15h. Je n’avais pas encore mangé de la journée. J’avais totalement sauté le déjeuner pour plusieurs raison : la première était que j’avais été retenue par l’un des professeurs qui je ne sais pas réellement pourquoi avait commencé à complimenter mes connaissances dans les domaines des potions et de la botaniques. Hors je ne lui avais strictement demandé. Il me fit aussi la remarque réellement peu agréable que pour quelqu’un qui se dirigeait en médicomagie, je n’étais pas des plus agréables à vivre. Il m’avait conseillé de calmer mon caractère et mes… envies avant de pouvoir réellement me lancer dans la carrière de médicomage. Je lui aurai bien avoué que c’était mon harpie de Grande Mère qui avait choisit cette voie pour moi. N’étant pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, j’avais attrapé le professeur par sa robe et m’étais collée contre lui. Susurrant par la suite des propositions loin d’être digne d’une élève et qui ne devait surtout pas se partager avec un professeur. J’aurai été un homme, j’aurai fais des études de Gynécomagie. Rien n’était plus intéressant que de déshabiller un partenaire, bien que malheureusement, je ne me souvenais que de la moitié de mes jouets. J’étais la plupart du temps, trop dans mon monde pour me souvenir de ce que je faisais avec mon corps. Lorsque Sarah avait apprit que je n’étais pas du genre à me rappeler avec qui j’avais couché la veille, elle m’avait sortit une expression qu’actuellement je vais vous citer : ca c’est une vie de rock star baby !
Et effectivement. Nous vivions comme telles. Il fallait bien profiter avant d’être des étoiles et de briller devant tout une panoplie de fan et de groupies en délires. Parfois, je me remémorai les bribes de souvenirs que j’avais gardés de l’ancienne gloire du groupe de ma mère. Lorsque je montais sur scène, je ne voyais que le premier rang et je me mettais à chanter comme si… comme si ma vie en dépendait. Ma vie dépendait réellement de ce que nous gagnerons. Si je voulais des vêtements, je devais gagner de l’argent, pareils si je voulais manger le soir.

Je n’allais pas me laisser abattre. Un baiser volé au professeur et je me décollai de celui-ci pour quitter la salle de cours. La plupart des étudiants allaient dans une serre de l’école pour passer au coté pratique du cours. Moi, je m’étais contentée de me diriger vers la cuisine où je fus accueilli pas une bande d’elfe sur excité.
Rapidement, ce que j’avais commandé avait été mis sur la table principale de la cuisine. Je m’étais assise et j’avais commencé a trempé outrageusement les macarons aux chocolats qui venait de sortir du four dans un café des plus noirs.
Ce petit plaisir allait s’accompagner d’une cigarette maison. En réalité il n’y avait pas que de la simple nicotine dans cette cigarette. Moi aussi, j’avais dealer avec ce mignon petit français tout frais débarqué. Qui aurait pu croire qu’il avait des arguments dignes de ce nom ?
Allumant la dite chose, je m’installai confortablement sur ma chaise. Une bouffée, un macaron et une gorgée. C’était un vrai travail à la chaine digne de quoi rendre fière Taylor !
Quoi qu’il en soit, j’étais soudain prise d’une furieuse envie de me mettre à danser… Ce que je fis assez rapidement. Je montai sur la table de la cuisine et me mit à danser en chantonnant. J’avais ma cigarette dans la main et un macaron dans l’autre. Je me déchainais comme si je ne l’avais pas fais depuis longtemps. Je ne pouvais retourner étudier avec les mots lancé par le professeur qui résonnaient dans ma tête. Non, cela allait rapidement me déconcentrer et me rendre encore plus de mauvaise humeur qu’aux habitudes. J’aurai aussi pu frapper un première année mais soyons sérieux. Ce n’était pas ce qui allait améliorer mon image…
Talons claquant, jupe virevoltant, je rendais fou les elfes de maisons qui n’avaient qu’une idée en tête, TOUT RANGER !

J’étais toujours debout sur la table à danser comme une folle lorsque j’entendis une voix dans mon dos. Je m’arrêtai de bouger en gardant la pause dans laquelle je venais de stopper ma danse….. Nom d’une barbe à papa ! Je venais de me faire prendre par le concierge de l’école dans une pause pas très sexy en chantant une chanson des plus déplacées pour les pauvres oreilles des seuls témoins que j’avais pu avoir. J’avais toujours dans la main mon macaron et de l’autre, la dite cigarette. Mon cœur se pinça lorsque je du la jeter… dans mon café, comme pour essayer de camoufler le plus rapidement des traces d’illicéité présente dans la dite cuisine. Je me retournai une fois la chose jetée et observa l’homme qui était face à moi. Il ne semblait pas particulièrement de bonne humeur. Il avait surement du passer sa nuit à chasser les élèves qui ne dormaient pas. Je l’observais de mon habituel regard sans sensation qui n’indiquait pas ce que j’allais faire. A vrai dire. Je me mettais en mode chasseuse. Graham était la proie que j’essayais d’attraper depuis que j’étais arrivée à Poudlard. Disons qu’au moins, j’avais trouvé de quoi m’occuper.
Il m’avait jusqu’à présent toujours résister. Je pouvais le comprendre, qui aurait pu croire qu’il était mon genre ? La plupart du temps, je n’étais même pas consciente lorsque je profitais des biens faits d’une activité sportive de chambre. N’allez pas croire que je m’en plains. Bien au contraire.
Ne pas se rappeler certains détails de sa vie pouvait réellement être bénéfique. D’ailleurs, l’on avait déjà pensé à me faire consulter un psychologue pour comprendre d’où venait ce petit… problème de trou de mémoire, mais moi, je pouvais facilement vous expliquer la provenance de ce phénomène. Il venait de la drogue que je prenais.
Quoi qu’il en soit, il fallait que je bouge où du moins que je réponde. Je ne me sentais pas alaise du fait qu’il m’ait trouvé dans la position ridicule que j’avais prise lorsqu’il s’était manifesté. Heureusement pour moi, l’on ne pouvait parfaitement déceler l’odeur de ce que j’avais fumé. Seuls mes yeux qui commençaient à donner une impression de pétillement trahissaient ce que j’avais réellement pu faire.
Descendant alors de la table je me rapprochai de l’homme. Je ne semblais pas intimidée par celui-ci, à vrai dire, ses changements de tempéraments avaient tendance à corsé les choses et … je vous avouerai qu’actuellement, c’était ce que je recherchais.

« Vous savez Graham. Je me suis fais virée de mon cours, ce qui me donne parfaitement le droit de me retrouver ici… et de vous tenir compagnie. » Avais-je répondu au concierge de l’école.

Je ne pouvais m’empêcher de me rendre compte qu’à l’instant même mon accent purement Californien s’était laissé entendre plus qu’aux habitudes. J’essayais de le contrôler depuis que j’étais de retour de l’école à la maison. Je ne voulais plus que l’on me montre du doigt et que l’on murmure dans mon dos : regarde, voila encore cette folle d’américaine !
Je n’étais pas folle. Je pouvais présenter à tout ces gens des personnes un peu tarés sur les bords. J’en avais quelques unes dans mes relations et sincèrement, rien ne m’aurait fait plus plaisir que de me débarrasser d’eux ! Au fond. Ce que l’on disait de moi me blessait. Tout ce que les autres pouvaient chuchoter sur mon passage me faisait l’effet d’un poignard qui s’amusait à approfondir la fissure qui s’était crée dans mon cœur…
J’étais enfin assez proche de l’employé de l’école pour pouvoir l’attraper, le toucher où encore le pousser à toutes sortes de choses littéralement interdite par le règlement. Je pouvais presque me demander pourquoi je tenais tant à avoir un petit coup vite fait avec lui. Peut être était-ce le fait que j’avais entendu qu’il était sans sentiments… C’était au final, une grande qualité à mes yeux. J’appréciais le fait qu’il ne pouvait s’attacher et encore moins me faire de mal via des sentiments à la con…

Je l’avais observé se parler à lui-même. Il n’y avait rien de plus perturbant que quelqu’un qui se parlait à lui-même, à voix haute. Parfois il me faisait penser aux fous que l’on voyait dans les télévisions moldues. Il était le stéréotype même de la brute. Du gas qui avait trop perdu pour pouvoir s’en remettre. C’était cette cicatrice qui était en lui qui m’attirait le plus. Au final, l’on pouvait se demander si j’étais à la recherche d’une nouvelle sensation. Peut être celle de l’interdis, lorsque tu embrasses une personne que tu ne ferai mieux de ne pas approcher qui m’attirais… Qu’en savais-je. Je n’étais pas la meilleure placée pour vous expliquer ce qu’il se tramait dans mon esprit. Il m’arrivait même de ne plus me comprendre. Mais cela, c’était quelque chose de particulièrement naturel pour moi qui avais observé ma mère prendre des décisions qu’elle changeait quelques minutes plus tard.
Si j’avais été la réincarnation de Freud, j’aurai surement trouvé en Graham, notre cher concierge, une identité paternel. J’aurai donc approuvé mon comportement en me disant que je ne voulais qu’une chose, avoir l’affection qu’un homme que je pouvais considérer comme mon géniteur, me donnerait.

Et voila qu’une lueur de malice venait de naitre dans mon cerveau. Elle ne se ferait surement pas ressentir par l’homme face à moi étant donné que j’étais aussi douée que lui pour montrer ce qu’il se passait au niveau de mes propres sentiments… Je n’allais pas m’apitoyer sur mon sort. Je l’observais. Je savais ce qu’allait faire. Peut être qu’il n’apprécierait pas, mais qu’en avais-je réellement à faire ? Au pire, j’aurai gagné une heure de retenue durant laquelle j’aurai fumé et surement composé un nouveau morceau.
Je me mis donc en action. Me retournant je pris un macaron qui était sur la table. La pâtisserie dans ma main, je me retournai vers le concierge. L’on pouvait presque apercevoir un sourire sur mes lèvres. Sans crier gare, je fourrai mon macaron dans la bouche du concierge. Comme si le faire taire était la meilleure des idées que j’avais pu avoir.
Ce n’est qu’une fois qu’il ait eu la bouche pleine, que je pris la peine de lui répondre…

« Au chat et à la sourie. Je te laisse deviner ton rôle. »

Je l’observais comme si… Comme si quoi ? Comme si je lui donnais un top départ. Il avait le choix dans le rôle qu’il allait prendre mais, d’un coté je l’avais déjà choisis pour lui. Quoi de mieux pour lui que de débuter la journée avec un petit jeu des plus simples et… rapide voir agréable ? Le jeu consistait surtout à supporter mon mauvais caractère mais bon… A voir ce qu’il allait donner en guise de réaction.

Ce fut bien évidement, sans crier gare que Graham m’attrapa par la taille et m’embrassa. Il semblerait que l’employé de Poudlard eut décidé d’être le chat, alors qu’il avait toujours été la sourie. Il était piégé dans un rôle qu’il ne voulait surement pas mais, avait-il réellement le choix ? Tout le monde avait le choix de ses propres actes me direz-vous. Mais non. Le réalisateur, le metteur en scène et le producteur, tous ces rôles étaient les miens et il était hors de question de le laisser dicter sa propre conduite.
Les quelques minutes où il avait eu le pouvoir fut brève. Rapidement, le baiser cessa. Il se rapprocha de moi, durant quelques secondes je crus, où plutôt, pensa qu’il allait me murmurer un refus dans l’oreille mais au lieu de cela, le concierge me donna une clef. Clef que j’observai lorsqu’il quitta la cuisine. Etait-ce un message pour me dire qu’il acceptait son simple rôle de….. Sourie ?

Quelques secondes passa lorsque soudain. Un de mes rares sourires apparut sur mes lèvres. Je penchai vers l’un des petits Elfes de maison de l’école et lui demanda de dupliquer la dite clef. Je ne savais pas si elle me servirait dans le futur mais, pourquoi pas ? Peut être qu’un jour, cette dite clef allait me servir à quelque chose.
Il me rendit en ne serait-ce qu’une minute, les deux clefs. L’original et la mienne. La mienne fut rapidement rangée dans l’une de mes poches de ma jupe et l’autre. Je la tenais toujours entre les mains.
Je mangeai rapidement un autre macaron et sortit de la salle. Je me sentais plus légère. Légère du fait que j’avais fumé de l’herbe durant quelques minutes mais aussi, parce que cette après midi, au lieu de faire comme tout le monde et me rendre en cours, j’allais m’amuser comme une petite folle.

Et tandis que je me dirigeai vers les… appartements de l’employé, une petite sourie qui était dans ma tête, jubilait. Une fois devant la porte. Je remontai mon sous tient gorge, ouvrit un peu plus ma chemise et remonta ma jupe. Oui, parfois je pouvais me comporter comme la pire des salopes du coin. Pas la peine de frapper. Je savais qu’il était là.
Porte ouverte et rapidement refermé. Graham était assit dans son canapé, comme… comme absorbé dans une conversation mentale avec lui-même. Il ne m’avait peut être même pas remarqué. Mais que voulez-vous ? Parfois, l’on ne remarquait pas la plus belle des fleurs alors qu’elle était sous votre nez…. Enfin, lorsque l’on parle des hommes, généralement, les hétéros remarqueront rapidement une paire de seins plus grosse que celle de la copine d’à coté…
La Dumbledore que j’étais se rapprocha alors de l’homme, totalement ailleurs, et s’installa à califourchon sur les genoux de celui-ci. Je repris le baiser qui avait commencé il y avait quelques minutes. Je tenais son visage d’une main et de l’autre, je tenais le dossier du canapé. Comme si j’avais réellement besoin de me tenir.
Mon corps était collé contre celui plus musclé et plus grand que moi. Je remuais légèrement les hanches, comme si j’avais été une danseuse burlesque où autres dans une autre vie…
J’aurai pu en profiter plus qu’en ce moment, mais les choses devaient aller doucement. Après tout, une fois que j’en aurai profité, je n’en profiterai plus et je ne saurai que faire de mon après midi de libre…

Actuellement, j’espérai au fond de moi que ma vielle Grand-mère apprendrait ce qu’il s’était passé dans son dos. C’aurait surement comme effet de gâcher sa semaine ! Si le concierge avait été né moldu, l’effet n’aurait été que meilleur !

Sous la pluie de baisers de l’homme bien plus âgés que moi, je laissais mes envies guidées mes mains. En une cascade de baisers et de caresses, je défis la ceinture du concierge pour ouvrir la braguette de celui-ci… Une fois le bas ouvert, il ne restait plus que le haut qui fut rapidement dégagé pour laisser voir une ossature et une musculature bien trop parfaite pour un simple concierge. J’étais sure qu’il avait quelques cicatrices de-ci de là. Il fallait que j’observe bien, c’était le genre de détails croustillant que j’appréciais par-dessus tout. Un ancien homme d’action. Voila ce qui avait manqué dans ma petite liste d’expérience. Un homme d’expérience ! Enfin, quoi qu’il en soit, mes mains cette fois caressait et suivait les formes du torse du concierge. Mon regard les suivait et je ne pus m’empêcher de légèrement mordiller ma lèvre inférieure….
Quand à lui, lorsque ses lèvres n’étaient pas collées aux miennes, elles étaient baladeuses. Elles déposaient milles et uns baisers le long de ma poitrine, suivant les courbes de celle-ci. Ses mains glissèrent le long de mon dos pour se déposer sur mes hanches jusqu’au moment où elles remontèrent et qu’il m’observa. Bien trop sérieux pour la situation actuelle… l’une de mes mains avait enfin décidé de se loger dans le bas ouvert de celui-ci lorsqu’il me posa une question qui, sur le coup, fut particulièrement déroutante….

« Quoi ? »

Etait-ce moi, où en plein début de jeu il venait de me demander pourquoi lui ? N’était-ce pas assez évident à ses yeux ? Je ne cherchais pas à sortir avec lui et encore moins à refaire ce que nous allions faire régulièrement. Non, pour le moment, j’avais juste envie de quelqu’un qui me résistait un peu. Quelqu’un qui comme moi, n’avait aucun sentiment, aucune sensation à part celle de vouloir se sentir vivre… Un petit bruit sortit de ma bouche, c’était un petit gémissement de frustration. Sur le coup, je n’avais pu le retenir. Comment voulez-vous retenir ce genre de chose alors que vous n’aviez rien fait depuis des mois mie à part chasser la même cible ?

« Je ne veux juste ca. C’était sympa de te courir après alors que tu disais non… C’était le principe. Je ne cherche pas une relation… et puis… »

Je rapprochai mes lèvres du dit homme et sourie. C’était un sourire qui se voulait… enfin, il n’avait aucune intention derrière ce sourire, j’aurai presque pu dire qu’il était sincère. C’était un sourire digne d’une joueuse qui avait mérité une récompense, comme ceux des enfants lorsqu’ils ont trouvés un œuf de pâque trop bien caché.

« Nous nous ressemblons sur certains point, alors pourquoi pas, juste ca ? »

Je l’avais dis avec une petite moue qui disait : et pourquoi pas après tout ? Je ne te promets pas la lune, tu es là, je suis là, autant en profiter n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? J’étais majeure, donc je pouvais pas mal faire ce que j’avais envie de mes fesses, lui aussi, alors autant jouir d’une certaine liberté. Je haussai les épaules et reprit là où j’en étais.
Envoyant mes longs cheveux bruns en arrière, je changeai de regard. Celui-ci devint plus brulant, plus… je ne sais pas. J’étais carrément passé en mode félin. Mes mains reprirent là où elles en étaient. Coincée au niveau de l’entrejambe, elle remuait, mes lèvres quand à elles se nichèrent au creux du cou de Cooper. Elles glissaient, jouaient avec la peau douce du cou de celui-ci. De petits baisers, une petite morsure et en quelques minutes un véritable suçon apparut sur la peau du concierge qui maintenant était marqué comme ma proie.
Lorsque je décollai enfin mes lèvres, ce fut pour les frôler aux siennes. Les yeux mi clos, je l’observais, comme si je devais attendre une confirmation pour aller plus loin, bien que mes mains avait décidée de faire de lui leur propriété. Je n’attendais qu’une chose. Un gémissement…

Si lui n’était pas très relations amoureuse, que pouvait-on dire de moi ? Je n’étais pas le genre de personne avec qui l’envie de sortir allait se faire ressentir. Plusieurs raisons faisaient que je n’appartenais pas à la classe des filles avec qui l’on avait des histoires. Je me droguais, beaucoup et bien trop souvent, je fumais comme une vielle voiture des années 2000 (genre tu vois ma voiture qui a mon âge ? Genre. Pareils) et je m’habillais avec les vêtements que portait ma mère durant les concerts de son groupe de rock… c’était à dire, des vêtements loin d’être neuf et frais. La plupart étaient usés, déchiré voir tachés. J’étais l’épine que l’on avait dans le pied lorsque l’on marchait sur un plancher pas très neuf. Mais je n’étais pas n’importe quelle épine, j’étais cette que l’on avait du mal à retirer alors que cela faisait plusieurs jours que vous vous débattiez avec moi. J’avais beau être belle à ma manière, bien foutue comme toutes les rock stars de nos jours, il en résultait que mon caractère de merde accentuait la personne que j’étais. Oui, j’assumais de m’habiller comme une poubelle où punkette, au choix, j’assumais aussi les conneries que je faisais et ma polygamie. Car oui, jusqu’à présent je n’avais jamais rencontré d’hommes qui acceptaient ma polygamie…. Pour eux, seul l’homme pouvait aller voir ailleurs. Moi, j’aurai parfaitement pu vivre au temps des Romains et me taper tout mes voisins de quartiers sans que cela ne fasse la une des crieurs…

Le beau brun, satisfait de la réponse que je lui avais donnée lorsqu’il avait eu un doute, reprit ses gestes. Je m’étais rapidement retrouvée en sous vêtements, puis en tanga (tellement plus sexy qu’un string) sur le canapé presque moisi du concierge. L’endroit avait un coté rassurant. Il ressemblait étrangement à tous ces motels poussiéreux dans lesquels j’avais grandis. Croyez-moi quand je vous dis que ma propre chambre chez moi était d’un look des plus miteux. Seul le lit était d’origine et contrastait avec le reste de la déco… Qui était trop grunge pour être réelle. Il suffisait d’imaginer un magasine où l’on vous expliquait comment défoncer votre appartement pour avoir l’air punk en 3 étapes. Des baisers plus qu’agréables sur ma poitrine réussirent à me faire échapper un petit soupir. Ce soupir de plaisirs qui résonnait dans la pièce. Ma voix de chanteuse avait le don de rester toujours douce et mélodique, dans n’importe quelle occasion… enfin, sauf dans les occasions où je me comportais comme une bucheronne… ce qui faisait pas mal ranger ma propre famille !
J’allais finir de le déshabiller lorsqu’il s’engueula de nouveau à voix haute. Il se détacha rapidement de moi, me laissant atterrir sur le canapé, lui était débout, comme perturbé de ce qu’il se passait. Décidément, sa schizophrénie n’avait pas toujours que de bons cotés. La preuve en image, j’avais été presque jetée sur le coté et j’avais du m’arranger pour atterrir grâce ment dessus… Ce qui n’avait pas été gagné. Il fallait tout de même que je reste à la hauteur de ma réputation.
Je l’observai durant quelques secondes se battre avec lui-même. Je n’us pas le temps de participer à la conversation lorsqu’il se jeta sur moi, tels un fauve.
Au dessus de moi, je répondis alors à ses baisers, laissant mes propres mains s’occuper de caresser et exciter encore plus l’ancien auror. Enfin… il n’allait pas rester bien longtemps au dessus, croyez moi !
L’attrapant par les hanches, sans prévenir, je le fis basculer… au sol. Atterrissant donc au dessus de lui, je le maintenais d’une main…. Au niveau de la gorge, sans lui faire mal bien évidement. J’avais ce petit sourire qui disait : toi tu vas bien t’amuser dans…. Pas longtemps !
Mes lèvres emprisonnèrent donc les siennes dans une danse rapide mais passionnée. Rapide en durée, je descendis le long de sa nuque, le maintenant donc toujours, jusqu’à ce que mes lèvres glissent le long de son buste, léchant chacun des tétons du jeune homme puis… déposant un petit baiser rapide sur son nombril pour enfin…. Retirer le peu de vêtements qu’il lui restait…
Je m’y connaissais en homme… Enfin, je savais y faire depuis un petit moment. Certes, je ne pratiquais pas autant que certaines de mes amies, mais pour la pratique à laquelle j’allais m’adonner, bien évidement, soyez sur que je savais tout de même me débrouillée…
Mes lèvres et ma main libre s’occupèrent donc d’offrir au méchant grand loup une petite gâterie….

Lorsqu’il avait rit, je n’avais pu m’empêcher de lever les yeux vers son visage. Il semblait bien plus apaisé qu’au début. Tant mieux d’un coté non ?
Je continuais ce que je faisais, avec cette manière dont je le faisais. Qui aurait pu croire qu’une élève pouvait être aussi perverse ? Surement personne, ce n’était pas écris sur mon front après tout ! Je n’étais pas une prostituée qui se baladait avec des sandales qui l’indiquait sur le sol. Non, j’avais dépassé le statut de prostituée depuis toujours. J’étais juste une profiteuse des dons de la vie qui, parfois, en faisait des beaux… beaux comme le physique du concierge ! Damn que c’était bon ! Profiter du corps de l’ancien auror aussi musclé n’était surement pas donné à toutes les filles de l’école. J’avais eu raison de le chasser et d’insister à ce point, vraiment !
Mes lèvres finirent par se décoller lorsqu’il se releva et attrapa mon visage dans ses mains, une nouvelle fois. Le regard que je lui lançai alors était chaud. Bien plus chaud qu’aux habitudes où celui-ci était vide de toutes sensations… Parfois, les yeux étaient réellement le miroir de mon âme. Lorsque mes yeux étaient ainsi, personne, au grand, personne, ne pouvait s’imaginer tout ce que j’avais vécus durant toutes ses années. La solitude, le travail forcé… non, tout cela n’existait plus. En ce moment, il n’existait plus que le sexe. L’acte en lui-même.

D’une poigne des plus excitantes de par la force de celle-ci, le concierge me souleva et repassa au dessus. Cette fois, il retira le peu de tissus qu’il me restait et cachait le dernier des tatouages que j’avais. Le serpent qui se battait avec le paon trônaient fièrement sur ma peau alors que celle de Graham s’y colla. Un mouvement de haut en bas débuta alors. L’une de mes jambes se logea sur le dos de l’homme, mon pied au niveau de son fessier. L’autre était juste repliée et aidait dans les mouvements que nous faisons.
Ses lèvres dévoraient ma nuque. Parfois elles léchaient ma peau comme s’il léchait autre chose que celle-ci. L’une de mes mains, celle contraire à la jambe où le pied était sur le fessier du concierge s’installa dans le dos de celui-ci, elle s’était installée sur l’omoplate gauche. Quand à l’autre, elle était trop occupée à encrer ses ongles dans la chair de mon compagnon de sang.
Quelques gémissements de ma part se firent entendre. Il n’y avait plus qu’à espérer que personne ne colle son oreille contre la porte de la « chambre » pour ne pas dire placard du concierge.
Je finis par étouffer l’un de mes gémissements grâce à une morsure dans la nuque de mon compagnon. De mon pied, parfois, j’appuyais sur son fessier. Parfois, je ramenais juste mes hanches plus proches contre lui et parfois, c’était ma tête qui basculait en arrière…
N’y avait-il rien de plus agréable qu’un moment comme tel, si ?
Il était de nouveau temps pour moi de reprendre les choses en mains. Je fis basculer sur le dos le loup qui était sur moi. En tant que chasseuse, il me fallait tout de même dominer un minimum.
Les genoux au sol, je pris l’une de ses mains pour la poser sur l’un de mes seins. Son autre main fut portée proche de ma bouche. Je léchais ses doigts bien que je continuais mes allers et retours…

Les choses avaient rapidement été terminées. Enfin, rapidement dans mon esprit de débauchée qui avait pris certaines mauvaises habitudes lorsque l’on parlait de ce genre de relations. Je n’avais que trop eu l’habitude de me présenter face à des hommes parfois plus alcoolisé que moi. A vrai dire, dans ce genre de moment, je ne réfléchissais pas vraiment, je ne cherchais que l’excitation, l’ivresse du moment présent, un moment qui parfois pouvait se révéler plus intense et fort que n’importe quel autre moment. J’avais fais les choses sans réellement réfléchir et maintenant que les choses étaient finie, j’étais allongée à coté du concierge. Comme s’il ne s’était rien passé. J’observais le plafond. Il n’y avait rien de particulier sur ce plafond mis à part toute la saleté qui pouvait s’y loger, et surement une ou deux araignées. Ce n’était pas cela qui m’avais arrêté. Non, je m’étais arrêtée parce que nous avions finis et que l’on ne pouvait pas faire plus et aller plus loin.
Le froid du sol me faisait un bien fou. Maintenant, je n’avais plus qu’une envie, c’était de fumer ma cigarette. Ce que je fis. Je m’étais assise et j’avais sortis de la poche de ma jupe qui trainait dans un coin mon paquet de cigarette. J’en glissai une entre mes lèvres et l’alluma d’un geste trop expert.
Je n’avais rien dis depuis le début de notre petit jeu interdis par les règlements de l’école. Je n’avais pas réellement besoin de parler. Nous avions fais ce que nous avions fait, en majeur et sachant parfaitement ce que nous faisions.
Je n’avais pas besoin de plus. A vrai dire, les choses avaient été plutôt agréables. Si j’ouvrai la bouche, ce serait pour lui proposer de remettre ca lorsque l’envie s’y prendrait. Après tout, pourquoi pas ? Parfois, se défouler d’une manière où d’une autre pouvait être bénéfique. Je soufflai la fumée de cigarette grisâtre que j’avais dans les poumons du coté où l’homme ne se trouvait pas. Je glissai une main dans mes cheveux avant de me relever et de commencer à remettre mes sous vêtements.
Je n’étais pas une prostituée, je n’avais pas besoin de récupérer où d’attendre quoi que ce soit. Je ne m’attachais pas non plus pour rester plus longtemps. Je n’avais pas besoin d’ajouter des complications dans ma vie. Elle était déjà assez dure comme cela.

Je me mis à chercher la chemise que je portais lorsque j’étais arrivée… damn, où était-elle ?
Une fois trouvée, je fus totalement habillée alors que lui, était toujours allongé au sol.
Je m’installai à califourchon sur le concierge et me pencha vers celui-ci. Déposant une dernière fois mes lèvres sur les siennes, abandonnant la clef que celui-ci m’avait donné sur son torse.
Il était temps pour moi de partir…