dans le monde sorcier, s’imaginer sa vie sans Harry et Ron était impossible mais parfois, elle aurait aimé que tout soit plus simple. Mais ce n’était pas le cas… Aujourd’hui, ces parents ne se rappelaient même pas d’elle. Elle avait tout simplement disparu et si elle mourait, rien n’aurait pu prouver que tout ça avait un jour existé. Dans le futur, ils étaient peut-être morts…

Hermione sentit une larme perler sur sa joue. Avoir perdu ses parents dans son époque avait déjà été horrible mais maintenant, elle avait fait un saut de vingt ans dans le futur et c’était encore pire. Elle ressentait un vide dans sa poitrine que rien n’arrivait à combler. Ni son amour fraternel pour Harry ni son amitié pour Ginny ni ses sentiments pour Ron ne combleraient jamais cette sensation d’absence dans son cœur. Est-ce qu’un jour elle pourrait les rejoindre en Australie et leur rentre leurs souvenirs. Elle ferma les yeux, son cœur se serrant douloureusement dans sa poitrine. Il se faisait tard, pensa-t-elle, en les rouvrant. Elle devait rentrer avant que Ron et Harry s’inquiètent. Elle soupira mollement et se retourna. Néanmoins, elle n’eut pas un instant conscience que quelqu’un se trouvait derrière elle et elle lui rentra dedans. Le choc fut violent et la jeune femme chuta, son derrière rencontrant durement le sol. Elle grimaça sous la douleur.

« Je suis désolée. »

La nuit tombait sur Poudlard. Mais Drago n'était pas couché. Drago était allé se changer dans sa chambre pour s'habiller chaudement. Il avait l'intention de faire un petit tour dans le parc. Il adorait les cachots, où étaient situées les chambres des Serpentards, mais il faut avouer que ce n'est pas très pratique, aller tout au fond des cachots juste pour se changer avant de devoir tout remonter, c'est plutôt chiant. Il s'assit sur son lit. Il était un peu fatigué, rester tranquillement sur son lit lui ferait le plus grand bien. Il décida alors de changer ses plans et de se reposer un peu. Il laissa son esprit vagabonder. C'est alors que deux garçons entrèrent dans la chambre. Ils parlaient forts, ils parlaient de filles. Apparemment l'un d'eux avait enfin réussit à emballer une des filles de sixième année. Drago soupira, il ne pouvait vraiment pas être tranquille quelques minutes. Alors il décida d'aller dans le parc. Tant pis si il faisait froid, et que la nuit tombait. Il mit un pull, un jeans et sa cape, ainsi qu'une écharpe verte et argent.

Il sortit donc de sa chambre, traversa rapidement la salle commune, saluant quelques serpentards de sa connaissance au passage. Il monta les deux étages sans se presser. Il n'y avait pas le feu au lac. Il se promenait dans le château plus qu'autre chose. Il sortit en poussant les lourdes portes d'entrée. Le vent lui fouetta le visage. Il était glacé. Il marchait maintenant à pas rapides pour pas qu'on ne le surprenne aux alentours du château. Il se faisait tard et si un prof ou Rusard le voyait il se ferait bien vite renvoyé dans sa salle commune. Il était bien dehors. Le soleil avait disparut. Ils étaient crépuscule. Le ciel était bleu foncé, et les ombres envahissaient tout le paysage. Il de dépêcha et lorsqu'il arriva à un point où on ne pouvait plus le voir d'une fenêtre du château il arrivait vers le lac. Il réfléchissait...Sa vie lui manquait un peu, bien qu'il avait des amis ici. De toute façon, il rentrerait bien un jour, il n'appartenait pas à cette époque, il n'était pas à sa place ici, même si il se sentait bien... Ça lui faisait un peu de peine. Enfin pour l'instant pas besoin de penser à ça, ils n'avaient toujours pas trouvé le moyen de retourner à son époque, et vue l'allure où allait les choses, il allait finir sa septième année une deuxième fois ici. Faut dire qu'elle se fait vieille la McGowan, et elle n'a pas le pouvoir de Dumbledore. Dumbledore, que lui-même avait du tué... Chose qu'il n'avait pas réussit... Il avançait maintenant à pas lents lorsqu'il vit une silhouette près du lac. Il ne voyait pas qui c'était. De nature curieux, et cherchant de la compagnie au calme pour pouvoir peut être se confier, ou au pire pouvoir rabaisser quelqu'un de ses piques habituelles, ce qui lui remonterait le moral, il s'approcha. La personne se retourna et lui rentra dedans. Elle s'excusa. Drago vit tout de suite de qui il s'agissait, et surtout à qui appartenait cette voix de crécelle. Il recula vivement d'un pas, ne souhaitant pas toucher la peau de cette horreur. Il grimaça. Son regard azur se durcit et il toisa Hermione.

« Tu es sur mon chemin sale sang-de-bourbe. »

Sa voix semblait cracher le venin qu'il avait en lui.

Hermione regretta aussitôt de s'être excusée quand elle reconnut la personne qui l'avait bousculée ou plutôt la personne dans qui elle était rentrée. Drago Malefoy. Elle pinça les lèvres et se retint de le fusiller du regard. Elle n'avait pas envie d'avoir d'ennuis avec lui. Elle avait passé l'âge de se disputer avec le préfet de Serpentard. En fait, elle n'avait jamais aimé ces moments où Malefoy venait les narguer et où Harry se sentait obligé de lui répondre, ça ne se terminait jamais bien dans ces cas-là. Déjà, c'était totalement immature. Ensuite, cela faisait perdre des points à leur maison et comme à leur époque, Rogue avantageait sans arrêt sa maison, chaque point gagner était précieux. De plus, les disputes qu'ils se crachaient à la figure étaient ridicules, elles les blessaient l'un l'autre (à croire qu'ils aimaient cela). Et dans le pire des cas, ça se finissait en bagarre où elle devait intervenir parce que Drago étant un véritable sang-pur connaissait bien plus de sortilèges que Harry (ou Ron qui bien sûr s'en mêlait) et qu'il pouvait sérieusement être dangereux. Elle se rappela avec aigreur de leur quatrième année où un sort perdu lui avait fait pousser les dents au point que le Serpentard l'appelle dents de castor. Elle sentit une bouffée de haine monter en elle. Hermione avait de la compassion pour beaucoup de monde, il lui était même arrivé qu'elle en ait pour Malefoy qui n'avait peut-être pas une situation facile. Mais ce dernier se comportait comme un tel crétin que parfois, elle ne voyait qu'en lui le gosse pourri gâté qui avait suivi les traces de son père en devenant un mangemort. Et dire qu'elle se tenait face à un adepte de Voldemort. Le soutenait-il vraiment ? Pouvait-il être un tueur à seulement dix-sept ans. Elle avait dû mal à se faire à cette idée. Elle ferma les yeux et grimaça en se relevant. Elle allait avoir un beau bleu.

« Tu es sur mon chemin sale sang-de-bourbe. »

Hermione rouvrit brutalement les yeux et cette fois ne se retint pas de le fusiller du regard. Elle eut envie de le gifler comme elle l’avait fait en troisième année pour faire taire ce petit con arrogant. Sa connerie n’avait-elle donc pas de limites ? Ils étaient dans le futur (bon d’accord leur situation était stable et ils n’avaient qu’à attendre que la situation soit trouvée, rien de vraiment inquiétant) mais ça ne changeait rien. N’avaient-ils pas dépassé le stade des insultes de maternelle ? Et même si ce qu’il venait de dire était plus qu’insultant, Hermione se sentait bien moins blessée que la première fois qu’il lui avait dit. Dans la bouche de sale petit rat de Malefoy, ça ne voulait rien dire, ce n’était que de l’air. Pourtant, elle n’était pas décidée à se laisser faire.

« Eh bien si je suis sur ton chemin, tu n’as qu’à me contourner. Je pense que son altesse Malefoy peut se bouger les fesses sans geindre toutes les saintes minutes. »

Agacée, Hermione se dit qu’elle y allait peut-être un peu fort mais elle aurait aimé que ce genre de situation ne se reproduise plus. Il n’avait qu’à l’ignorer, c’est ce qu’elle aurait aimé faire, elle

« Sérieusement Malefoy, tu ne veux pas grandir un peu et arrêter avec ces disputes de premières année, je te pensais plus mature que ça. Il faut croire que je me suis trompée. »

Hermione Granger. La sang-de-bourbe. Même pas capable d'avoir des parents sorciers. Miss Je-sais-tout attitrée. Insupportable. Pitoyable. Toujours le nez dans les bouquins. Une voix à casser des vitres. Et la meilleure amie de Harry Potter ainsi que la petite amie de Ron Weasley. Celui qui se prenait pour la star du monde des sorciers, qui se prenait pour le plus fort et le plus beau. Alors qu'il n'était même pas capable de se défendre tout seul. Si il avait réussit tant de fois à affronter Lord Voldemort ce n'est pas parce qu'il est un grand sorcier, c'est parce qu'il y avait toujours quelqu'un pour le défendre, ses amis, Dumbledore, sa mère... L'élu... Mais bien sûr. Même Drago était plus fort que lui. Il n'y a qu'à se souvenir leur duel, ou dans le Poudlard Express. La seule fois où il s'était fait battre par Harry c'est quand il avait osé lui envoyé un Sectum Sempra. Un psychopathe ce mec moi j'vous le dis ! Et Weasley... Un traître à son sang. Débile. Porc. Pauvre. Sans aucune valeur. A la limite la seule qui était récupérable était Hermione si elle n'avait pas été une sang-de-bourbe. Elle était pour une fois sans ses amis. Il se souvenait parfaitement qu'elle lui avait envoyé un coup de poing au visage une fois. Elle avait du caractère cette fille. Dommage qu'elle ne soit pas une sang-pure et à Serpentard. Enfin, pour lui ils étaient tous au même point, au plus bas. Ils étaient pires que des excréments de centaure. Et il venait de toucher Hermione Granger. Brrr... Dégoûtant. Rien que d'y penser ça lui faisait froid dans le dos. Heureusement qu'ils étaient tous les deux bien emmitouflés, leurs peaux ne pouvaient pas s'être touchées. Hermione le fusillait du regard, mais Drago n'était pas en reste dans le genre regard glaciale. Le regard qu'il lui lançait était des plus froids. Elle lui dit qu'il n'avait qu'à la contourner. En l'appelant son altesse Malefoy. Au moins elle avait compris quelque chose. Lui était le roi, elle était le peuple. Son nouveau titre n'était pas une insulte pour lui. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, mi malicieux mi dégoûté. Il n'eut pas le temps de répondre et la jeune fille continua son petit discours. Elle lui dit qu'il pouvait grandir un peu et arrêter ces disputes de première année. Il réfléchit quelques secondes. Il avait envie de lui dire d'aller se faire voir. Mais ils se retrouvaient tous les deux coincés dans le future, les choses étaient différentes. Il avait certes des autres amis, mais Hermione restait un lien avec son véritable monde. Peut être pourraient-ils signer une trêve le temps qu'ils étaient là. Ses yeux bleus s'adoucirent. Et il remarqua que les yeux de Hermione étaient rouges. Est-ce qu'elle avait pleuré. Peu importe il n'allait pas commencer à s'inquiéter pour une sang-de-bourbe non plus, on est peut être dans le futur, mais on est pas dans un monde parallèle où tout le monde est gentil et beau. Il la regarda.

« Je te propose une trêve Granger. Jusqu'à ce qu'on retourne dans notre époque. Avec toi. Pas avec Potter. Pas avec Weasley. Je pense que tu es la seule assez intelligente pour pouvoir faire ça. »

Hermione s’attendait bien entendu à un retour de force de la part de Malefoy. Il fallait dire qu’elle n’y avait pas été de main tendre entre son temps ironique en utilisant le mot « altesse » qui montrait qu’elle se foutait royalement de lui et ensuite sa remarque sur sa maturité aussi élevée que celle d’un gosse onze ans. Oui, elle doutait que Malefoy apprécie de se faire traiter ainsi par une fille comme elle. A ses yeux, elle n’était qu’une immonde née moldue. Quand il l’insultait, la rabaissait au rang de sang impur, elle avait envie de crier, de le secouer. Ce n’était que des conneries tout ça. Elle aurait été prête à le pousser du haut d’une tour et de sauter après pour que leurs corps saignent, que leurs liquides vitaux se mélangent et qu’il voit qu’ils étaient totalement identiques. Le sang restait du sang et il n’y avait aucune pureté visible à vue d’œil. S’il avait besoin, son sang à elle aurait pu lui sauver la vie. Que ces préjugés étaient idiots. Ca lui donnait parfois envie de vomir. Elle pinça les lèvres, attendant donc l’ouragan Malefoy mais ce dernier n’arriva jamais. Ce qu’il lui dit en revanche la laissa sur le cul, sans vouloir être vulgaire.

« Je te propose une trêve Granger. Jusqu'à ce qu'on retourne dans notre époque. Avec toi. Pas avec Potter. Pas avec Weasley. Je pense que tu es la seule assez intelligente pour pouvoir faire ça. »

La brune manqua de s’étouffer avec sa propre salive en entendant la proposition de Malefoy. Elle eut une furieuse envie de se pincer pour voir si elle ne rêvait pas et la seule chose qui la retint fut de se rendre ridicule. Ses yeux légèrement écarquillés devaient montrer sa surprise. Elle ne s’attendait vraiment pas à ça. Mais alors pas du tout. Sur une échelle de zéro à dix, cet évènement frôler les moins cent. Est-ce que Malefoy se moquait d’elle ? Il en aurait été capable, c’était bien son genre. Et si elle acceptait, elle l’imaginait déjà répandre ce qui s’était passé dans tout le château, allant s’en vanter. Il aurait sans doute nargué Harry et Ron avec ça. D’un autre côté, le blond paraissait plutôt sérieux et elle pouvait comprendre ses motivations. Ils étaient peu à venir du passé et Malefoy était le seul de Serpentard, de quoi se sentir un peu seul. Et en y réfléchissant, Malefoy ne pouvait pas se rapprocher de n’importe quel Gryffondor. Ginny était trop jeune, Ron se serait sûrement foutu de lui et Harry… Malefoy avait trop de fierté pour se rabaisser à lui refaire une proposition de trêve alors qu’en première année, ce dernier avait refusé sa poignée de main. Que devait-elle faire ? Est-ce qu’accepter la proposition de Malefoy, en admettant qu’il était sérieux, était une bonne idée ? Pas sans y mettre des conditions bien évidemment. Elle observa un instant le visage de son ennemi. Il ne semblait pas en colère, il ne semblait pas simuler. Il ne semblait pas non plus ravi de lui demander cela. Elle ferma les yeux, son cœur battant un peu plus rapidement. Confiance ou pas confiance. Il avait tenté de tuer Dumbledore. Il n’avait pas le choix. Il l’avait martyrisée pendant des années. Il avait été éduqué dans cette optique. Il portait la marque. Au fond, il n’avait que dix-sept ans. Hermione rouvrit les yeux, se mordillant la lèvre inférieure et puis finalement, prit sa décision.

« J’accepte. Mais seulement à mes conditions Malefoy. C’est ça ou rien. A toi de voir. Premièrement, personne d’autre ne doit savoir. Surtout pas Ron ou Harry, on est d’accord là-dessus. Ensuite, les remarques désobligeantes, les insultes et tout ce qui en suit, c’est terminé. Que ce soit avec moi ou avec mes amis. Enfin, si on apprend quoique ce soit sur un moyen de retourner dans le passé, on s’en informe. Oh et c’est Hermione, Drago… C’est d’accord ? »

Elle lui tendit sa main en signe de défi, attendant de voir sa réaction.

Drago n'était pas ravis de devoir faire ami-ami avec Hermione. Mais il fallait bien qu'il établisse un lien avec les autres qui étaient dans le même cas que lui sinon il ne s'en sortirait pas tout seul. Et je peux vous dire que proposer ça à Hermione lui en coûtait beaucoup. Sa fierté en prenait un coup, presque autant que le jour où elle lui avait balancé son poing dans la figure. Mais il ne se voyait pas proposer ça à quelqu'un d'autre qu'elle. Ni Harry, ni Ron, ni Ginny. Elle avait beau être née de parents moldus, elle n'en restait pas moins intelligente, plus que les autres en tout cas, et elle avait un minimum de maturité comparé à eux. Il ne voulait pas l'admettre, et pour rien au monde il n'aurait dit à Hermione qu'il la trouvait intelligente mais c'était le cas. Il s'entendit proposer à Hermione une trêve, et franchement il regrettait presque ses paroles en les disant. Il faisait vraiment tout ça à contre-coeur, ça ne voulait pas dire qu'il voulait être ami avec elle loin de là. C'était juste pour son intérêt personnel. Il vit la stupeur sur le visage de la jeune sorcière lorsqu'il prononça ces paroles. Et il aurait eut la même réaction qu'elle si il n'était pas l'acteur principal de cette scène. Il ne se serait jamais imaginé dire ça, pas à une sang-de-bourbe, et encore moins à la meilleure amie de Potter et petite amie de Weasley. Il grimaça lorsqu'elle manqua de s’étouffer. Il se demandait comment il allait pouvoir tenir pour être sympa avec elle, enfin pas forcément sympa, mais du moins un minimum respectueux, lui qui était habitué à la traiter comme une moins-que-rien. Finalement elle accepta. Posant ses conditions. Personne d'autre ne doit savoir. Cela allait de soit. Il n'avait aucune envie de crier sur les toits qu'il avait passé un pacte avec elle. Il voulait garder un minimum de crédibilité dans son rôle de méchant serpentard auprès des autres élèves. Et aussi devant Harry et Ron. Surtout que Ron voudrait certainement lui casser la gueule si il savait ça pensant que Drago tentait encore de jouer un mauvais tour à la bande d'amis. Elle continua en disant qu'il devait arrêter les insultes contre elle et ses amis. Il n'était pas vraiment d'accord sur ce point. Ça allait paraître bizarre si il arrêtait de les rabaisser du jour au lendemain non ? Enfin il y avait bien une solution, les éviter pour ne pas les croiser, afin que ce ne paraisse pas suspect qu'il ne leur dise rien. Et enfin s'informer pour le retour vers le passé. Il hocha la tête. Cela allait de soit, c'était un peu le but de la manœuvre. Elle termina en lui disant de l'appeler Hermione. Ça il s'en foutait, ça ne le dérangeait pas. Par contre lui serrer la main... Il regardait la main tendue devant lui, un peu dégoûté. Finalement, il la serra. Tiens finalement... Ça a la peau douce aussi une sang-de-bourbe... Pour prouver sa bonne volonté il allait l'informer de ce qu'il savait, vue que Hermione n'avait pas assisté à tout ce remu-ménage au bal.

« Marché conclu, Hermione. Bellatrix et Sidney sont ici, elles ont réussit à traverser la faille spatio-temporelle aussi. Ainsi que Tonks et un autre homme, sûrement membre de l'ordre. Je ne sais pas si ils arrivent à rouvrir la faille dans l'autre sens, mais en tout cas ils ont réussit à venir ici. »