J’étais debout dans le parc de l’école, fumant une cigarette d’un air nonchalant jusqu’à ce qu’enfin, j’accepte enfin l’évidence. J’étais à Poudlard. Appuyée contre un banc, je me demandais comment les choses avaient pu tant se dégrader au fur et à mesure des années. Ma mère avait exploité ma voix et mon talent pour la musique durant des années, jusqu’à ce que Poudlard m’appelle un an à l’avance pour rejoindre les rangs de l’école. Lorsqu’elle est morte, cela ne m’avait fait ni chaud ni froid. Puis était arrivée ce que j’appellerai communément, ma grand-mère, cette harpie aux règles strictes… Il n’y avait alors plus us aucun moyen pour que je puisse vivre ma vie comme bon me le semblait. Je ne pouvais plus sortir sans compagnie et encore moins le faire sans avoir son accord au préalable. Une fois l’école à la maison finie, j’avais pu me libérer de ses griffes pour me rendre à l’université. Ce n’était pas réellement ce que je voulais, mais nous avions passé un accord. Je faisais de vraies études, et une fois que c’était fait, je serai libre de mes mouvements.
Je pense qu’elle devait me considérer comme un parasite. J’avais été mise au monde dans son dos, j’avais vécue toute ma vie comme avait vécus ma mère et tout cela, au plus grand désespoir de ma propre famille.
Ma grand-mère était la seule personne de cette dite famille que j’avais rencontré. Hors, j’avais appris via l’intermédiaire des bonnes de la maison qu’il y avait d’autres membres encore en vie. Grand pères, oncles et tantes voir même des cousins. Toute une panoplie de parfait petit sorcier. Ce que je n’étais pas. J’étais non désirée et l’on me l’avait rapidement fait comprendre.

Faisant une petite moue, un fin vent presque trop froid à mon gout souleva ma veste en cuir. Je la resserrai contre moi prenant une nouvelle bouffée de ma cigarette moldu. Le monde moldu. Il me manquait. J’aimais ce monde et les personnes qui les peuplaient, parfois, elles étaient bien plus intéressantes et agréable que les sorciers pour qui j’avais rarement eu des coups de cœurs. A vrai dire, j’avais beaucoup plus d’amis dans le monde des moldus qu’actuellement. Mon caractère plus que bien trempé avait la fâcheuse tendance à repousser ceux qui m’entouraient. Je n’y pouvait réellement rien si j’avais eu la vie difficile depuis des années et que maintenant, j’avais tendance à rester sur mes gardes. Pour tout vous dire, les défenses que j’opposais aux autres n’avaient jamais laissé personne entrer dans mon cœur. La chose semblait impossible à mes yeux.

Serrée dans mes vêtements peu approprié pour la saison, j’observais les élèves au loin qui profitaient des derniers moments de l’été avant que l’automne ne devienne reine des températures. Moi, je portais une robe trop courte qui était déchirée un peu partout et nouée. Un logo d’un ancien groupe de musique moldu qui n’était surement connu de personne ornait ma robe qui, vous l’aurez compris, était en fait un vieux tshirt que j’avais découpé.
Une paire de bottine aux pieds, maquillée de noir, coiffée comme si je venais de me réveillé d’une trop longue soirée, j’étais là. Moi, celle que le peu d’élèves de Poudlard connaissait et évitait comme la peste et qui n’avait que peu d’amis dans ses camarades de l’université.
Un soupire traversa mes lèvres sans que je ne puisse le retenir… DIEU que je m’ennuyais en cet instant ! Personne à qui parler, personne pour jouer à des jeux qui étaient toujours interdis et encore… personne pour parler musique … Moi, ma veste en cuir, mon vieux t-shirt des sex pistols et ma coupe de junkie… L’on tachait le paysage de Poudlard.

Une voix plus que familière me sortit de mes pensées. Ma camarade de maison aussi dévergondée que moi c’était rapproché et installée sur le banc contre lequel j’étais appuyé. Le banc faisait dos au château et moi. Je m’étais perdue dans sa contemplation. Il aurait pu y avoir des barreaux aux fenêtres que cela n’aurait rien changé en la manière dont je voyais cet endroit. Très vite ma grand-mère me l’avait fait quitté et j’avais pas mal compris pourquoi depuis mon retour dans cette école. Je n’avais pas eu le temps d’apprécier mon retour lors de mon passage express pour les ASPIC que j’avais déjà été reprise dans les jupons de ma famille.
Je détournai le regard vers la demoiselle blonde qui commençait à rouler un joint. Elle réussit à me faire sourire lorsqu’elle me fit la remarque qu’elle avait réussit à me faire sortir de mes pensées. D’un coté, j’avais réellement été heureuse qu’elle m’en sorte. J’aurai broyé du noir pour le restant de ma journée. Contournant alors le banc, je m’installai à coté de la demoiselle, étirant mes jambes et jetant ma cigarette plus loin. Pour ce qu’il en restait de toute façon.

« Je te rassure, c’était un mal pour un bien. Je n’aurai pas pu rêver mieux comme dérangement. » Avais-je dis avec un ton qui se voulait rassurant et un accent américain assez fort. Décidément, celui-ci ne s’en irait jamais.

Je l’observais du coin de l’œil rouler son joint. Une fois qu’elle ait finit, elle le porta à ses lèvres et commença à le fumer. Je dois a vous avouer que j’ai eu un mouvement d’hésitation avant de le prendre pour le porter à mes lèvres et tirer une fumée chauffante et agréable. J’avais déjà été prise la main dans le sac la semaine dernière durant la sortie à près au lard. J’avais passé le restant de mon weekend à me faire remonter les bretelles par le pauvre sorcier qui était responsable de mon dossier. Au ministère de la magie, j’avais eu beaucoup de précepteurs. Ils avaient essayés de m’arracher aux mains de ma mère durant des années jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution et me fasse aller à Poudlard à 10 ans. Ce fut seulement 3 ans plus tard que la pétasse rendit l’âme. Le cauchemar de la grand-mère commença. Bien que je ne la voie qu’une fois par semaine, je réussissais toujours à vivre une vie de débauche. Celle-ci m’avait amené plus d’une fois en quelques années au ministère. Je m’étais toujours demandée comment la vielle avait réussit à faire en sorte que mon dossier auprès d’eux reste ouvert. J’étais pourtant majeure.
Quoi qu’il en soit, j’avais tout de même accepté le joint et je l’avais porté à mes lèvres.

Cette chaleur. C’était une douceur que j’avais toujours apprécié. Comment les autres élèves de notre... université, collège ? Comment devais-je nommer cela maintenant ? Comment avaient-ils pu se passer de ce genre de douceur pour supporter l’ambiance et les obligations qui vous enfermaient dans des contraintes… contrariantes ? Personnellement, j’étais comme mon amie (une des rares que j’avais), je jouais la rock star. Nous ne respections jamais les règlements. Pourquoi faire ? D’une manière où d’une autre il fallait bien s’éclater !

« J’ai pas intérêt à me faire prendre une seconde fois cette semaine. Sinon ca va râler ! »

Je rendis le joint à ma voisine pour qu’elle prenne une bouffée de celui-ci. C’était ainsi, nous étions amies, rapprochée par le gout de la musique et la sensation électrisante d’un concert. Nous avions plus en commun que la plupart des amis de cette école pouvaient avoir. S’il fallait élire les amies qui avaient plus de point, j’étais sure que nous gagnerions.

« Elle est bonne celle-là ! Qui te l’a refilé ? »

Je secouai légèrement la tête. Elle montait rapidement pour juste de l’herbe. Je glissai la main dans mes longs cheveux pour les renvoyer en arrière et je souris à ma voisine de banc. L’on était bien ici.

Le rire de Sarah était parfois une bénédiction. Il avait la rare qualité de me faire sourire et rire à mon tour. Je n’étais que rarement alaise avec la population qui m’entourait. Peut être était-ce la manière dont j’avais été élevée qui avait laissée des séquelles mais, j’avais la fâcheuse tendance à toujours rester sur mes gardes. Enfin, toujours sauf lorsque j’avais envie de chasser une pauvre petite sourie qui avait des caractéristiques physique attirante pour le chat que je pouvais révéler lorsque l’envie d’action se révélait trop forte.
Je portai devant ma bouche ma main, comme si j’avais peur de recracher quelque chose, mais à vrai dire j’avais pris l’habitude de me cacher quand je souriais. Les tuteurs que j’avais eue durant mon enfance avait toujours été stricte et ne supportait pas que je sourie où ris durant les cours. De ce fait, j’avais attrapé cette habitude. E lui répondit cependant assez rapidement avec un ton plus où moins joueur, ma main restant devant mon sourire.

« Tu ne pourras pas avoir une tête plus grosse que moi, rassures-toi ! »

Je la taquinais. Je posai de nouveau la main là où elle avait été quelques minutes auparavant et tendis de nouveau l’autre. Je savais qu’elle se doutait qu’il se passait quelque chose, j’étais rarement aussi calme et silencieuse. Habituellement, tout le monde savait où j’étais. Mon caractère aussi pourrit que celui de ma voisine ne passait pas inaperçu. Contrairement à Sarah, j’étais plus violente. Je faisais passer l’incompréhension qu’avaient les autres à mon propos par la violence. Les frapper me faisait me sentir mieux. Lorsque j’étais chez moi, ma grand-mère me poussait à frapper les elfes de maison. Mais ce n’était pas la même chose. Les elfes ne suppliaient pas pour leur vie. Ils ne demandaient jamais à ce que l’on arrêté de leur infliger la souffrance qui à moi, me faisait du bien.
Depuis que l’harpie me faisait fréquenter des mangemorts, ma vision des choses commençaient à changer. Je ne savais plus réellement quel chemin suivre et surtout. Les regards et chuchotis qui se faisaient chez moi, dans mon propre dos, me donnait la chair de poule.

Lorsque mon amie de ma maison me fit la remarque que l’on se fichait de ce qu’il pouvait arriver, je lui souris. Elle n’était pas aussi surveillée que moi. J’avais un tuteur depuis toujours au ministère, dès que je faisais une connerie je ne me retrouvais pas devant mes parents où la vielle non. J’étais directement envoyé dans le bureau de Zephyr a l’attendre toute une nuit voir journée pour retourner chez moi… sans forcément avoir évité les habituelles remontrances du droit chemin à prendre. Personnellement, je n’étais pas persuadée par ce qu’il me disait. S’il y avait réellement un bon chemin à prendre dans la vie, je ne pense pas que ma mère aurait choisit celui de la débauche et de la drogue…
Elle se serait surement trouvé un bon mari et je n’aurai jamais été mise au monde. C’aurait surement été mieux pour tout le monde. Mais dans cette histoire, il était facile de comprendre que l’on ne choisissait pas sa vie et encore moins ses origines.

J’observai ma voisine de banc reprendre une bouffée d’herbe. Elle m’apprit alors d’où elle avait sortit ce petit paquet magique. Magique pour ses effets mais surement pas pour sa provenance. Maintenant qu’elle me parlait du dit jeune homme, j’arrivais à mettre une image sur sa tête. Le petit sourire en coin qui apparut par la suite voulait tout dire. Entre autre, il disait : ah, le mec sexy ! Je me le ferai bien un soir celui-là !
Mais bon, passons, tout le monde savait que depuis mon arrivée à l’école, j’essayais d’attraper la sourie la plus agile que j’avais connue jusqu’à présent. Un peu de difficulté rendait les choses pimentée…. Je commençais à me perdre dans la couleur bleu des yeux du concierge lorsque Sarah me demanda ce qui n’allait pas. Je détournai la tête vers elle et l’observa. Je ne savais jamais ce que je pouvais dire où non. Mais, avec elle, c’était réellement différent. Elle avait vécus à peu de choses près la même histoire que moi. Enfin, heureusement pour elle, sa mère n’était pas une camée comme la mienne avait pu l’être.
Je lui aurai bien sourie si… j’en avais été réellement capable. Je la rassurai autrement, je tendis la main vers ma voisine pour reprendre le joint. Il fallait partager ce genre de petits bonheurs !

« Rien de bien grave. Ma vielle n’arrête pas de me dire qu’elle veut me faire quitter Poudlard. Elle a cette école en horreur. Je n’ai pas particulièrement envie de reprendre l’école à la maison. Pas cette fois. Quand elle à arrêter d’hurler contre l’école, étrangement, elle est devenue calme. J’ai peur qu’elle me prépare quelque chose, comme… entrer dans les rangs des Mangemorts où pire… Ce n’est rien d’important. Je pense juste à mon avenir… »

J’avais réellement peur qu’elle décide de me marier à je ne sais quel sang pur où enfants né hors mariage… Tout cela pour qu’elle puisse remonter dans l’estime de ceux qui étaient comme elle. Parfois, je comprenais d’où venait le coté manipulateur et pervers de ma mère. C’était de famille….

Décidément, le petit bout de femme qu’était Sarah avait plusieurs grandes qualités que je ne pouvais dénigrer et encore moins, avouer comme existante au risque que celle-ci ne le prenne que trop bien. Elle avait ce don que peu de personnes avaient. Elle était ce petit rayon de soleil, apaisant et tranquillisant qui faisait de ma vie, une vie des plus banales ! Je l’observai qui commençait à rire. Surement les effets de la drogue, je ne pouvais contredire cette vérité. Nous étions de pure junkie. L’une vivait sa vie en dépit de sa famille et moi, j’étais le parasite que ma Grand-mère essayait tant bien que mal à contrôler. Un contrôle qui il fallait l’avouer, n’était pas réellement des plus efficaces. Je m’attendais de sa part un débarquement de sang purs X ma famille, dans Poudlard pour me forcer à retourner chez elle. Et si je n’en avais pas envie ? Avais-je le droit de m’enfuir loin d’elle et de ses histoires ? Je savais déjà ce que je voulais. Prendre tout mon argent, le transformer en dollars et retourner vivre dans la caravane que ma mère avait laissée derrière elle sur les plages de Californies. Ah…. La Californie. Mon petit soleil me manquait… surtout depuis que j’étais en Angleterre… Dieu, qu’il ne faisait que rarement beau et encore ! Les jours où le soleil pointait son nez, il ne chauffait jamais. Moi, j’avais besoin d’un soleil qui réchauffait la peau à tout moment de la journée. Mon hiver n’avait jamais été froid avant que je ne débarque en Europe !

Je finis par rire avec miss Abernathy. Elle était drôle. Elle me disait qu’il était totalement possible que nous ayons un lien de parenté. Pourquoi pas après tout ? Il était vrai que beaucoup de sangs purs d’Europe se mariaient les uns avec les autres pour que leur sang reste des plus purs. Je ne savais qui était mon père mais j’étais sure d’une chose. Connaissant ma mère, celui-ci ne pouvait qu’être moldu. J’avais donc eu la chance où le malheur au choix, de non seulement ne pas connaitre celui-ci, mais aussi de ne pas entrer dans le cercle vicieux des besoins de ma famille. Non, avec moi, tout ce qui était possible de faire était de me marier au plus respectable possible mais aussi de faire de moi quelqu’un au métier le plus gagnant. Ma grand-mère avait longtemps choisit pour moi ma futur filière. Je serai médicomage. Enfin. C’était ce qu’elle espérait !

« Tu serai ma cousine alors ! J’apprécierai ! Je suis sure que c’est possible alors ! Enfin… Il faudrait déjà que je connaisse le nom de famille de ma folle ! Elle refuse de me le dire… je ne sais pas pourquoi après tout, ce n’est pas comme si je voulais je prendre. Ma position de non désirable est amplement suffisante à mon statut ! »

Je ris avec Sarah, ma tête commençait à légèrement tourner. Voila. J’atteignais enfin un peu de calme dans mon esprit et dans mon corps. Je repris une bouffée de notre petite libration et reprit la parole. Toujours avec un sourire qui m’était vraiment rare.

« Moi au moins, ma vielle ne me forcera pas à me marier ! T’imagine si on te collait un sang pur dans les pattes en plus ! Tu le mangeras tout cru ! »

Je me frotta les mains l’une contre l’autre. Pas que j’avais froid non, mais j’avais des fourmis dans les doigts. Parfois, la bonne drogue me donnait l’impression qu’il fallait que je me frotte mes mains… Ce n’était pas comme si celle-ci était les plus parfaites. Je n’avais pas vraiment d’ongles à force de frotter les cordes de ma guitares et surtout… je ne prenais pas soin de mes vêtements que j’avais tous récupéré de la garde robe de ma mère.

« Nos mères auraient surement été amies… »

Je m’étais mise à rire, la possibilité que Sarah soit l’une de mes cousines, ne serait-ce qu’éloignée était doux à entendre. Rien qu’en étant amie avec elle, je pouvais m’imaginer reconstruire un simili plan de famille où du moins un peu de chaleur dans mon cœur qui avait été abandonné depuis bien trop longtemps. Je riais tellement en sa compagnie qu’il était dur d’imaginer que je n’étais pas cette personne joyeuse qui profitait de sa vie, chaque jour que Dieu faisait. Au contraire, j’étais froide avec ceux qui m’entouraient, c’était une manière pour moi de me défendre de toutes les agressions qui pourrait me blesser où me transformer en quelque chose que je ne voulais devenir.
Lorsqu’enfin je réussis à calmer mon rire, une petite larme de joie coula le long de ma joue. Je l’essuyai avec un revers de main rapide et plutôt discret au moment où ma compagne de fumette reprit sur le sujet des familles de sangs purs. Un sourire en coin, je l’écoutais discrètement tandis que je repris une taffe de notre joins commun, qui malheureusement commençait à se faire rare…
Je ne savais pas vraiment si j’avais réellement envie de savoir à quel sang j’appartenais, je ne rentrais surement pas dans leurs idéaux et je ne savais encore moins si mon style ainsi que ma manière de vivre allait être apprécié. Je savais que je n’étais pas quelqu’un de convenable, mais au final, je n’en avais rien à faire tant que je profitais de ma vie, et juste de celle-ci… Ma vie était la seule que j’aurai et je savais pertinemment que je n’en n’aurai pas d’autres…

«Je en sais pas si j’ai vraiment envie de savoir à quelle famille j’appartiens… Je t’avoue que je ne veux pas découvrir un monde où l’on me forcerait à faire et à être quelqu’un que je ne serai jamais. Vivre comme une riche, apprendre à usé des autres pour avoir du pouvoir… Non, tout cela n’est pas moi, ce ne sera jamais ce que je voudrai être. Je suis née dans un concert de rock, je vivrai sur scène et je mourrai en donnant un concert. Il n’y a pas d’autres solutions que celle-ci…»

Je me mis à jouer avec l’une de mes mèches de cheveux alors que la conversation continuait. Il n’était pas rare que dans ce genre de monde les mariages arrangés soient encore d’actualités. A vrai dire, ce monde m’avait toujours été caché jusqu'à la mort de ma mère. Ma grand-mère s’était alors employée à m’éduquer comme celle-ci pensait que j’aurai du etre éduquée. Mais que voulez-vous que je vous dise? Ma vie avait été réglée bien avant son arrivée dedans et il n’y aurait aucun moyen pour que celle-ci soit différente. Non. Je savais que je deviendrai connue, certes avec très peu de moyen financier, mais vivre dans la caravane où j’avais passé une grande partie de ma vie en Californie ne me dérangeait pas le moindre du monde. Et d’un coté j’étais persuadée que Sarah apprécierai ce genre de vie. Une vie de bohème, au bord des plages d’eaux chaudes des Usa.
Lorsqu’elle me parla des projets d’avenirs de sa mère pour elle, une idée me vint en tête. Une idée qui avait surement émergée grâce à l’herbe qui embrumait mon esprit. Nous vivions dans un monde évolué où les droits de tous l’étaient aussi. Je m’étais donc exclamée a la fin de ce qu’elle me disait, comme si j’avais eu l’idée du siècle…

«L’on a cas se marier avant que les autres ne décident pour nous! Tu auras la citoyenneté Américaine et l’on ira vivre en Californie sur les bords de mer, la où je vivais avant que l’on me fasse revenir ici! »

L’idée semblait folle et sortie tout droit de l’esprit d’une dingue, mais pourquoi pas? Enfin, nos familles ne pouvaient pas nous obliger à faire quoi que ce soit, surtout si nous faisions quelque chose de reconnu par la loi!
Enfin, Sarah proposa que l’on se rende dans la salle sur demande pour jouer un peu de musique. Je n’étais jamais contre un moment de détente de cet empileur! La musique faisait vibrer chaque fibre de mon corps. Mon âme existait seulement pour s’exalter sur des sons crissant et grondant des guitares électriques… Je m’étais levée et j’avais fais une petite révérence théâtrale devant ma compagne l’invitant alors à me rejoindre, bras tenue vers celle-ci. J’en profiterai pour fumer une cigarette sur le chemin de la salle sur demande en sachant pertinemment que les professeurs allaient rapidement se lasser de me réprimander pour mon comportement.
Ensemble, nous étions invincibles!

«Allons-y! J’ai hâte de gratter un peu et de m’égosiller une bonne fois pour toute! »

Parfois, l’idée que nous pourrions monter un groupe de musiques toutes les deux me frôlait l’esprit. Nous pourrions avoir du succès et relancer une mode de groupe de musique rock féminin, un peu comme l’avait fait les Runaways…