C'est vraiment la grande classe ça Evey. Sérieusement. Partir en trombe du bal. EN bousculant des gens. Et manquer de sa ramasser à cause d'un imbécile assis dans le noir avec un toutou sur les genoux. Non vraiment, je suis classieuse. Je me laisse inviter au bal par une jeune femme tout ce qu'il y a de plus charmante, belle et tout ce que l'on veut. Et je trouve le moyen de la laisser tomber comme ça. Bon il faut dire que quelque part. C'est un petit peu de sa faute, non? Elle est partie, et surtout, elle m'a laissée près du bar. Moi qui ne bois jamais. J'ai l'impression que mon foie et mon estomac vont se ratatiner. Ca fait mal. Ca me brûle. J'ai mal. Très mal, et j'ai cette envie d'expulser cela hors de moi. Je me sentais mal. Mais enfin, j'irai retrouver Alice hein. Je n'étais pas partie pour de bon, si? On verrait bien.

J'avançais chancelante dans la rue et je rendais mes tripes au coin d'une allée. Oh oui c'était bien moi. Diplomate pour le ministère. Le ministère. Non n'y pensons pas, n'y pensons pas. Mon ventre se serrait. N'y pensons pas! Non je ne devais pas j'avais juré ne pas penser à elle. Pas ce soir. Pas .. non c'était trop dur. Je me souvenais de son sourire lors de notre dernier Noël. La joie que nous avions ressenti. Une joie pure et honnête étant donné que nous ne nous doutions pas que ça serait le dernier ensemble. Je … ça me manquait. JE fis quelques pas en arrière. J'avais besoin de marcher hein. Oui j'avais besoin de marcher. Un peu. Plus loin. Maintenant que mon estomac allait un peu mieux. Pour combien de temps? Je marchais dans le vide. Enfin façon de parler mais je marchais sans savoir où j'allais. Je ne voyais pas cette silhouette familière. Pour le moment j'étais perdue. Je ne pensais qu'à elle je la voyais, virtuellement, en face de moi. Comme si elle était là. Je devenais certainement folle en y réfléchissant bien. Ou alors l'alcool aidant … les deux? Peut être. Dans un soupir je laissais échapper un doux « Jeremiah … » plaintif. Empli de tristesse et de doute. « D'où que tu soies. Joyeux Noël mon amour.» et je fermais doucement les yeux comme pour laisser à mes paroles le temps de l'atteindre.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je constatais en ouvrant les yeux que … personne d'autre qu'elle était en face. De l'autre côté. Blonde comme les blés. Belle comme au premier jour. De peur d'halluciner encore une fois -ça ne serait pas comme si c'était jamais arrivé- je m'approchais doucement d'elle « Mi … Miah? C'est toi? »

Jeremiah. Ma Jeremiah. Ma femme. La femme de ma vie. En … face. En face de moi. C'était un rêve hein. J'étais en train d'halluciner. Non? Oui? Dites moi, dites moi s'il vous plait. J'ai bu, j'ai beaucoup trop bu. Alors ça peut être le fruit de mon imagination hein? N'est ce pas c'est le cas, c'est trop beau pour être vrai. C'est trop joyeux pour être vrai. Mon cœur s'emballe rien qu'a penser à elle, imaginez donc à quel rythme il bat maintenant que je la vois. Ou que je crois la voire. Je l'aime. Tellement. Trop. C'est Noël qui me fait perdre la boule. Comme si elle pouvait réellement être là en face de moi. Comme si. Et pourtant je la reconnais. Cette illusion semble si réelle. Si … vraie. Je sens son odeur. Je peux … du bout des doigts je touche sa joue fraîche. Son absence est aussi vive et douloureuse que la voir et ne pas pouvoir l'avoir à moi seule. L'avoir pour moi. Ma femme. Elle est mienne, et je suis sienne. Pour toujours. Il fait froid mais le bout de mes doigts posés contre sa joue pâle et froide me réchauffe. Je frissonne un petit peu. Je ne suis pas habillée pour être dehors dans le froid. Je suis habillée pour une fête où je n'aurais pu me plaire. Malgré la charmante compagnie que j'avais. Oh j'expliquerais à Alice. Elle … me comprendrait hein? Je ne voulais que prendre l'air. Et voilà qu'elle était là. Comme si elle m'attendait. Elle me souhaitais un joyeux Noël et d'émotion une joue roule sur ma joue et vient s'écraser silencieusement sur le rouge de ma robe. Je baisse les yeux doucement puis répond simplement « Joyeux Noël mon amour. » je la regarde, ses yeux, sa bouche, sa … bouche. Je … j'allais m'avancer pour l'embrasser mais elle pris les devants et après avoir rangé sa baguette me pris dans ses bras avec amour et tendresse. Mon cœur s'arrêta de battre, le temps d'une seconde. J'étais au paradis hein! Mon pauvre petit cœur. Je l'aimais. Tout en moi le criait, le hurlait. Elle était à moi. Autant que j'étais à elle. Je restais dans ses bras le plus longtemps possible. Je passais mes mains dans son dos et posait ma tete sur son épaule. Puis elle otait son blouson pour venir le poser sur mes épaules. Je me mis à rougir.« Oh non mais tu vas prendre froid toi! » je la regardais de mes yeux bleus. Remplis de larmes. De joie. D'amour. De la voir. Je déposais un tendre baiser sur ses joues avant de dire « Ne restons pas ici, l'endroit grouille d'Aurors! »

Elle était là, vraiment là. En face de moi. Oui pour moi. Là. Bon je sais, je commence à radoter, c'est peut être le début de la fin. Et puis depuis cette nouvelle prise en otage j'avais quelques problèmes de mémoire. Je … je crois que je devenais … lentement, petit à petit. Tout doucement. Folle. Folle à lier. Mais folle d'elle tout autant. Est ce que c'était son amour qui me rendait folle. Ou bien est ce que c'était lui qui me rendait libre. Peut être des deux, je ne savais rien. Elle était là et je ne savais plus rien. Je ne savais pas quoi lui dire. Les mots ne pourraient jamais exprimer à quel point je suis heureuse de la revoir. De l'avoir avec moi en ce moment même. Pouvoir la toucher, la sentir, me plonger dans ses yeux. Rien que pouvoir entendre son cœur battre à côté du mien. Je …

Je la regardais. Il fallait que l'on fuie. Non? Il le fallait. Est ce qu'on ne pouvait pas prendre une voiture. La musique à fond. Et partir d'ici. Je serais sa Thelma et elle sera ma Louise. Ou l'inverse si elle veut, ça n'a pas d'importance. Je serais ce qu'elle veut que je sois. Pourvu qu'elle soit à mes côtés. C'était tout ce qui comptait. Il n'y avait qu'elle qui comptait! Elle posais son blouson sur mes épaules et bien que je n'eus pas froid ce geste si délicat et tendre me fit frissonner. Je la regardais. Elle veillait sur moi. Toujours. « Je … » je levais les yeux vers elle. Elle était si belle « J'aimerai pouvoir dire la même chose mais … » je baissais honteusement les yeux « je ne sais pas où tu es, ni ce que tu fais. » Elle me serre contre elle et mon cœur se serre également. Je l'ai là. Je l'aime. Oui oui. C'est ça. Je l'aime.

« Je ne sais pas. Mais … tant que tu es avec moi je serais heureuse. » et puis tout d'un coup je vins me coller contre elle et la poussais contre le mur pour l'embrasser amoureusement. Après quelques secondes je lâchais mon emprise et regardais. Un auror que je connaissais bien venait de passer. Et je ne pouvais pas me permettre de la perdre. Pas après l'avoir retrouvé depuis quelques secondes. C'était … juste inconcevable. « Hm … pardon » dis-je alors que mes joues rosissaient à vue d'oeil.