Il était tard ce soir. Et je n'avais pas envie de dormir. Depuis que je l'avais revue, cette nuit je n'avais plus envie de dormir autre part que dans ses bras. Maintenant que je l'avais retrouvée. Ca m'avait déchiré le coeur de la retrouver et de ne pas pouvoir la serrer dans mes bras plus que de raison. De ne pas pouvoir l'aimer, la garder, la ramener chez moi et l'aimer comme une folle que j'étais en sa présence. Cette nuit était sombre. Et pas très rassurante. Halloween. Je n'avais aucune affection particulière pour cette période de l'année. Je n'avais que faire des pantins qui se déguisaient en je-ne-sais-quoi. Vraiment je trouvais ça plus ridicule qu'autre chose. C'était même pitoyable.

C'était cet esprit … morne que je traînais dans les rues de la ville de nuit. J'ignorais où j'étais même si je connaissais Londres comme ma poche. J'adorais cette ville. Elle était super. Elle était magnifique. Dans son côté moldu ou côté sorcier. Les deux avaient leurs avantages et les inconvénients. Mais ce soir … les deux se rencontraient puisque je croisais des moldus déguisés en sorciers … heureusement pour nous que nous n'étions pas ici. Les lampions clignotaient dans les rues et moi je n'en avait rien à faire. J'étais morte. Ou morne … ou les deux peut être … peut être pas. Je croisais des enfants « Trick or Treat » … un sourire carnassier se fit sur mes lèvres. «Trick» bien sûr, mais je ne me le permettrait pas. Je croisais des collègues ou d'autres sorciers qui me saluaient par des joyeux « Joyeux Halloween Mademoiselle Coleman » je leur répondait en hochant de la tête. Ne pas montrer que l'on est passablement ravie. J'étais assez spéciale. Quand j'étais dans mon métier. Je me prenais pour un héros. A vrai dire. J'étais un héros non? Je recevais les nations ennemies, les nations ennemies. Je réglais les conflits. J'étais … là où il fallait quand il fallait. J'étais un super-héros des temps modernes. Alorsq ue dans le privé, je ne me prenais que rarement pour un super héros. Bientôt je me prendrais pour Bruce Wayne ou Peter Parker. J'étais à la fois Evey et Super Evey. Complexe du héros … peut être. Mais au final … rien à foutre! J'étais qui j'étais. J'étais aimée et appréciée de la communauté sorcier. Mais des fois j'aurais aimé ne pas être aussi connue. Et je refusais de faire comme les stars moldues à me draper dans des impers et cacher mon regard derrière des lunettes de soleil. Non non. J'étais qui j'étais, mais bon … parfois c'était chiant d'être moi. Je passais quelques minutes avec le délégué de la Côte d'Ivoire. Que faisait il là? Aucune idée. Mais il me saluait et moi aussi. Heureusement que je n'étais plus Mary Brighton.

Mais tout d'un coup au milieu de mon chemin – qui n'était pas réellement tracé – surgit un homme plutôt mal en point. Je sortis ma baguette et me mis en garde. Cela dit il avait l'air très perdu et mal en point alors je risquais un timide.

« Ça va monsieur? » je restais sur mes gardes espérant sincèrement à ne pas avoir à lancer de sorts. Je n'aimais pas du tout ça.

C'était quoi ça? J'étais surprise, je n'aimais pas être prise au dépourvu comme ça moi. Mais que voulez vous ça arrive. La baguette en main je priais de toutes mes forces pour ne pas avoir à m'en servir. Oui parce que voyez vous, je n'aime pas lancer des sorts. Je déteste ça. Parfois je souhaite même être Cracmol. Mais non. Ce serait mentir. J'utilisais les sorts de base. Mais le n'aimais pas la violence, le combat physique. Moi je préfère largement les joutes verbales. Je préfère la satisfaction d'être regardée et admirée pour avoir fait un beau discours, pour mon esprit vif et mes mots acérés plutôt que parce que j'avais lancé ouaaah un super sort de la mort qui tue tout. Mais bon ce n'est que mon point de vue, n'est ce pas. Je crois que vu mon passé je ne supporterais jamais la violence.

Je m'approchais de lui afin de lui demander comment il allait. Bah merde il semblait vraiment mais vraiment mal en point!? Bon dieu que faire. Allez je l'aide … ton amour pour l'humanité et ses habitants de perdra un jour Evey! Je m'approchais de lui, gardant toujours ma baguette à portée de main.

« Bon allez venez par la. Appuyez vous à moi. » je me plaçais à côté de lui et passais sa main autour de mon épaule afin de lui servir de bequille. « Venez je vais prendre soin de vous. » il allait me prendre pour une folle. J'allais le soigner moi même, mais j'allais le soigner « à la moldu » pourrait-on dire. Je préférais, surtout que là à priori nous avions le temps.

Est ce qu'il étais supsicieux. Est ce qu'il allait vouloir s'enfuir? A vrai dire je men foutais. J'avais une grande âme moi, j'étais un super héros. Je sauvais les gens. Et j'avais décidé en une fraction de secondes qu'il fallait que je le sauve. Ou au moins que je le soigne. « Doucement, doucement! Calmez vous, je ne vous veut pas de mal. Mais vous ne pouvez pas rester ainsi monsieur. » je fis quelques pas avec lui. Je me revoyais es années en arrière. A aider cette petite fille qui avait perdu son frère. Qui avait la jambe explosée. À rentrer chez elle. Elle n'avait pas survécu. Mais … lui il allait survivre n'est ce pas.

« Vous préférez que je vous amène à Sainte Mangouste sinon? » demandais-je doucement, peut être que ça le rassurerait plus que de se faire soigner par une personne … spécialisée.

J'étais décidée et il faut savoir qu'une Evey décidée … vient à bout de tout. Enfin je suis un superhéros non? Si je n'étais pas fixée et décidée je ferais un bien piètre héros. Je ne le regardais pas beaucoup préférant essayer de l'aider plus qu'autre chose. C'est tout à fait moi ça. Après tout qui dit que ce n'était pas une ruse? Un piège du Seigneur des Ténèbres pour me capturer. Non je ne suis pas du tout paranoïaque. Enfin … essayez de vous faire torturer pendant deux ans par une Mangemorte et on en discutera a nouveau pour la paranoïa. Mais non. Il ne semblait pas être très … dangereux. Je devrais pourtant savoir que les apparences sont trompeuses, mais que voulez vous. Mon complexe du superhéros prend le dessus et je pense surtout à me rendre utile. Foutu complexe!

« Oui bien sûr que ça va aller! » je lui souris largement « Ce qui compte surtout c'est vous pour le moment. Ça va aller? » et je l'aidais déjà parce que j'étais comme ça. Je suis un peu même beaucoup inconsciente … mais bon … enfin je ne suis pas naïve non plus. Et un peu parano. Enfin bref … J'attendais tranquillement qu'il accepte mon aide. Oh je ne le forçait à rien, mais j'aime pas voir les gens mal en point. C'est physiquement impossible pour moi. Il me disait qu'il n'avais pas l'habitude. De quoi? Avoir des rapports humains. Oh c'est pas grave, je suis pas là pour juger de sa sociabilité. Je haussais les épaules. « Boh pas grave. »

Je l'aidais puis lui proposais quand même de nous rendre à Sainte Mangouste, au cas où il n'aurait pas confiance en moi. Hé bah oui même les superhéros peuvent être incompris. Surtout eux d'ailleurs, pourquoi est ce que vous pensez que Bruce Wayne ou Peter Parker ils disent pas d'emblée je suis Batman ou je suis Spiderman. Parce qu'on leur jeterai des pierres. Et moi j'en veut pas des pierres. Alors … pas de révélation de SuperEvey prévue pour le moment. *note à moi même, trouver un nom de superhéros bien badass!!* Bref passons, les discours de superhéros … je les reprendrai plus tard. « Bien comme vos voulez, pas de problèmes. » je ne me posais pas de question de savoir pourquoi. Déjà moi même je n'aime pas les hôpitaux alors … bah oui tout les superhéros ont une faiblesse … moi c'est les hôpitaux. Bref Bref … passons (encore).

Je l'aidais à marcher. Heureusement que je n'habite vraiment pas loin de là. Doucement, mais sûrement je l'aidais. Bon si j'avais été une sorcière accomplie j'aurais certainement fait un sort. Genre Windardium Leviosa pour l'aider lui et moi … mais … moi et la magie … enfin encore une fois … faites vous torturer par la magie pendant deux ans … on verra si vous l'aimez encore. Perdue dans mes pensées je ne pensais même pas à lui dire que du coup je l'amenait chez moi. Je le regardais surprise « Oh heu chez moi. C'est juste à côté. Vous voyez le lampadaire là bas. C'est la maison en face! » superbe de donner un lampadaire comme point de référence mais bon … je souris doucement puis continuais à marcher. « Ne vous inquiétez pas je ne vous veut pas de mal hein! » crus-je bon d'ajouter au cas où il pensait que j'allais le découper en petits morceaux dans ma cave. Assez … ironique vu que je disais ça (sans le savoir) a un mangemort.

On était enfin arrivé et je sortis les clefs pour ouvrir la porte. Ce que je fis puis l'aidais à entrer. Je lui désignais le canapé et l'aidais à s'y installer. Ma petite maison était assez simple. Après le départ de Jeremiah j'avais décidé de rester simple. Mais je ne pouvais pas redécorer chez nous. Je gardais l'appart, mais je n'y allais plus souvent. Il était figé dans le temps, attendant le retour de sa co-propriétaire. Je souris doucement. Il y avait bien entendu des photos d'elle et moi … Pas partout mais … enfin … voilà quoi on est chez moi … x)

« Je reviens, je vais chercher de quoi vous soigner. » je le laissais quelques minutes pour aller prendre le nécessaire pour le soigner. Oui le nécessaire moldu … j'aime pas les sorts moi. Il est pas tombé sur la meilleure infirmière!

J'allais l'aider, oui moi j'aidais les gens. J'aimais aider les gens. Certains aimaient bien le foot ou la télévision. Moi j'aimais aider les gens Allez savoir pourquoi. Heureusement qu'il y a des gens comme moi dans le monde, non? J'aime a penser que je suis utile pour la communauté. Et je le suis en même temps, qui est diplomate. Moi! Ne vous méprenez pas j'aime mon métier. Mais je crois que parfois mon ancien métier me manque. Le journalisme et l'écriture sont une chose naturelle pour moi. Sauf que j'ai un blocage. Et que je ne risque pas d'écrire des choses joyeuses qui respirent la joie de vivre. Même si Miah m'avait réparée. Il y avait des choses plus profondément encrées qui avaient du ma à disparaître. Mais pour le moment. J'aidais. J'aidais comme je n'avais pu aider cette petite à sauver son frère. Je … je m'en voulait terriblement.

Je le soutenais et prenais donc la direction de chez moi. Il disait avoir vu pire, et je ne voulais même pas demander pourquoi ou en quelles circonstances. Je n'ai pas besoin d'être mélancolique. J'avais besoin d'être efficace pour l'aider le plus rapidement possible. Je hochais de la tête et avançais doucement pour ne pas lui faire mal. Ou le brusquer.

Pas à Sainte Mangouste, pas de problèmes je hochais à nouveau la tête. Tout le monde n'aimait pas les hôpitaux. Enfin en même temps qui les aimait réellement. A part les médecins … et encore … alors je ne posais pas plus de question. A vrai dire je crois que c'est certainement mon point faible. Je ne me pose pas vraiment de questions. Regardez quand j'ai retrouvé Miah par exemple. Je n'ai pas compris tout de suite qu'elle était la mangemort responsable du carnage où je me trouvais. Et la … mais que voulez vous, j'aime les gens, j'en ai peur parfois. Mais, je ne peux m'empêcher de leur faire confiance. De les aider sans poser de question. Et oui au cas où vous vous demanderiez, oui je sais que ça pourrait mal terminer parfois. Je répondais par un doux sourire à son merci et l'aidais toujours à avancer.

« Peut être bien » je souris largement. Oui peut être bien en fait. Mais j'ignorais qu'il disait ça parce qu'il était Mangemort et que tomber sur une autre que moi aurait pu avoir des conséquences violentes pour lui. Je n'avais pas l'air méchante je souris. Oh il ne faut pas se fier aux apparences. Mais il avait raison, je n'étais pas méchante pour un sou. La seule fois où je l'avais été c'était pour me venger, c'était arrivé seulement une fois. Et techniquement même pas à moi, mais à Mary Brighton, celle que j'étais.

Je l'installais sur le canapé. Il ne fallait pas qu'il reste debout trop longtemps. Je pris congé quelques secondes pour aller prendre de quoi le soigner. Mais en fait peut être que la magie irait plus vite. Oui … bon je devais me résigner et pris ma baguette dans ma poche. Je pris quand même quelques compresses et de quoi couvrir ses plaies tout de même puis je revins au salon. Je fus très surprise de l'entendre m'appeler Evey. Je fronçais les sourcils et pointait ma baguette vers lui. Parano vous avez dit parano? « Pardon? » je l'observait les sourcils froncés et le visage dur. « Qui êtes vous? »

D'un geste de la main je jetais un sort. Un premier. « Tergeo » afin de laver ses blessures. Je le regardais toujours. Je ne m'approchais pas. Pas tant qu'il ne m'aura pas répondu. Je le soignerai, mais s'il me répondait pas, je le mettrai à la porte. Je m'en voudrais tout de même de ne pas l'avoir soigné comme je l'avais promis. Et oui … je sais ça pourrait m'attirer des problèmes un jour!

J'arquais les sourcils. Tout ça ne me plaisait vraiment pas du tout. Il me connaissait. Qui était il? Je n'aimais pas ça et pourtant de manière machinale je continuais à laver ses plaies. Et maintenant avec des sortilèges de soins je commençais à le soigner. Doucement pour ne pas lui faire mal. J'étais étrange et très bizarre. Voyez vous j'ai ce que l'on appelle le complexe du superhéros. Je suis paranoiaque. Et pourtant je ne supporte pas de laisser les gens en mauvaise posture alors que je pourrais les aider. Et quelle que soit cette posture. Ou même cette personne. En effet. CE jeune homme, si j'y réfléchissait un peu plus … il n'était pas vraiment comme les autres. Et plusieurs choses auraient pu me mettre sur la piste. Mais non n'écoutant que mon cœur et ce foutu complexe -qui il faut bien l'avouer me rendra chèvre un jour- je l'aidais, je ne voyais rien. Naïve ne serait pas réellement le mot. Du moins pas le mot appropriée. Je ne faisais pas vraiment exprès. Je ne pouvais pas m'en empêcher. J'attendais tout de même une réponse et essayait de prendre un air méchant. L'air de celle qui pourrait lui faire mal à n'importe quel moment. Celle que je devrais pouvoir être. Mais celle que je ne pourrais jamais me résoudre à être.

« Pour moi ça a de l'importance. Je n'ai pas l'habitude d'aider les inconnus » bon bien sûr c'était totalement ironique, mais je ne voulais pas le dire ainsi. Je ne voulais pas m'exprimer comme ça. Je voulais dire que, j'aimais bien savoir à qui j'avais affaire. Qu'il me veuille du mal ou pas. Je le regardais avec soupçon alors que doucement de quelques mouvements de baguette je le soignait en récitant à voix basse quelques sorts. Je ne pratiquais pas beaucoup, le succès n'était donc pas vraiment garanti. Mais c'était déjà mieux que rien.

Je soupirais. J'avais fini, il n'y aurait plus qu'a mettre les bandages. Mais pour le moment je préférais garder une certaine distance de sécurité entre nous. Est ce qu'il était là pour me tuer. J'avais cru entendre que ma tortionnaire avait une jumelle. Jumelle qui voulait ma peau. Oui être diplomate, avoir changé de nom et connaître pas mal de langue peut vraiment aider parfois. Je le regardais essayant de voir à qui j'avais affaire. Un espion d'Astor Lovecraft. Je répondis durement. « C'est Astor Lovecraft qui … » mais il m'interrompait en me disant simplement que c'était Jeremiah qui l'avait envoyé pour me … protéger. Quoi? Jeremiah? Je laissais tomber mon bras le long de mon corps. J'étais estomaquée. Quoi? Mais .. comment .. faiblement je laissais entendre un « Miah? »

J'étais un peu sonnée et ne le vis pas réellement faire u Assurdiato pour masquer notre conversation aux oreilles ennemies. Il rangeait sa baguette et me montrait la marque des ténèbres. J'ouvris de grands yeux. Je … ne savais pas quoi dire. Les rouages se mettaient en marche dans ma tête. Oui Miah était une mangemort à présent – chose que j'aurais pu deviner cela dit …. mais bon passons – et … elle avait envoyé un collègue veiller sur moi? Vraiment. N'était il pas la plutôt pour me tuer. Mais son honnêteté apparente me désarçonna complètement et je ne pus que constater qu'il était sincère. Qu'il disait la vérité. Je soupirais doucement alors qu'il sourit. Il alla s'effondrer dans le canapé ce qui me fit reprendre mes esprits. Je fis un Accio Trousse de soin et allais m'asseoir à ses côté le forçant à retirer au moins la chemise pour pouvoir panser les plaies plus facilement. Il s'excusait ensuite. Je souris doucement puis lui dit simplement « Ne vous excusez pas. C'est pas grave. Je peux tout à fait le comprendre. Je … hé bien … j'aurais très bien pu ne pas être moi. » je haussais les épaules et sortit un bandage que je commençais à appliquer sur ses plaies.

Oui je le croyais. S'il m'avait voulu du mal, il m'aurait déjà tuée. Non?

Qu'est ce que je devais en penser je n'avais aucune idée. Stupide complexe de … tsss. Ca me perdra un jour. Et même plus vite que je ne le pense … Hm … et pourtant je n'ai pas le choix, je ne supporte pas ça. Ne pas pouvoir aider les gens. Je déteste ça. Parce qu'a ce moment là je vois … je la vois … cette gamine aux grands yeux pleins de larmes … cette gamine que je n'ai pas pu aider. Cette … non pas la peine de me la rappeler maintenant, je n'ai vraiment pas besoin de fondre en larmes maintenant, non?

Je me demandais comment est ce qu'il pouvait me connaître. Est ce que cette pétasse de Lovecraft m'avait donc retrouvée. Mais j'étais plus curieuse qu'en colère. Encore une fois. Foutu personnalité qui rendait de moi une personne plus que dangereuse … pour moi même. Tsss … quelle idiotie. Je le soignais donc. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Et puis en y réfléchissant, il aurait pu me tuer avant, non? J'espérais que je n'étais pas trop naïve. Non son nom ne me disait rien. Mais c'est pas grave. Moins je connais de lui, mieux je me porterais non? Enfin je suppose. Parce que s'il ne m'avait pas tuée … il pourrait avoir des problèmes avec son Maitre des Ténèbres là, Machin-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le Nom (et qui aurait bien besoin d'un ravalement de façade). Je ne chercherais pas à savoir plus sur lui, je ne voulais pas vraiment … enfin … non je ne voulais pas.

Je le soignais donc, en quelques tours de baguette. Moi qui ne me sentais pas à l'aise avec cet objet dans la main en général, je trouvais rapidement que faire et quels sorts lancer pour le soigner le plus rapidement et le plus efficacement possible. Je souris doucement et fus très étonnée de l'entendre parler de Miah. Il avait été envoyé par elle? Ainsi elle se souvenait de moi?

« Alors … » je lui posais des bandages pour parfaire les soins que je lui dispensais « Alors elle se souvient de moi? » j'étais à la fois heureuse et … c'était indescriptible.

« Pourquoi est ce que je me moque... » mais je ne finis pas ma phrase parce qu'il me disait que Miah lui avait demander de veiller sur moi. Pourquoi? Enfin … j'étais tout à fait en sécurité. Bon non, le nombre de fois ou je perdais ma baguette ou que je ne la prenais pas … Mais enfin … elle avait fait un Obliviate la dernière fois qu'on s'est vues. Comment est ce que … « Veiller sur moi? Mais … pourquoi? » j'avais fini de le soigner et je rangeais maintenant les bandes qui restaient dans la trousse. Pas que je sois idiote, mais … pourquoi demander à quelqu'un de veiller sur moi? Pourquoi un Mangemort surtout? Non quand il s'agissait de Jeremiah, je devenais aveugle à toute sorte de logique qu'il pourrait y avoir.

Je me levais doucement pour le laisser s'allonger entièrement sur le canapé et ainsi peut être se sentir mieux. « Je … vous voulez un verre d'eau? Ou quelque chose de plus fort? »

Que faire, je ne pouvais pourtant pas le laisser ressortir dehors. Pas que je ne le pensais pas capable de se défendre; il était Mangemort. Mais il était aussi tout à fait mal en point. Et je m'en voudrait de le laisser partir ainsi. Bon c'était dangereux pour moi. Diplomate pour le ministre de la magie. Toujours protégée d'Aurors. Mais … je pourrais toujours prétendre qu'il m'avait forcée à le soigner non? J'avais quand même quelques notion de théâtre. Et que je savais jouer les choses et situations. Non non, je ne pouvais pas le faire. Et je ne voulais pas non plus en savoir plus sur lui, sur les raisons qui l'ont poussé à me dire ce qu'il venait de me dire. Je n'étais pas vraiment du genre curieuse et je faisais confiance aux gens. Ce qui -je vous l'avoue- ne fait pas toujours que me servir. Mais que voulez vous, je suis ainsi, je suis ainsi.

Je ne le connaissais en effet pas. Mais pourtant il connaissait Miah et avait accepté de l'aider, pour moi c'était déjà beaucoup. Je finissais de le soigner. Tranquillement. L'écoutant. Je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais qu'il me parle de Miah, encore … plus. Je voulais tout savoir sur elle, ce qu'elle était devenue. Ce qu'elle avait fait en mon absence. Mon regard se posa tendrement sur une photo de nous deux posée sur la table basse. Oui elle était partout, dans tout les aspects de ma vie. Partout.

Je lui parlais donc de Jeremiah. Lui demandait … si elle se souvenait de moi … de nous … je soupirais j'aimerai. Ce qu'il me dit me rassurait en un sens. Parce qu'elle se souvenait tout de même de moi, elle lui avait demandé de me protéger. Je hochais de la tête « Je … je crois que je vois ce que vous voulez dire. » je soupirais « Ce ne sont que des souvenirs parcellaires? » un léger air de déception naquit sur mon visage. Mais je n'avais pas le choix.

« Vous le pensez réellement? Je ne sais pas si je pourrais. J'envie de manque pas. C'est depuis que j'ai revue la seule chose à laquelle je pense. Mais … est ce que c'est réellement possible? » douce utopie peut être mais l'optimiste que j'étais ne pouvais pas s'empêcher de m'imaginer la sauver. La ramener parmi les vivants. Mais elle avait peur pour moi, s'ils entendaient parler de moi, dieu sait ce qu'ils pourraient lui faire. Ce qu'ils pourraient me faire, je m'en fichait, mais … elle … non pas elle. Heureusement que je ne savais pas ce qu'ils avaient pu lui faire subir n'est ce pas? Je crois bien que j'aurais piqué une crise cardiaque sinon.

Je lui souris puis le laissais s'allonger sur le canapé tranquillement, il avait grand besoin de repos, si certaines plaies sont soignées magiquement, certaines nécessitent du temps pour guérir. Eau, ou plus fort? Bah oui je prenais soin de mes hôtes. Mangemort ou pas, ce qui m'importait était qu'il était un proche de Miah. Que je la sache à ses côtés. Et puis … il me semblait très agréable et gentil. Bizarre de dire ça d'un Mangemort, non? Je lui servis donc un verre d'eau bien fraîche. « Il n'est pas question que vous bougiez du canapé avant d'aller un petit peu mieux. » je lui fis un clin d'oeil. « Si jamais quelqu'un découvre votre présence chez moi on dira que vous m'avez prise en otage et forcée à vous soigner. »

Miah. Il était là en face de moi et il me parlait de ma Miah. Ma jolie moitié dont la mémoire était aussi trouée qu'un morceau de gruyère. Mais elle avait tout de même demandé à ce que l'on me protège. Même si je me sentais pas nécessairement le besoin d'être protégée. Je ne voyais surtout pas pourquoi? Bon j'étais casse cou, du genre à sauver sans ouvrir les yeux, sans me poser de question et je sais que ça me perdrait un jour. C'est certain. Mais je ne réalisais pas tout à fait qu'elle était mangemorte. Et que se souvenir de moi pouvait être dangereux autant pour elle que pour moi. Moi j'étais juste heureuse de l'avoir retrouver je ne voyais pas beaucoup plus loin que ça. Je l'aimais je l'aimais, plus que tout. Plus que ma propre vie. C'était bizarre. Et lui. SA rencontre était providentielle, non? Il devait me protéger, sans savoir qui j'étais. Et voilà qu'il tombait sur moi et que je l'aidais. Rôles inversés? C'était assez marrant à vrai dire.

Elle se souvenait par morceaux. Il m'expliquait des choses que je n'arrivais pas trop à comprendre. Elle était mangemort oui. Je crois qu'on pourrait bien me le répéter des milliers de fois que j'arriverai pas a le comprendre. Je le regardais en souriant. Il y avait donc de l'espoir. Voilà ce que je retenais de ça. Il y avait toujours de l'espoir pour Jevey. Je soupirais. Je n'étais qu'une femme moi. Je ne voyais pas pourquoi il était si sur que je pourrais MOI faire la différence. Mais il était persuadé, et elle aussi a apparemment. Son récit était triste. Miah mon amour. Je ne veux pas te faire souffrir.

Il n'était pas question qu'il bouge du canapé ça non. JE l'aidais à s'allonger et lui trouvais même une excuse si on le trouvait chez moi. Je pensais à tout, c'était mon métier, j'étais diplomate, je me devais de toujours avoir une réponse ou une solution à tout. Je lui apportait de l'eau. Et lui fis aussi un rapide sandwich que je posais sur la table basse que j'avais rapprochée pour qu'il n'ait pas à se lever. « Non pas le choix. Prend le temps qu'il te faut. Il faut du repos, et tu en auras. » je lui désignait la table basse « Tu as tout ce que tu veux ici. Si tu as besoin d'autre chose appelle moi, je serais en haut. Mais surtout! Grand dieu, ne bouge pas! » pourquoi est ce que je le tutoyais tout d'un coup. Bah je sais pas. Pour … je ne sais pas. Il fallait qu'il se repose. « Si je t'entend bouger je me fâche! » je souris doucement et remontais dans ma chambre