La première fois qu’elle lève sa baguette contre quelqu’un, Bellatrix a 11 Ans, et c’est sa première baguette qu’elle tient dans ses mains ; ébène et crin de dragon, 33 centimètres. C’est un sortilège banal, elle a entendu sa mère le lancer si souvent sur leur vieil elfe de maison. Elle ne le jette pas pour faire du mal, c’est juste qu’elle a envie de s’amuser. Diffindo, elle le ricane au visage d’une pauvre rouquine aux yeux noisette qui part crier partout dans le train que Bellatrix Black est une méchante. Comme elle a réussi son premier sort, elle n’hésite pas à recommencer et se fait une place dans le train qui l’emmène à Poudlard. A coup de sortilèges et de menaces, la jeune Bellatrix 11 Ans, impose déjà sa façon de voir les choses. Alors bien sur, ça passe pas inaperçu d’un groupe de serpentard qui viennent lui parler. Tu es sacrement douée, tu devrais nous rejoindre, j’espère que tu seras à Serpentard, on a besoin de gens comme toi contre ces vermines, on peut s’asseoir a tes cotés... ? Elle aussi elle espère, elle est une Black tout, sang pur parmi les sangs pur. Elle ne veut pas se vautrer dans la fange des sangs de bourbes et des traitres à leur sang. Les quatre gars restent avec elle pour le trajet. Ils parlent de tout et de rien, se moquent de quelques binoclards perdus qui courent dans tous les sens, et ils échangent quelques conseils, quelques mots. Bella, elle n’est pas dupe, ils pensent pouvoir se servir d’elle, elle sait qu’elle inversera les rôles plus tard, pour le moment elle les laisse croire, ils peuvent lui être utile. Le trajet est pas si long finalement, c’est même plutôt sympathique, elle a des bonbons dans les poches et est prête à tout affronter, même le gros géant barbu qui guide les premières années. Elle dit au revoir à ses nouveaux amis, ils lui souhaitent bonne chance, j’espère vraiment que tu seras à Serpentard, et elle se prépare à affronter son destin.

Quand le vieux choixpeau décrépi est posé sur sa tète, elle grimace, sans doute l’odeur, et l’écoute baragouiner. Tu es une Black, ta place est à Serpentard bien sur, et si je m’amusais hein ? Si je t’envoyais ailleurs. Tu es intelligente, très intelligente, tu pourrais aller à Serdaigle… Non ? Tu ne veux pas… Tant pis… Poufsouffle.. ? Hors de question n’est ce pas ? Ca t’apprendrait l’humilité pourtant…Gry…non d’accord, j’y pense même pas. Fière petite Bellatrix, ca sera Serpentard ! Il crie le nom de la maison à voix haute et elle recommence à respirer. L’espace de la conversation elle tremblait de peur, en silence et en cachette bien sur. Elle est comme ça Bellatrix, elle ne montre pas ses sentiments, elle ne montre aucune de ses faiblesses. C’est peut être ce qui fait sa force, je pense. En tout cas ça lui réussit bien. Et c’est sous les applaudissement des verts et argents qu’elle rejoint sa place à la Grande Table de ses nouveaux compatriotes.
----

Poudlard, elle a 16 ans, elle est brillante, elle est belle, elle est fière, elle est en plein cœur de sa sixième année et elle sait que son avenir n’est plus si long. Il fait froid, la neige tombe sur le château, c’est l’hiver. Noel est déjà passé, elle n’y pense plus. Son père lui a annoncé son mariage prochain, elle n’y pense pas. Elle est une Black et fière de l’être, et sa noble et très ancienne maison a de quoi être fière d’elle. Elle ne déroge pas a la règle, elle ne deroge pas à ses devoirs. La. Pour le moment pourtant, il n’y’a plus de Black, plus de Poudlard, il n’y’a qu’elle, assise sur une des fenêtres de la tour d’astronomie, regardant la neige tomber. Il y’a un oiseau qui s’approche d’elle, elle remue la baguette, une étincelle verte jaillit et l’oiseau raide mort entame une chute d’une centaine de mètres. Elle rit. Son rire glace les sangs, elle est comme ça Bellatrix, elle est folle, ses jeux enfantins se sont transformés en vocation pour la torture, on le sait, ça se dit partout. Elle aime semer la mort, Bellatrix. Mais surtout, elle aime jouer avec ses victimes, les regarder se tordre de douleur. Elle a 16 ans. Malgré son jeune âge on sait qu’elle deviendra mangemort d’ici peu, c’est une question de jour. Elle est prete. Son avant bras gauche est prêt lui aussi, a recevoir la marque des ténèbres, et son esprit est prêt à se plier. Elle l’aime déjà. La marque et son futur maitre. Bien sur, elle est un peu mauvaise, tout le monde le dit, les gens ont peur d’elle, mais qu’est ce que c’est la peur ? Les autres elle s’en fiche, elle est la plus puissante sorcière de sa génération et elle à le pouvoir. Le bruit sourd de l’oiseau mort qui s’écrase dans la neige la tire de ses pensées. Elle doit aller manger sinon sa sœur ne la lâchera pas. Et tu ne te nourris pas assez, et tu te sens pas bien. ? Et blablabla… Y’a rien qui l’énerve le plus Bellatrix, que les attitudes maternelles de la plus jeune de ses sœurs
----

La créature se trémousse à ses pieds, ça n’est pas le plaisir qui l’anime mais plutôt la souffrance. Endoloris. Elle rit et le jeune homme à ses pieds se tord de douleur. Crève saloperie. Elle cri un peu, elle est loin d’être tendre, elle ne l’a jamais été après tout et elle rit encore, donnant un coup de pied dans la mâchoire du type. Allez souffre encore chien batard, je préfère la mélodie de tes cris a tes couinements de chien perdu. Bien sur, elle est vilaine. L’espace de 14 mois elle a franchi le cap entre les animaux et les hommes. Son bras gauche s’est orné du plus sombre des tatouages et elle est devenue le plus froid et le plus cruel lieutenant des forces de l’ombre. 17 Ans à peine, elle savoure sa première torture officielle, cet homme la, il mérite de mourir, un sorcier de bas étage qui s’est épris d’une moldu. Le cadavre de sa femme danse devant lui, mais il ne le voit même plus. Endoloris encore, sous le rire hystérique de Bella, la raison du sorcier s’efface peu à peu. Vous…êtes….le diable. Ses dernières forces il les use pour ces quelques mots, mais Bellatrix se contente de rire et dans un jet de lumière verte, l’homme tressaute et tombe raide mort.

Elle est peut être le diable, mais en tout cas, elle s’amuse.
----

La porte claque brutalement, et la maison est agitée. Des cris, de douleur de souffrance. Pas mon fils. Non. Ne touchez pas à Neville. Alice va t’en je m’en occupe. Arg… Les Londubat sont de brillants auror, mais les quatre mangemort sont trop puissant pour eux. Surtout elle, Bella, avec ses cheveux longs, ses paupières lourdes. La seule femme parmi ces hommes cruels. Elle rit plus fort qu’eux. Elle manie sa baguette plus vite. Doloris. C’est son sort préféré, et elle le braille en chantonnant. Elle est mauvaise, elle le sait. Tout le monde le sait. Et les Londubat s’en rendent compte. De cris en cris, de comptines en contines, les tortures ont raisons d’eux. Ils perdent pied. Et elle, elle rit… c’est mauvais de réagir comme ça. Mais elle n’a pas appris à reagir autrement. Elle a perdu ses rêves et ses idéaux quand le maitre est tombé, pourtant, elle continue. Rien n’aura raison d’elle. Elle s’est battik un nom, une personnalité. Elle est Bellatrix Lestrange, pardon, elle préfère Black, son nom de jeune fille, son mari est un tel empoté. De toute façon. Il est mort maintenant.

Pendant des années elle sera la femme la plus crainte du monde de la magie, au point que son patronyme devient aux yeux du monde l’incarnation de la peur et de la souffrance. Ce nom qui s’est engagé dans la petite armée des synonymes de cruelle, de sans pitié, de folle. Ce nom de Lestrange, qui n’était pas grand-chose se met à claquer universellement en trois syllabes perturbantes, jouant sur l’étrangeté de la transformation du simple mot Étrange. Lestrange… Phonétiquement Lesst’, comme dans Laisse tomber tout espoir peut être. Mais elle préfère Black, peut être parce que c’est aussi sombre que son âme. ? Noir, en Anglais, bien sur que ça se dit Black. Quoi de mieux pour la plus sombre des lieutenants du seigneur des Ténèbres. Son prénom même… Bellatrix, semble la prédisposer à devenir la déesse guerrière, le berserk qu’elle est devenue. Bellatrix… Bellum, la guerre latine… Bellatrix la Guerriere.

Les Londubat tombent à terre, perturbés et fous, et elle rit encore. Oui. Elle est peut être le diable après tout.
----

Une femme en pleur dans un coin, un tribunal magique, six detraqueurs entre, encadrant quatre jeunes gens enchainés. Bellatrix est de ceux la. Les cheveux bruns, longs, épais et brillants, les paupières lourdes, les poings serrés. Le procès bat son plein. Accusés d’un acte odieux et cruel sur les auror Franck et Alice Londubat. Le ministre parle d’une voix basse, tremblotante. Autour de Bellatrix, deux hommes qui se ressemblent comme des frères et un adolescent. Je demande aux jurés la détention à vie dans la prison d’Azkaban. Le ministre parle encore, la foule l’acclame, une expression barbare sur le visage. Les detraqueurs reviennent chercher les quatre accusés. Le garçon tremble. Bella, est très calme, elle parle lentement, d’une voix éraillée. Le seigneur des ténèbres reviendra Croupton, envoie nous a Azkaban. Nous attendrons. Il se dressera à nouveau, il viendra nous chercher et nous récompensera plus que tous ses autres partisans, nous seuls lui avons été fideles. Nous seuls avons tentés de le retrouver. Le jeune garçon lutte, elle, elle se laisse entrainer sous les huées.
----

L’atmosphère est lourde, pesante, une brume bleutée trône sur la pièce et le voile au milieu de la scène brille d’une étrange lueur. Un amphithéâtre… C’est un amphithéâtre oui, du moins ça y ressemble. Dans les gradins le combat fait rage. Les membres de l’ordre, des stupides gamins et une dizaine de mangemorts. Elle en fait partie, Lucius a totalement fait foirer la mission. Ce cretin de décoloré gominé… Non, elle ne l’aime pas, moi non plus si je peux me permettre. Mouvement de la baguette elle envoie Nymphadora à terre. Les années ont passées mais elle est toujours aussi forte en duel singulier. Elle s’ennui. Sa nièce n’a pas été un adversaire agréable. C’était pas si drôle en fait. Sur l’estrade en bas par contre, Sirius et Harry ont l’air de s’amuser. Sirius. Son stupide cousin… ils se battent contre Lucius et un autre subalterne dont elle a oublié le nom. En fait, elle s’en fiche des autres, elle est le bras droit du maitre, la seule qui compte vraiment. Son cousin rit grassement, jappe comme un chien, en flattant les cheveux du pseudo élu de la lumiere. Bien joué James, il le confond avec son père l’inutile James Potter, et le rire canin de Sirius ne disparaît pas de son visage alors qu’un sort le frappe en pleine poitrine. Grand moment de silence dans toute la pièce, il trébuche, tombe a travers la grande arcade, et un rire fou et sonore résonne alors que Bellatrix se met à courir a travers les couloirs du ministère. J’ai tué Sirius Black. J’ai tué Sirius Black. Bella rit, elle vient de tuer le plus traitre à son sang des membres de sa famille. Elle a arraché une énorme épine dans les pattes du seigneur des ténèbres. J’ai tué Sirius Black. Et son rire stoppe brutalement en ressentant quelques chatouilles. Le morveux cicatrisé essaye de lui lancer un doloris. Il faut vraiment souhaiter la souffrance de l’autre Harry. Il faut vraiment le vouloir. Elle est cruelle Bella, elle se moque de lui. Il a beau essayé il n’y arrive pas. Une voix derrière eux. Serpentine. Vas-y Harry. Elle a tué Sirius. Torture-la. Mais elle ne ressent toujours rien. Son maitre est deriere elle, une révérence un sourire, elle disparaît. Ce n’est plus son moment de gloire.
---

Le maitre les a réunis dans une grande salle. Il expose son plan. Elle n’a rien à dire d’autre qu’un sourire. Elle dit. Oui. Elle approuve. La marque brule sur son bras, et elle est partie. Elle ne sera pas seule dans cette aventure. Elle est en bonne compagnie. Sidney. Qui d’autre… Sidney oui. C’est parti. Nouvelle aventure… Ca reccomence. La nouvelle époque les attends.

---

Un an... Un an passé à attendre. A vivre dans un monde qui n'est pas le sien. Un an de méfaits, un an d'amitié avec Sidney. Les mois ont beaux passer, l'espoir de rentrer chez elles s'amenuise, mais elle s'en fiche. Que ce soit ce temps ou un autre, elle joue. Seule sa soeur lui manque... ?