Aujourd'hui tout va mal. Enfin non tout va bien je crois. Je me suis reveillée dans un lit qui n'était pas le mien.... Et je ne me suis pas envoyée en l'air pourtant. La journée est compliquée. J'en sais rien. Je suis perdue, je suis blasée. Je suis fatiguée. Jusqu'a present je croyais que... Rah. Pourquoi la vie etait si compliquée d'un coup ? Merde quoi ! Je grognais un peu, et je me levais de table. Finalement j'avais pas reussi à manger, je regardais mon plat sans vraiment manger... Blasant non ? Et du coup... Ben... Du coup voila. Je m'etais levée et je trainais dans les couloirs. Y'avait personne. Non enfin, pour le moment y'avait pas grand monde du coup... Ben voila ,c'etait pas cool. Bref ! Du coup.. Qu'est ce que je disais moi ? Ouais. Je m'etais levée de ma table et paf ! La table des Serpentard... J'ai le droit non ? Rah me regardez pas comme ça ? J'ai du men envoyer un bon tiers de toute façon alors ils me regardent pas trop mechament tant mieux. Je m'asseois a coté de Satyne. Ben... Ouais c'est un peu pour elle que je suis allée à cette table la. « Salut jolie fille. Tu vas bien ? » Oui, aussi surprenant que ça puisse paraitre... MAIS JE M'EN FICHE DE VOS MAISONS ZUT. On etait juste les meilleurs nous à Serdaigle, ça avait pas... d'interet autre que ça. Bref je disais, aussi surprenant que ça puisse paraitre l'amie la plus proche pour moi c'etait Satyne. Satyne Malefoy... Une confidente. Une amie. Quelqu'un de vital. Et franchement... Aujourd'hui. J'avais besoin de manger... euh de me confier. Pourquoi je pensais à manger moi ? Ah, parce qu'elle avait une assiete devant elle. Oups. La du coup je me mordais un peu la levre. « Hum. Je suis desolée de te deranger pendant ton repas ! Mange, mange... On parlera aprés. »

Je souriais un peu. Et je regardais les gens autour de moi. Ben... C'était la table des Serpentard quoi. Ils avaient de la chance leur salle commune etait a coté de la salle de potion... Oh... La salle de potions. Putain ,je me sentais deja mal à l'idée d'avoir cours de potions tout a l'heure. Oh mon dieu... C'était tout a l'heure. Mais comment j'avais pu faire ça moi... Roh. Et puis Kayla.. Ben elle etait pas la. Mais tant mieux... Parce que... Parce que... Je supporterais pas ça. J'en pouvais plus la. J'etais une cocotte minute en train d'exploser. Raaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh. Voila j'etais ennervée. En fait. Non. J'étais juste... PAS CONTENTE... Et perturbée... Et ... j'allais me pendre avant la fin de la journée. De preference avant le cours de potions.

Assise dans la grande salle, se forçant à avaler machinalement une tartine de pain beurrée, Satyne était pensive. Les autres Serpentards étaient soit déjà partis soit trop absorbés dans leurs conversations pour lui prêter attention. D'un côté cela n'était pas plus mal, et la jeune fille appréciait ce calme à sa juste valeur. Elle n'avait pour le moment pas la moindre envie de se glisser dans son rôle de parfaite petite peste, et était bien contente d'avoir un peu la paix. Pas qu'elle n'aime pas sa vie, elle était simplement parfois un peu trop lourde à supporter surtout le matin après une nuit d'insomnie cette fois-ci non pas du à de quelconques cauchemars mais au mal de crâne que lui avait refilé son passage dans la salle commune des Poufsouffles la veille. Oh c'était une salle commune comme les autres, le bruit et l'agitation ne la dérangeait pas vraiment. En revanche devoir se casser la tête à expliquer ses devoirs à un abruti borné jusqu'à exposer avait étrangement quelque chose de fatiguant. Soupirant longuement en se massant les tempes, réfléchissant à son planning, elle se dit que la journée risquait d'être très longue. Elle s'apprêtait à se servir un jus de citrouille lorsqu'elle sentit un mouvement en face d'elle. Priant pour que ce ne soit pas à nouveau l'un de ces élèves qui n'avaient même pas tenté d'ouvrir leurs livres de métamorphose et venaient la supplier de leur expliquer comment elle arrivait à faire disparaître sa souris sans laisser la queue derrière, elle releva lentement la tête de son assiette. Lorsque la voix de Kennedy s'éleva dans la salle, elle sentit comme un poids s'ôter de ses épaules et un sourire éclatant vint orner son visage d'ange. Sa voix laissait transparaître sa joie de la voir en cette matinée trop morose à son goût.

" Kennedy! Oui ça va, si on peut dire. Un peu mal au crâne mais ça pourrait être pire. Et toi? "

La jeune Serdaigle était plus âgée qu'elle et pas de la même maison, mais si en général Satyne faisait attention à ses fréquentation, elle faisait une exception pour cette dernière. La plupart des Serpentard avaient d'abord étés vraiment surpris de voir la doucereuse et innocente cadette des Malefoy traîner avec celle qui avait justement la plus belle réputation de traînée du château. Mais ils avaient sans doute finit par s'y faire et même si elle ne pouvait pas ignorer les bruits stupides qui couraient, elle s'était suffisamment bien débrouiller pour que personne ne se risque à venir à jaser trop fort sur elle. De toute manière, cela ne l'aurait certainement pas empêcher de fréquenter la jeune femme. Ceux qui la réduisait au simple rang de coureuse de lit n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était réellement. Finalement pas plus qu'il ne la connaissait. Et c'était très bien ainsi. Du moment qu'elles pouvaient rester ensemble. Satyne n'aurait surement pas tenu très longtemps sans craquer si sa meilleure amie n'avait pas été là et il n'y avait pas la moindre chance que sa fierté ni quoi que ce soit d'autres les séparent. Toutes les deux étaient au dessus de cela. C'était sans doute aussi pour ça que son amitié lui était si précieuse. Et puis de toute manière, Kennedy était au moins 100 fois plus intelligente que ceux qui la critiquaient en silence. Elle rit légèrement alors que celle-ci s'excusait de la déranger.

" Oh ne t'en fais pas tu ne me dérange pas du tout, je n'avais pas vraiment faim. Alors vas-y je suis toute à toi ! "

Le sourire qui éclairait sa voix et son visage était sans doute plus sincère que tous ceux qu'elle avait pu adresser aux autres dans sa vie. C'était bien simple, elle tenait à elle. Et bizarrement elle n'avait pas peur de se l'admettre. En tout cas, elle semblait si énergique ce matin qu'elle s'attendait presque à la voir exploser. Elle se demandait ce qui avait bien pu mettre son amie dans un tel état, elle qui prenait la plupart du temps les choses avec une désinvolture si unique. Il fallait vraiment que quelque chose d’exceptionnelle ce soit produit. Ce qui lorsqu'on parlait de Kennedy n'était généralement pas peu dire. sa curiosité et son inquiétude éveillée par l’attitude nerveuse de son interlocutrice elle l'interrogea du regard tout en jetant un regard autour d'elle histoire de s'assurer que les oreilles indiscrètes ne traînaient pas dans les parages. Puis avec d'un air conspirateur et rassurant elle lui souffla

" Allez raconte moi tout! Qu'est ce qui te met dans cet état? "

En deux temps, trois mouvements je m’etais retrouvée assise en face de Satyne a la table des Serpentard. J’avais bien conscience que j’étais en train de la déranger, mais bon, certaines choses n’attendaient pas. J’avais besoin de parler. Même si… J’avais promis que je ne dirais rien. Allez, j’allais pas dire de noms de toute façon. J’avais juste besoin de me confier à celle que je considérais comme ma meilleure amie. Oui, c’était étrange hein. Pas la même maison, pas la même année… M’enfin on s’était trouvées toutes les deux, et ça allait pas changer je pense. Non, pas pour le moment. Jamais. On s’entendait bien… On se ressemblait, et quand on était ensemble on n’avait pas besoin de porter ce masque qui nous caractérisait. Enfin du coup , j’étais la, assise en face d’elle, sous certains regards choqués des verts et argents. Ben… Je m’en fichais. Tout comme je me fichais des rumeurs qui courraient sur moi, ou même sur nous. C’était connu, j’avais pas le droit d’avoir une simple amie… Bon, peut être que ma réputation avait pris un sacré coup dans l’aile depuis que j’avais commencé à passer la nuit avec une personne différente chaque soir… pour penser à autre chose. Mais quand même. Ils savaient pas eux… A cause de quoi c’était du. C’était juste… Le sexe c’était un moyen d’oublier quoi. Moi qui n’aimait pas les relations sentimentales … J’avais trouvé un moyen de passer outre. En plus ça me permettait d’oublier… de une, qu’un vampire voulait ma peau et que j’avais failli mourir, de deux… Que j’étais amoureuse d’une des personnes qui comptaient le plus pour moi…. Et de trois… C’est tout en fait. Mais tout ce qui me permettait d’oublier que j’étais amoureuse de Kayla c’était bien. Surtout que… La … Ben maintenant j’allais avoir besoin d’oublier autre chose aussi… La galere !

Satyne avait l’air un peu stressée, pourtant quand elle parla, il y’avait de la joie dans ses mots… Dans ses paroles. C’était agréable. Ca faisait plaisir de savoir que ma présence faisait plaisir à quelqu’un. Je lui souriais totalement. J’avais bien fait de venir m’asseoir à sa table, j’avais bien fait de décider de venir lui parler à elle. C’est pas comme si… J’avais pu confier ce que j’allais dire à Kayla non ?

« Ca va… Un peu perturbée. Mais ça va puisque je te parle. »

J’avais toujours des jolis mots à la bouche, et une attitude un peu… charmeuse, mais c’était moi, c’était ce que j’étais comme toujours. On pouvait me lancer des blames, je m’en fichais, ça ne m’empecherait pas d’être moi…. Oui, et je réfléchissais trop la. C’était peut être les regards perçants de quelques gens à cette table ou aux autres tables qui … me perturbaient. Ou alors c’est qu’aujourd’hui j’étais pas très bien. Enfin, le premier qui nous regardait de travers Satyne et moi, je lui enfonçais la tête dans son bol de soupe et il le sentirait passer croyez moi.

La voix de Satyne me calmait pourtant, surtout quand elle me dit de lui parler. Bien sur… Elle devait se douter que quelque chose n’allait pas. C’était pas de moi de parler de moi… Et surtout de venir implorer un peu d’aide. Non, j’étais du genre fière, salope de glace la plupart du temps. Enfin voilà… Je prennais ma respiration, et je jouais un peu à faire tourner un couteau entre mes doigts. Nooon ! J’allais blesser personne promis. Un petit regard aux alentours… Okay, il n’y’avait pas d’oreilles indiscrètes.

« J’ai passé la nuit avec quelqu’un… » Bon… La, il allait falloir que j’explicite non… ? Je respirais un peu. Peur. Je veux pas. J’ai peur de m’avouer des choses aussi… M’enfin, pas le choix non. « Et je veux dire… Juste passé la nuit quoi… Du genre, dormir dans ses bras, et me réveiller sous son regard aimant. Pas de sexe, pas de… Enfin voilà quoi. » Je rosissais un peu. Je parlais à voix basse, je ne voulais pas qu’on nous entende, et je ne pouvais pas m’empecher de regarder un peu vers la salle des profs. Je lui avais promis de rien dire. Je ne dirais pas son nom. Promis. « Je crois que je lui plais… Tu vois. Et elle me plait aussi.. Enfin c’est peut être un peu plus que ça … Mais, enfin à coté de ça il y’a Kayla quoi… Tout est bon pour l’oublier mais…. » Rah je parlais trop, et je crois que je me perdais. M’enfin elle me comprendrait. Je crois. Satyne était une des seules au courant de mon obsession pour mon amie Serdaigle…. Obsession…. Amoureuse bien sur. Kayla jusqu'à présent avait été la seule personne au monde pour qui j’avais ressenti quelque chose d’autre que de l’attraction physique. Je soupirais. Il y’avait une suite a mon problème en plus. Je posais le couteau avec le quel je jouais, et je regardais mon amie, droit dans les yeux.

« En plus… Cette personne… N’est pas un eleve. »

La bombe… était lâchée… je crois. Maintenant a elle de voir ce qu'elle comprennait de ma phrase. Genre... Ca pouvait être plein de choses non... ? Un ... etranger rencontré à Pré Au Lard ? Ca ne voulait pas forcement dire que c'était un prof.... Hein ?

Voyant à travers son regard et son silence le conflit intérieur qui se disputait dans l'esprit de son amie, elle décida de ne pas trop la fixer histoire de la laisser rassembler tranquillement ses idées. Elle n'aimait pas mettre la pression aux autres, surtout pas à Kennedy. Faisant machinalement tourner sa fourchette entre ses doigts, elle grignota au passage les derniers morceaux de son omelette et jeta à nouveau un coup d'oeil autour d'elle. Certains se détournèrent précipitamment. Loin de l'étonner cela l'amusa même plutôt. De toute façon, ils savaient parfaitement que le mieux pour leur santé était de leur ficher la paix. Ces idiots n'avaient aucune idée de ce qu'elles étaient vraiment toutes les deux. Et c'était parfait comme ça. Elle ne se souvenait même plus exactement depuis quand est ce que leur amitié avait commencé, ni de comment elle avait pu devenir aussi forte. Elle avait l'impression de l'avoir toujours connue., être avec elle lui était devenu si naturel avec le temps qu'elle ne parvenait pas à s'imaginer une vie sans Kennedy. Celle-ci aurait été si fade et si vide, si pesante. Toutes les deux avaient beau se côtoyer depuis plusieurs années, elle ne se rappelait pas s'être jamais disputé avec elle non plus. En vérité, elle se disait parfois que ce lien entre elles était presque trop profond pour être normal. Même s'il ne lui en était pas moins infiniment précieux.

Elle fronça un peu plus les sourcils lorsque son regard croisa à nouveau celui troublé de Kennedy. Elle connaissait cet air perdu et confus qu'elle abordait parfois et qu'elle détestait particulièrement. Ce visage là lui donnait simplement envie de faire du mal à tous ceux qui pouvaient lui causer du chagrin et de la serrer fort dans ses bras pour effacer toute sa détresse. Malheureusement les choses n'étaient jamais aussi simples. Prenant son mal en patience, elle adoucit son propre regard. La jeune sorcière n'avait pas besoin de sa colère mais de son soutient alors mieux valait prendre son mal en patience. De toute manière, la serdaigle avait toujours été ainsi. Elle ne parlait que lorsqu'elle le souhaitait et pas avant. Un peu comme elle d'ailleurs. Elle la sentit hésiter, l'observa regarder autour d'elle sans broncher, constatant que quelque chose n'allait vraiment pas. Kennedy prêtait rarement attention à ce que l'on pouvait penser d'elle. Cela ne faisait que lui confirmer qu'elle comptait aborder un sujet particulièrement délicat pour elle.

« J’ai passé la nuit avec quelqu’un… »

Satyne haussa un sourcil, amusée et surprise à la fois. Bien sur ce genre de choses étaient certainement d'une importance primordiale dans la vie de beaucoup d'élèves de l'école, mais, disons que de la part de Kennedy, ce genre d'annonce était plutôt quelque chose de quotidien qui ne la gênait pas du tout. L'interrogeant silencieusement du regard, elle attendit patiemment qu'elle poursuive, ce qu'elle fit en rougissant. Son expression curieuse s'évanouit rapidement pour se changer en un air de plus en plus interdit à mesure qu'elle lui expliquait sa situation en baissant la voix comme pour dissimuler sa honte. Elle ne pouvait pas nier que sa déclaration l'avait prise de court. La jeune femme avait souvent des aventures, elle les enchaînait sans relâche, mais avec elle, tout le monde savait qu'il ne fallait pas espérer autre chose que du sexe. Bien que Kayla soit l'une des rare exception à cette règle, elle n'aurait certainement pas pu deviner que son amie partagerai une part de son coeur avec une autre personne, surtout pas avec tout le mal qu'elle s'était donné pour essayer d'oublier cette dernière...

Elle la dévisagea longuement inquiète et pas vraiment certaine de la meilleure façon de réagir. En tant qu'amie elle aurait certainement du lui dire combien se plonger dans quelque chose comme ça après la façon dont son histoire avec Kayla l'avait terrassée ne pouvait être qu'une mauvaise idée, la réprimander, l'empêcher de se faire du mal. C'est ce qu'une bonne amie aurait fait. Seulement elle était plus que son amie, avant tout, elle la comprenait. Et au fond d'elle quelque chose lui disait que cette histoire était peut-être la seule chance de son amie de pouvoir vraiment guérir. Parce qu'elle allait mal. Elle allait toujours mal, elle en avait conscience. Satyne pouvait peut-être l'aider à rendre les jours plus supportables, la faire sourire et éloigner un peu l'ombre dans ses yeux, mais elle ne pourrai jamais vraiment l'aider à refermer ses véritables blessures. Le regard emplie d'angoisse et d'hésitation, elle se mordilla nerveusement la lèvre. Puis d'une voix mesuré, elle lui dit

" Mhm... je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Pour toi je veux dire. Enfin..."

Elle hésita à poursuivre, sachant que ses mots réveilleraient d'anciennes douleurs chez son amie. Pourtant elle n'avait pas vraiment d'autre choix. Elle lui adressa un regard embarrassé et lui murmura un peu timidement.

" C'est juste que...tu sais déjà ce que je pense toi et Kayla. Tu te fais beaucoup de mal pour elle, alors c'est peut-être l'occasion...de passer à autre chose? Si ça pouvait de rendre un peu plus heureuse, ça vaudrai le coup tu ne croit pas? "

Avant qu'elle puisse ajouter quoi que ce soit, Kennedy posa son couteau et ancra son regard au sien. Le silence s'étira un moment avant qu'elle ne le brise.

« En plus… Cette personne… N’est pas un eleve. »

Satyne manqua d'avaler sa salive de travers. Décidément, elle allait de surprises en surprise ce matin. Bien que pour le coup, il s'agisse plutôt d'une mauvaise surprise. Il fallait vraiment que cette fille se fourre dans des situations impossibles. Elle venait même à se demander si elle ne le faisait pas exprès. Inspirant à fond elle trébucha sur ses mots

"Attend tu..."

Se rapprochant encore un peu plus d'elle pour être absolument certaine de ne pas être épiée, elle reprit

" Tu veux dire que tu as dormis avec un Prof? "

Dans un sens, elle espérait avoir mal compris la phrase de son amie. Pas que ce soit la première chose totalement hallucinante qu'elle lui raconte, mais tomber amoureuse d'un prof entrait certainement facilement dans le top 5 des ses plus incroyables "exploits". Et probablement aussi dans celui de ceux qui finiraient le plus mal. Refoulant au mieux la panique qui menaçait de l'envahir, elle tenta d'imaginer de qui il pouvait bien s'agir. Le premier qui lui vint en tête fut Eliott, et cette idée lui glaça le sang. Elle tenta mentalement de se convaincre que c'était impossible, elle savait qu'elle avait partagé quelques nuits avec lui, mais ça ne pouvait pas être allé plus loin, elle était persuadé que leur professeur de métamorphose n'était pas du genre à inviter une élève à simplement dormir dans son lit. Non définitivement ça ne collait pas. C'était si étrange d'imaginer se professeur sous cet angle qu'elle avait du mal à se concentrer. Elle baissa rapidement les bras. C'était inutile, elle ne devinerai pas. A la fois curieuse et effrayée par la réponse qu'elle allait lui donner elle lui demanda, le souffle encore court.

" On peut savoir de qui il s'agit? "

Kennedy. Kennedy… Kennedy Aether Selwyn ! Pourquoi t’es dans cet état ? Je me pose encore la question ? C’est quoi mon soucis la maintenant ? Et où je suis ? Pourquoi je ne suis pas restée dans la chambre de Lexie ce matin ? J’aurais du lui dire de me faire un mot pour la journée, et je serais restée blottie dans ses draps, dans une vieille chemise à elle, en serrant un oreiller sur le quel il y’aurait son odeur. Bien sur… Pour ça il aurait peut être fallu que j’accepte de tomber amoureuse d’elle, que nous soyons un couple, que… Mais non. Moi je préférais la difficulté n’est ce pas ? Alors on en était où ? J’étais amoureuse de Kayla, qui était mon amie depuis la première année, et dont j’avais découvert le secret récemment… C’était bien, c’était au même moment où elle avait découvert mon secret à moi. Non, pas l’histoire de la morsure, la vampire tout ça… ça aussi remarque, mais le secret que je n’aurais jamais voulu qu’elle sache. Mes sentiments pour elle. Elle… l’avait plutôt bien pris. Enfin, je pense. Elle n’était pas partie en courant, et elle continuait de me parler. Mais je sais que ça l’avait perturbée, et moi… Je continuais a coucher à droite et a gauche, je continuais à jouer les trainées parce que justement, je ne savais pas quoi faire d’autre. Je ne faisais pas les relations amoureuses. Je savais pas faire. Et ça n’allait pas commencer maintenant. Jamais. Je suis volage. Du genre à butiner partout. Mais je ne suis pas infidèle…. Parce que je ne promets rien à personne. Je suis juste.. indécise. Et je prends, et je donne. Une nuit, quelques gestes et c’etait fini. Les gens étaient contents. J’étais contente. Ce n’étaient que des visages sans noms, et ça n’allait pas plus mal comme ça. Le sexe était un moyen de détente. Pour oublier que ça m’arrivait à moi aussi de tomber amoureuse Ca m’etait arrivé. Et ça m’arrivait encore. A part que la, avec Lexie c’était tout autre chose qu’avec Kayla…. C’était si compliqué. Je prennais ma tête entre mes mains, et j’avais envie de me taper fort, très fort, contre un mur, contre quelque chose de dur… Me coincer dans la portière d’une voiture et claquer très fort. Ça aurait été la fin des soucis non… ? Enfin, je ne pouvais pas non plus, notament à cause de la fille en face de moi. Puis il y’avait Jérémy aussi. Bref. J’étais bien entourée, et ça m’aidait à continuer…

Ouais. Normalement ça aurait du. La simple pensée de mes meilleurs amis, m’apportait le sourire en général…. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui j’avais trop de choses à penser, surtout que dans 3 heures j’avais un cours de potions, et que franchement… Alors franchement, j’avais aucune idée de comment il allait se passer, aucune idée de comment j’allais pouvoir réagir. J’avais besoin d’aide. Bon j’aurais pu parler à Jérémy, mais c’était un homme, et je me voyais mal lui expliquer ça, j’allais pas non plus parler à Kayla quoi… Du coup j’avais parlé a Satyne. Ben, elle était un peu plus jeune que moi, mais ça voulait pas dire qu’elle était con quoi … ? Genre dans une dizaine d’année tout le monde s’en foutra que ma meilleure amie ait un ou deux ans de moins que moi, pourquoi ça importait maintenant ? Elle était juste une des personnes les plus importantes dans mon monde… C’est tout. Elle aurait pu avoir 45 ans, ressembler a un vieil hippopotame ça aurait été pareil. Ça se contrôle pas. Heureusement cela dit, c’était pas le cas. Je n’avais donc pas tardé a lui avouer mon soucis, j’avais passé la nuit avec quelqu’un. Bon. Elle me regardait comme si j’avais un troisième sein qui avait poussé, alors j’explicitais d’avantage. Oui, j’avais passé la nuit avec quelqu’un, et non, je n’avais pas couché avec la dite personne. Au contraire, ça avait même était la meilleure nuit de ma vie. Bref. Ayant laché un morceau du poisson à Satyne, je ne pouvais que lui dire la suite, à quel point j’avais l’impression que la personne avec qui j’avais dormi tenait à moi, et puis le fait que c’était… pas uniquement physique, c’était agréable, c’était… Ben, ouais, agréable. J’avais aimé cette nuit, et je savais que j’aurais bien envie de reccomencer. Mais qu’est ce que c’était… ? J’avais besoin de parler à Satyne, d’entendre peut être un avis raisonnable sur la question. Quand il s’agissait de ce domaine trop fragile appelé les sentiments, les relations, toutes ces choses la, je ne pouvais pas me faire uniquement confiance.

J’écoutais Satyne avec attention. Non, elle, elle ne pensait pas que c’était une mauvaise chose, après tout, elle savait combien je souffrais de mon amour à sens unique pour Kayla. Et je savais qu’a ses yeux tous les moyens seraient bon. Il fallait que j’oublie ma brunette… A part que c’était pas facile. Kayla. N’étais pas seulement une fille. C’était une amie proche, quelqu’un a qui je tenais. Je voulais pas casser notre amitié parce que j’étais pas capable de passer outre le fait que j’avais des sentiments pour elle. C’était bordélique tout ça. Heureusement que j’avais quelqu’un à qui en parler.

Satyne me proposait donc d’essayer de passer a autre chose et d’être heureuse. Facile à dire ma belle. J’ai passé des années à pas savoir ce que c’était l’amour, puis, quand j’ai découvert ce que c’était, j’ai jamais pu l’experimenter et maintenant… ? J’ai une chose à dire. Le bonheur c’est malheureux. Enfin, je haussais un peu les epaules en souriant, et en murmurant à demi… un « moui tu as raison » un peu etouffé. Je savais au fond de moi qu’elle avait raison. Que c’etait la bonne chose à faire. Mais est ce que c’était juste… ? Je me mordais un peu la lèvre. « Est ce que… Est ce que c’est juste ? Si je m’attache à quelqu’un pour oublier Kayla, est ce que c’est juste pour la personne ? Comment je peux savoir si de ma part c’est sincère ? » Le voilà le soucis aussi ? Est ce que j’étais prete à continuer dans mon égoïsme et a m’attacher à quelqu’un, juste pour arrêter de souffrir ? Je ne … savais pas du tout.

Et si il n’y’avait que ça encore… Mais non, il fallait que j’ouvre la bouche pour lui préciser que ce n’était pas une eleve. Ou un eleve, pour ce que ça comptait. Ca… ça l’avait pris au dépourvu aussi, et elle semblait butter avec les mots. Pourtant c’était sorti. J’avais dormi avec un prof. Oui. Elle avait visé juste. Ok, oui, pourquoi pas… Maintenant elle devait être en train de se demander qui c’etait. Et meme si je mourais d’envie de lui dire, pour lui dire à quel point elle était belle, à quel point elle était douce, a quel point elle avait été adorable cette nuit… J’avais promis de ne rien dire. Alors je me contentais de sourire un peu. Tout doucement. « Je ne peux pas te le dire… » Bien sur elle m’avait posé la question. Et … peut êrte plus tard. Quand tout serait clair, nous… Enfin, peut être. Peut être que de toute façon il n’y’aurait jamais rien de plus à dire. Je savais même pas de quoi cette après midi était faite… Non… Pour tout dire, je soupirais longuement. « Elle m’a fait promettre de ne rien dire. » Premier faux mouvement de ma langue, ça réduisait son champs d’investigation… Le professeur mystère était une femme. Heureusement pour moi. Elle ne devinerait jamais. Cela dit… Si elle devinait, c’était pas vraiment comme si je lui avais dis non ?

« Est ce que… Est ce que c’est juste ? Si je m’attache à quelqu’un pour oublier Kayla, est ce que c’est juste pour la personne ? Comment je peux savoir si de ma part c’est sincère ? »

Satyne baissa le regard et se mordit nerveusement la lèvre. Elle ne savait pas vraiment comment répondre à son amie, tout simplement parce que si elle avait eu l'occasion de voir pas mal d'histoires de coeur autour d'elle, elle n'avait pas la moindre expérience personnelle au niveau des sentiments. Elle savait bien que son amie était perdue et qu'elle aurait eu besoin de ses conseils. Pourtant elle ignorait tout simplement quoi lui dire. Satyne n'était pas vraiment celle à qui il fallait parler de sincérité après tout. Tout le monde le savait bien. Peut-être l'amour était-il même quelque chose d'encore plus délicat à aborder pour elle. La jeune femme pouvait tout au plus lui parler de ce qu'elle avait entendu, de ce qui lui paraissait logique ou raisonnable, c'était simple. Mais elle n'avait déjà que trop constaté que lorsque les gens aimaient, suivre la logique était rarement la meilleur chose à faire. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle s'était toujours refusée à aimer. L'amour était une voie qui ne pouvait que vous pousser que sur le mauvais chemin et essayer de lui parler avec la raison ne pourrai que rendre Kennedy malheureuse. Elle avait beau détester l'idée de voir son amie accrochée à ce sentiment trop fort et trop ravageur, elle savait que raisonner sur ses propres conviction ne ferait que la heurter d'avantage. Le moins qu'elle pouvait encore faire était d'être honnête avec elle. Et c'était déjà beaucoup pour la Serpentarde. Mais c'était de Kennedy qu'il était question après tout, pas de n'importe qui, elle lui devait bien ça. Dans un rire un peu désabusé ou pointait un zeste de tristesse elle lui avoua

« Tu sais, je ne suis vraiment pas sur de pouvoir te répondre. Moi encore moins que les autres. La sincérité c'est pas quelque chose de naturel pour moi. Et l'amour encore moins...»

Ajouta t'elle avec un rire un rien cynique. Malheureusement, elle ne pouvait pas grand chose pour elle. Elle espérait simplement qu'elle ne s'était pas encore fourrée dans une galère 10 fois trop grande pour elle, bien qu'elle ai le vague pressentiment que les choses allaient très vite tourner au vinaigre. De toute manière, quelque soit le choix qu'elle fasse, une chose était certaine Satyne serait là pour couvrir ses arrières et la soutenir. Elle la regarda hésiter, visiblement en plein combat intérieur avec compassion. Elle n'aimait vraiment pas la voir aussi perdue et tourmentée. Encore moins aussi fragile que lorsqu'elle lui souffla qu'elle ne pouvait rien dire. Elle ne s'habituait pas à voir Kennedy fragile. Et pourtant, elle mieux que personne savait combien elle pouvait l'être. Exactement comme elle l'était elle même. Lui adressant un sourire rassurant et un regard profond, la jeune Serpentarde lui pris doucement la main et serra sa paume chaude dans la sienne, comme pour l’appaires, la rassurer, et éloigner ses ennuis pour un instant.

« Je comprend ne t'en fais pas. Quoi qu'il arrive tu sais que je suis là! »

« Elle m’a fait promettre de ne rien dire. »

Laissa t'elle échapper avant de se mordre la langue. Satyne fronça les sourcils, pensive. Alors elle avait raison c'était bien un de leur professeur. Ou plutôt une de leur professeur. Elle en fit mentalement la liste. Il y avait Alice, la directrice bizarre des pouffy, mais quelque chose lui disait que ça n'était pas d'elle qu'il s'agissait restaient Alana, Mégane et la directrice des gryffondor... Elle jeta un regard à la table des professeurs. La plupart étaient déjà partis mais il en restaient encore quelques uns. Laissant sont intuition et sa certitude que son amie cherchait à lui faire deviner de qui il s'agissait parler, elle la fixa dans les yeux et murmura avec une gravité

« Dit moi que ce n'est pas le directrice des Griffy? ... »

Et avant même que son amie ouvre la bouche, elle su qu'elle avait taper juste. Malgré tout assez abasourdie par la révélation, elle essaya de se figurer son amie en couple avec leur professeur de potion. C'était une idée franchement dépaysante, totalement inattendu, mais finalement pas si étrange qu'elle l'aurait imaginé. D'autant plus que c'était l'une des profs qu'elle appréciait le plus dans l'école si on exceptait le fait qu'elle était la dirigeante de la maison adverse. Sans vraiment savoir l'expliquer, elle comprenait assez bien comment elles avaient pu en arriver là. Même si ça ne l'aidait pas à résoudre la situation de son amie. De plus en plus curieuse, et inquiète, elle lui demanda à voix encore plus basse

« Et tu lui a parlé depuis? »

Au fond, la question que j’aurais vraiment du poser à Satyne, la question qui me brulait les lèvres et que je n’osais pas dire… J’attendrais un peu plus tard pour la poser. J’avais touché un point sensible en parlant de sincérité. Bien sur… Je connaissais un peu l’histoire de Satyne, et elle … Enfin je voyais ce qu’elle voulait dire quand elle disait que la sincérité … Enfin voilà quoi. Je l’avais peut être un peu mise mal à l’aise, mais une chose était sure, je me ferais pardonner. Mille fois pardonner pour tout ça. Parce que j’étais peut être géniale, et tout. Mais j’étais une amie horrible dans le sens, ou je me foutais toujours dans des emmerdes trop grosses pour moi. J’étais une sorte de boulet, d’aimant à soucis… a problèmes, et mon cœur était en miettes. Heureusement pour moi, elle me le recollait bien souvent. Enfin… Cela dit, ça devait être vraiment pesant pour elle. Doucement je lui demandais en me mordant la lèvre inferieure – grand signe de stress pour moi. « Tu… ne m’en veux pas trop d’avoir derangé ton repas ? » Non mais sincèrement, quel genre d’amie est ce que j’étais ? Satyne. Je suis désolée. Je me ferais pardonner. Promis. Promis. Promis. Je t’acheterais des cadeaux, je te ferais des câlins, et je … ferais tout ce que tu voudra. Genre tes devoirs. Ouais ok, je partais dans un gros delire, mais j’étais juste… en miettes à l’interieur. Et les sourires que je lui lançais étaient certes sincères, mais ils étaient fatigués. J’étais fatiguée de sourire, j’étais fatiguée de réfléchir et de me battre à l’interieur de moi même. Je n’en pouvais plus. Trop de réflexions, de pensées. Trop de choses en somme. Je récupérais le couteau que j’avais laissé tomber et je reccomencais à jouer avec. C’était un sale tic, donc je ne me défaisais pas. Je n’y arrivais pas. J’avais besoin que mes mains soient en constant mouvement. J’étais une fille stressée qui essayait de paraître calme en général. Mais la… J’étais juste la fille stressée. La froide et calme Kennedy était ensevelie sous les rides d’inquietude. Elle reviendrait plus tard. Probablement après le cours de potion. Oui, ça irait mieux après ça.

« Je sais que ce n’est pas ton truc. Je suis désolée de t’embeter avec ça. » J’etais vraiment. Sincerement désolée. Je lui lançais un grand sourire, et je restais immobile un instant. Il allait vraiment falloir que je lui dise qui cétait n’est ce pas ? Je ne pouvais pas m’en sortir avec une maigre pirouette. Non, il faudrait que je lui avoue… C’était bien parti elle avait déjà deviné que c’était une professeur. J’avais peur qu’elle me dise « Mademoiselle Miller ? » a n’importe quel moment. Non, c’était quelque chose que je ne pouvais pas dire. Meme à ma meilleure amie. Et pourtant je ne pouvais pas lui mentir. J’étais dans une galere pas possible. Une vrai… horreur. Bien entendu Satyne comprenait que je ne puisse pas lui dire. C’est la que j’avais fais le lapsus qui allait causer ma perte, j’avais avoué à demi mot que c’était une professeur de sexe féminin… Bien sur, maintenant il allait être facile de trouver qui c’était. Ce n’était pas le genre d’Alana d’être … proche proche de ses eleves comme ça. La prof d’Astronomie, je ne la connaissais meme pas… Notre directrice… EURK. Je ne voulais pas y penser. Au fond il n’en rester que deux, et j’esperais qu’elle pense que c’était Alice. Le soucis était la… Si ça avait été Alice, ça n’aurait pas été un problème. Parce qu’Alice Hudson ne connaissait pas la définition du mot fidélité. Parce qu’elle s’en fichait elle, que j’aille raconter à tout va que j’avais passé la nuit dans son bureau. Et surtout… Parce qu’Alice ne passait pas ses nuits, à juste dormir en serrant quelqu’un dans ses bras. Aye. Je m’étais mordue la langue tellement fort que je sentais le gout de mon sang dans la bouche… Eurk. Le sang… Je. J’avais un soucis avec le sang moi. Pas comme Nolan. Je ne violais pas les gens qui saignaient. Au contraire, le sang me dérangeait. Ca me faisait penser aux vampires et… Enfin voilà. Il fallut qu’elle prononce la phrase que je redoutais.

« Dit moi que ce n'est pas le directrice des Griffy? ... »

Je me figeais un moment, satisfaite du fait que personne ne nous avait entendu parler, en même temps l’heure avait avancée et il n’y’avait plus personne autour de nous… Pas dans la proximité immédiate en tout cas. Les gens étaient pressés de profiter de leurs heures de temps libres, si minimes soient elles. Benis soient ils. Nous étions tranquilles, loin de toutes oreilles indiscrète. Une ombre dans mon regard. Je savais qu’elle avait compris. Je n’avais pas besoin de rajouter quelque chose. Je me contentais de la regarder en me mordant un peu la lèvre, lançant un regard vers la table des profs, de la quelle Lexie justement, était en train de partir. Elle était… Belle. Malgré moi je lui addressais un sourire léger. Je ne… Je ne voulais pas qu’elle se fasse de fausses idées. Oui mais voilà, le fait était la. Ces idées n’etaient pas nécessairement fausses. A nouveau, Satyne me tira de mes pensées. Lui avais-je parlé depuis… ? Je baissais les yeux.

« Pas depuis que j’ai quitté sa chambre… » Je devais continuer n’est ce pas ? Je prennais un peu ma respiration, et je continuais. « J’ai un cours de potions dans 3 heures… » Et j’apprehende. C’est logique non… ? « J’hésite à ne pas y’aller… » Kennedy… la bonne eleve, manquait rarement des cours. Et pourtant, ça m’arrivait. Les lendemains de soirées arrosées, les trucs comme ça. Mais aujourd’hui tout le monde m’avait vu en forme. Et en plus, j’étais sure qu’elle serait blessée si je n’y allais pas non…

Je laissais échapper un long soupire. Et la question qui hantait mon esprit sortit enfin. « Tu crois que c’est possible toi, d’aimer deux personnes à la fois ? »