Tic toc, tic toc, tic toc. C’est tout ce que je pouvais entendre ici, coincé dans cette chambre. Tic toc, tic toc, tic toc. Ah mais non, se l’en était trop. Ne rien faire comme ca, tourner en rond dans une pièce, je n’en pouvais plus. Qui serait capable de faire ca à part des moldus qui n’ont rien à faire de leur vie? En tout cas, ce n’était pas moi, je pris mes clics et mes clacs et je sortis d’ici. Le temps était si long par moment. Pour une fois, je n’avais absolument rien à faire. Que c’était ennuyant cette situation! Un peu plus et j’allais me mettre à compter le nombre de dales qu’il y avait par terre, mais c’est incroyable tout ca! Je portais cette robe à corset noir, très longue. Mes cheveux étaient frisés et pas placer du tout, comme à leur habitude. J’avais mis ma cape et je me promenais de ruelles en ruelles, de rue en rue. C’était désert, complètement désert. Non mais je n’y crois pas! Comment il se peut que dans ce monde de magie, rien ne se passe ce soir! Je soupirai de nouveau. Je croisai une moldu et sourit. Pourquoi ne pas s’amuser un peu. Je n’avais pas entendu de cri depuis si longtemps. Je sortis ma baguette.

« Endoloris!!!!! »

Je vis cette moldu tomber au sol, criant de douleur. Un rire sortit de mon corps. Ce rire qui me manquait tant! Je souris. J’aimais beaucoup son cri. Je m’arrêtai et me transplana à Pré Au Lard. Pourquoi pas aller prendre un verre pendant que j’étais là! J’entrai à la tête du sanglier. J’aimais bien cet endroit. Je m’assis au bar et je commandai quelque chose à boire. Je croisai alors un mangemort que je ne connaissais pas vraiment à part de vu. Il vint s’asseoir avec moi. Je lui parlai avec un peu la tête ailleurs. 30 minutes passèrent avant que je m’en aille pour me retrouver encore une fois seule dans les rues. Cependant, une silhouette attira mon attention. Pas n’importe laquelle. J’avais déjà vu cette fille auparavant. Une élève de Poudlard je présume. Qu’est-ce qu’elle faisait là au beau milieu de la nuit? Non mais, je rêve ou quoi! Pourquoi je pensais à ca je m’en foutais bien! Je m’approchai et transplana droit devant elle. J’avais se sourire en coin habituelle.

« Si ce n’est pas cette chère Luka. Tu es loin du château! Je croyais que la forêt était plus de ton goût! »

Je souriais. J’avais pris ce petit jeu dans la forêt interdite de faire souffrir cette gamine. Son cri m’hypnotisait à chaque fois.

Ce soir, comme tous les soirs un peu. Je déprime. Pourquoi ? Les raisons ne regardent que moi. Mon coeur bat à mille à l'heure parfois, et puis parfois il s'arrete. Je ne sais même pas. Je suis fatiguée. Fatiguée de tout, et surtout fatiguée d'être. Tout simplement. Alors que je continue de grapher quelques mots, une voix resonne, et je range tout. Je ne suis rien de plus qu'une gamine, une presqu'adulte assise sur un trottoir à la lumiere d'un lampadaire faiblissant. Et je releve vaguement les yeux vers elle. Vers la voix. « Si ce n’est pas cette chère Luka. Tu es loin du château! Je croyais que la forêt était plus de ton goût! » Elisa. Mangemort parmi tant d'autres... Elle me torture, je me releve. Elle me torture, et je m'en vais. Ou bien elle s'en va. C'est toujours la même histoire, et elle attend toujours mes cris. Le soucis voila... C'est que je subis des doloris depuis que je suis petite. Moi... Je ne crie pas. Je ne pleure pas. La douleur est mon amie ? Comme la peine. A part que... ça fait mal quand même. Et ça me brise plus que je ne le suis. Mais personne ne doit savoir... Parce que si les gens savaient, mon masochisme prendrait fin. Imaginez que Satoru decouvre ce que je subis... ? Qu'une folle psychopathe joue avec moi comme si j'étais une poupée. Imaginez sa reaction... ? Je ne sais pas pour qui j'aurais peur. Mais moi... Au fond, ça me manquerait. Alors il ne doit rien savoir... Et quand je ressens la douleur, j'espere qu'Alana ne le ressent pas. Elle ne m'a jamais... confrontée à ce sujet. Elle ... Enfin qu'importe. Je crois que je parle trop.

Et je regarde vaguement Elisa, la mangemorte... La femme qui se dresse face à moi. Elle n'est pas si... vieille que ça. Si, quand même, peut être un peu. Elle est belle. Trés belle. Trés sombre aussi. Et je souris. Comme l'agneau qui n'attend que le loup qui vient l'egorger. Je suis l'animal sacrificiel qui aime ses bourreaux. Je suis folle. Je sais que je suis folle. Mais ces choses la ne se controlent pas. « Elisa. Un plaisir de te croiser. » Le pire est la. Mon sourire est sincere. Et je n'ai pas vraiment repondu à sa question. J'aime... être indirecte et sous entendue. J'aime être nonchalente. Je soupire un peu et je laisse glisser mon regard sur son corps. Ça, ne se fait pas. Je suis derangeante peut être. Je frissone. Et je reprends ce sourire qui ne quitte jamais mes levres.

« La forêt interdite est blasante à cette époque de l'année... Il faut varier de temps en temps. Que fais tu la ?» Non, je n'essaye pas de faire la provocation... Enfin, je ne sais pas vraiment ce que j'essaye de faire. Mais une chose est sure je le fais. Et je ne bouge pas de la ou je suis. Alors si elle veut... me lancer un sort. Ou autre chose, il faudra qu'elle n'ait pas peur des gens qui pourraient accidentelement sortir. C'est un peu... bien non ? Je ne sais pas.

Je regardais Luka avec une admiration étonnante. Un plaisir de me croiser? J’adorais cette jeune fille. Elle cherchait la souffrance et je cherchais à la donnée. Sans vraiment le vouloir, nous avions une connexion elle et moi. Avec mon passé sombre de torture par Bellatrix, j’ai appris à aimer la douleur, aimer la torture. Ce que Bellatrix m’avait affligée, je redonnais le tout à cette jeune élève et elle semblait aimer cela. J’avais un petit sourire en coin. Mon cœur était de pierre depuis longtemps, donc des sentiments, je n’en avais point. Elle m’intriguait cette gosse. Elle me disait alors que la forêt à ce temps ci de l’année était blasante. Je levai un sourcil. C’est son choix, je revins à ce qu’elle dit à la fin. Qu’est-ce que je faisais la? Elle n’avait pas besoin de savoir ca. Je pouvais être ou je voulais. Ce n’était pas de ses affaires! Mon regard, remplit d’envie apparut. Je levai ma baguette vers elle et je prononçai ces mots si attendu par Luka.

« Endoloris! »

Mon sourire s’agrandit de plus en plus que le sortilège atteignait cette chère miss Luka. J’adorais voir la douleur entrer dans son corps, mais ce qui me fascinait c’est qu’elle ne criait pas comme les autres. Je devais faire bien plus que ca pour la faire crier. Elle était comme moi, ca m’hypnotisait. Lorsque je la torturais, je rentrais comme dans une transe. J’étais dans ma bulle et je pouvais faire ce que je voulais. Elle était belle, elle était attirante, elle voulait souffrir et ce qui m’excitait le plus, c’est qu’elle aimait cela. J’arrêtai mon sort et m’approcha d’elle. Je la regardais droit dans les yeux, en silence. Mon petit sourire en coin accompagné de mon sourcil levé fixait le visage de la jeune fille. Je penchai ma tête un peu sur le côté l’observant toujours. Eh oui, j’étais un peu…comment dire…folle. Plusieurs personnes me disaient que je ressemblais à Miss Lestrange et j’adorais cela. Elle était mon idole, j’idolâtrais cette personne.

Pour moi la vie commence par la souffrance. Quand il n'y'a pas cette once de douleur en moi... Quand tout va bien j'ai l'impression de mourir. Luka est née de souffrance, je suis née des souffrances d'une gamine de 14 ans qui n'avait connu que l'Enfer. C'est de sa mort spirituelle, de son assassinat par celle qu'elle était elle même, que je suis née. Je me suis faite. Crée. A partir des cendres de moi même. Dorguée à la souffrance, comme Addison à sa poudre, comme Alice au sexe, comme Kayla à l'alcool. A force de ressentir les maux mentaux du monde, j'ai besoin de physique. Pour savoir ma souffrance à moi. Me rappeler que je ne suis pas que receptacle. Me rappeler aussi l'humanité. La souffrance. Je ne suis que souffrance. Et ça ne me derange pas. La , façe à moi ce soir, il y'a une femme, belle femme... Qui aime me voir souffrir et que j'aime voir me faire souffrir. Son sourire quand il lance le sort suffit à exalter mes sens. J'aime avoir mal. Et alors qu'elle lance son doloris j'exhale un bonheur qui n'est que trop rare. Doloris. Je revois les images d'un passé que j'oublie en temps normal. Doloris. C'est le cri de ma mere alors que je n'ai que 6 ans. Doloris, c'est ma tante qui rie et mon passé qui pleure. Doloris, c'est ma mere decouvrant mes secrets. Doloris... C'est d'autres sorts aussi. Et j'ai mal. Mal de son sortilege et mal de mes souvenirs. Je me mord fort la levre. Ne pas crier. J'ai du sang dans ma bouche. Ne pas crier. Ne surtout pas crier. Ca la ferait arreter ? Je ne veux pas qu'elle s'arrete... Alors je me mord trés fort, et je sais que du sang coule un peu de mes levres. J'enfonce le peu d'ongles que j'ai dans la chair de ma main. Mais j'essaye. J'essaye de tenir. De ne pas me plier. J'ai mal.

« Ce n'est pas poli de ne pas repondre aux questions. » J'ai mal. Mais je conserve mon arrogance. Je ne me plierais pas... Je frissone. Je titube. J'ai mal... ? « Et si la proie ne crie pas... Que se passe t'il? » Luka.. Arrete. J'entends en moi cette voix qui voudrait me proteger. J'espere qu'Alana, ne ressent pas tout ça... Je n'ecoute pas mes voix interieures, elles veulent mon bien et le bien, je n'aime pas. Je n'aime pas le mal non plus. Mais j'aime ce qu'elle me fait, et personne sauf elle et moi, ne le saura jamais. Point. Je trebuche. Genoux à terre. La douleur me terrasse un peu. Et je tente de me relever. Pourquoi.. ? Pourquoi fait elle ça... ? Mais surtout... Pourquoi est ce que je la laisse faire ?