Je tournais en rond, j’étais nerveuse. Cela devait faire plus d’un mois que je n’avais pas vu Kennedy. En fait, oui, je l’avais vu dans mes cours de potions, mais le temps des fêtes avaient tellement été débordant de travail et famille et cadeaux et tout, nous n’avions pas pu se voir. J’étais dans mon bureau, je regardais par la fenêtre. La neige tombait, de gros flocons en fait pour faire changement. C’était beau, c’était magnifique. Je décidai de prendre ma cape noire, la mise sur mes épaules en mettant mon capuchon par-dessus ma tête. Je montai les escaliers étant dans les cachots et je sortis dehors. Il devait être environ 16h. Mon dernier cours avait finit vers les 15h. Si quelqu’un regardait par la fenêtre à l’ instant où je sortais dehors, il aurait pu croire qu’un mangemort était juste là. Vive les capes noires! Enfin bref, je devais me changer les idées, me promener. C’était impossible, je ne pouvais pas continuer à voir une élève. Si je me faisais prendre, ça en était finit pour moi. Dès que je la voyais, tout mon doute s’en allait. Par contre, lorsque j’étais seule, toutes ces questions me revenaient et me hantaient. Je marchais, je n’arrêtais pas de marcher. Cependant, je m’arrêtai devant le lac. Voyant la neige qui tombait, j’eus un sourire en coin. C’était magnifique. J’entendis quelqu’un arriver à mes côtés. Lorsque je me retourner, je vis Minerva.

« Tu parais préoccupée Lexie, je me trompe? »

Je figeai. Est-ce que cela paraissait autant? Elle avait du me voir sortir du château. À mes souvenirs, lorsque j’étais moi-même élève, je faisais la même chose lorsque j’avais quelque chose en tête. Je sortais avec ma cape, seule et je me dirigeais au lac. Minerva avait été comme une mère pour moi. Elle s’inquiétait toujours pour moi. J’eus un sourire.

« Vous me connaissez trop Minerva. Ça va aller, juste une période de l’année ou toutes mes pensées viennent à des conclusions pour le début d’année. »

Je lui souris et resta la, en silence en sa compagnie. Alors que nous nous en retournions au château après une vingtaine de minutes, je souhaitai une bonne soirée à Minerva et continuai ma route vers ma classe. Si seulement quelqu’un pourrait m’aider à trouver une solution. Je devais tout arrêter, par logique, pour ma carrière, pour elle. Elle méritait bien mieux que moi. Cependant, une partie de moi ne voulait pas la lâcher. J’entrai dans ma classe et à mesure que j’avançais, je fermai les fenêtres à l’aide de ma baguette. Je montai les escaliers qui menaient à mon bureau. Alors que je m’apprêtais à barrer la porte de la classe de loin, j’entendis des pas entrer dans la classe. Je serrai les dents. Ne me dis pas qu’un élève venait me voir concernant un cours, je n’étais pas d’humeur. Je sortis de ma classe et m’exprima assez stricte.

« Si c’est pour une question, revenez… »

Je m’arrêtai net. Le visage que j’aperçu était probablement le dernier auquel je m’attendais voir. Je restai là sans bouger, sans mot. Je ne savais que dire et cette situation était…comment dire, inexplicable. Je la regardais, elle et son visage parfait.

Une journée. Encore une journée. Je suis blasée. Il s'est passé tellement de choses. Lexie. Kayla. Noël. Ce bal stupide. Heureusement que je m'etais enfui... Avant de tuer quelqu'un. Heureusement qu'il y'avait eu Jeremy et Satyne. Et puis mon entrevue avec Stan. Et puis j'étais decidé à n'être pour Kayla qu'une amie. Ça ne pouvait pas faire de mal je crois. De toute façon elle avait Alex. Je crois que c'était clair. Depuis leur baiser... Enfin qu'importait. De toute façon je... J'étais obnubilée par les yeux verts de la professeur de potions. A qui je n'avais plus parlé depuis plus d'un mois. Bien sur, il y'avait eu les reponses banales en cours. Les bonjour madame, au revoir miss Selywn. Mais voila. Il n'y'avait rien eu de plus. Au fond, elle avait du penser que c'était une erreur, et pour une fois... de plus dans ma vie, j'étais lache. Je n'allais pas la voir parce que j'avais peur des reponses qu'elle aurait pu donner à mes questions.

Ce qui ... N'étais pas de moi. Vraiment pas. Et du coup, depuis plus d'un mois... Ou plutot depuis le bal de Noël, que j'aurais preferé passer dans ses bras plutot qu'autre chose... Je tournais en rond comme un lion en cage. J'étais detestable. Presque pire que Preston. Je dis presque parce que depuis qu'il a quitté Roxanne c'est pas possible d'être pire que lui.

Bon allez. Je ferme mon bouquin precipitament. En plus je ne comprends rien au devoir de potion alors ça va me donner une excuse. Et j'attrape une veste. Mon sac. Et je cours vers les sous sols. Le bureau de Mlle Miller. La salle de cours. J'en sais rien. Je sais juste que j'ignore les gens qui me regardent un peu mechament, je les bouscules et j'arrive enfin la ou je veux arriver. Je ne tape même pas, je rentre. Elle ne doit pas avoir de cours à cette heure ci. Et je suis acceuillie par une phrase assez seche qui visiblement n'était pas pour moi, vu l'air surpris sur son visage. Allez Kennedy, sois courageuse. Je prend mon souffle. Je respire. Et je parle. D'une traite.

« Professeur Miller. J'ai... effectivement des questions à vous poser. Mais je ne voulais pas vous deranger. Je peux revenir plus tard si vous voulez. »

J'ai... Aucune envie de ça. A vrai dire, je n'aurais qu'une envie c'est me jeter dans ses bras et l'embrasser. Ce qui est étrange non... ? C'est pas vraiment de ... Je sais plus où j'en suis merde.

Kennedy était devant moi, maintenant, à cet instant. Qu’est-ce qu’elle faisait là? Vraiment? Il fallait qu’elle se pointe en cette journée de questions sans réponses! Je la regardais me dire qu’elle avait des questions sur le travail de potion que j’avais donné un peu plus tôt dans la semaine. Je devais avouer que j’y avais été un peu fort avec un sujet assez complexe. Sans parler, je lui fis signe de me suivre dans mon bureau. Je lui montrai la chaise devant mon bureau avec ma main pour l’inviter à s’asseoir, puis j’allai vers la fenêtre. Regardant dehors, j’essayai tant bien que mal de rester professionnelle. Après tout, j’étais son professeur et elle m’avait appelée professeur Miller après tout. Je croisai mes mains derrière mon dos, regardant les nuages envahir le ciel.

« Que puis-je faire pour vous Miss Selwyn? »

Est-ce que je venais vraiment de lui parler comme si ce n’était qu’une élève comme une autre? Oui, la raison? J’étais indécise, je ne savais pas ce qu’elle voulait de moi et je ne savais pas ce que je m’attendais d’elle. J’étais très confuse. Je ne m’étais même pas retourné pour la regarder. Sauvage de ma part? Probablement. J’étais froide aujourd’hui, j’étais comme ça un point c’est tout. Fallait s’y faire quoi! Cependant, c’était Kennedy. Je me retournai et la regarda droit dans les yeux. Elle était si belle. Non, Lexie, arrête ça tout de suite. Elle est une élève, UNE élève, qui te demandait de l’aide en potion, tu sais, le cours que TU enseignes? C’est comme si une mini Lexie était à l’intérieur de sa tête et lui parlait. Je soupirai et alla m’asseoir l’autre côté du bureau.

« Pardonne moi, Kennedy, ce n’est pas une bonne journée. Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans le travail? »

J’affichai un petit sourire gênée. Je voulais l’aider. Je voulais vraiment. Après tout, je voulais qu’elle réussisse! Elle est intelligente et talentueuse, dans…plusieurs départements. Non arrête de penser à ça Lexie!!! La soirée et matinée que j’avais passée avec elle revint dans ma mémoire. Cela avait été superbe, même trop confortable. Cette journée paraissait si loin à présent. Le temps des fêtes avait passé depuis, elle avait probablement trouvé d’autres personnes plus jeune, mieux pour elle. Moi? J’avais eu mon amusement aussi, mais bon, je ne voulais pas penser à cela.

J'étais face à elle... Je n'arrivais pas à croire que j'avais enfin eu le courage de venir. Mais voila. Je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle soit aussi froide. A vrai dire je ne sais pas ce a quoi je m'etais attendu. Est ce que je m'étais attendu à ce qu'elle me plaque contre la porte pour m'embrasser... ? Et bien a vrai dire j'aurais preferé. Mais elle etait froide et professionnelle, et je devais rester froide. Pour ne pas lui montrer que ça m'affectait. Ok. J'avais un gros égo. Peut être. En tout cas je m'asseyais sur la chaise qu'elle me montrait et je regardais son bureau autour de nous. Devant moi des devoirs de potions, et d'autres choses du genre... Alors je ne disais rien. Je ne savais pas quoi lui dire. Certes ce devoir de potion était complexe, mais en m'y plongeant deux minutes je sortirais le soucis. Non... Le vrai soucis c'etait... Elle. Je ne savais pas vraiment comment lui dire. Du coup j'attendais qu'elle reprenne la parole. Et a ma surprise elle s'excusait. En m'appelant Kennedy. C'était de suite plus... Agreable comme façon de me parler. Je souriais un peu. Finalement tout n'etait peut être pas perdu.

« Ce n'est pas vraiment avec le devoir que j'ai un soucis Lexie.» Elle m'avait appelé par mon prénom, je lui rendais la pareille. Aprés tout. Nous ... avions été proche, peut être que dans le privé nous pouvions continuer à nous appeler par nos prenoms non... ? Au diable les protocoles quand il n'y'avait personne. « Bon enfin... Oui j'ai un soucis avec le devoir... Je n'arrive pas à m'y concentrer. Parce que je vois ton visage sur mon parchemin. Et ça me rappelle que tu m'ignore.. » Je m'etais levée, et a mon tour je marchais vers la fenetre. Regardant le parc. Histoire de ne pas croiser ses yeux . « Est ce que j'ai fais quelque chose de mal ? Si c'est le cas... Tu peux me le dire.. » J'aimais pas ça. J'étais faible. J'avais jamais été faible comme ça. Comme quoi... Avoir un coeur c'est une sacré faiblesse.

« Tu sais.. Je croyais, enfin je veux dire. Je croyais qu'on avait un truc de special. Mais j'ai du me tromper. J'et..Enfin, non je comprends. J'ai 17 ans, tu es professeur. Il y'a forcement d'autres gens. Je... J'aurais pas du venir te deranger. Je deposerai le devoir de potion sur ton bureau vendredi.. » Et sur ce je commençais à me diriger vers la porte. Bravo Kennedy. J'avais tout dit ce que j'avais a dire. Et je ne voulais pas la regarder de peur de... me montrer trop sentimentale.

Je savais au départ qu’elle ne serait pas venue me voir tout simplement pour un devoir de potion. La conversation dont j’avais peur d’y penser arrivait déjà. Un peu plus tôt que prévu, je devais l’avouer. Un peu après cette pensée, je l’entendis me dire ce que je craignais, qu’elle n’était pas là pour le devoir. Lorsque mon prénom sortit avec sa voix, des frissons me passèrent à travers le corps. J’adorais l’entendre dire mon nom ainsi. Comme je m’en doutais un peu, elle me demanda si elle avait fait quelque chose de mal. Le problème n’était pas elle, loin de là, c’était moi, rien que moi. Avant même que je puisse dire quoi que ce soit, elle commença à vider son sac. Elle me dit qu’elle croyait que l’on avait quelque chose toute les deux, mais qu’elle comprenait, la différence d’âge et tout. Je la vis se lever et se diriger dans la classe pour partir. À l’intérieur de moi, je fulminais, mais aussi, je paniquais. Je ne savais pas quoi faire. Devrais-je tout simplement la laisser partir et passer à autre chose? Je devais l’avouer, l’idée me passa à travers l’esprit. Tout serait finit et plus simple. Elle croirait ce qu’elle voudrait un point c’est tout. Cependant, je ne pouvais pas. Je me levai de ma chaise et partit après elle.

« Kennedy attend! S’il te plait. »

Qu’est-ce que je venais de faire. Maintenant, je n’avais plus le choix, je ne pouvais plus faire marche arrière. C’était aujourd’hui que j’allais prendre ma décision et je devais le faire maintenant. Je pris une respiration et d’un coup de baguette, je fermai la porte de la classe et la verrouilla. Je devais trouver les mots, même si je n’avais aucune idée quoi dire en ce moment.

« Je… tu n’as rien fait de mal Kennedy, ce n’est pas ça du tout et je sais qu’au fond de toi tu le sais. Je ne veux surtout pas que tu penses que c’est de ta faute. C’est moi qui, qui a eu peur. »

Mais qu’est-ce que je disais! C’était certain, elle ne voudrait plus rien savoir. Je me rapprochai d’elle pour la regarder droit dans les yeux. Elle était si belle, mais je pouvais voir en elle qu’il y avait beaucoup de confusion. Elle devait être dans le même bateau que moi en ce moment, ne sachant quoi faire, quoi décider.

« On a quelque chose Kennedy. Tu le sens comme je le sens. On a un lien, cependant, nous avons des contraintes et ce sont ces contraintes qui m’ont fait prendre une certaine distance, pour penser, car en ce moment, je ne sais pas ou j’en suis. »

Je baissai la tête, j’étais triste et cela ne pouvait plus se cacher.

J'avais été froide. Et decidée. Cette histoire ne pouvait pas durer. Ou du moins ça ne pouvait pas durer comme ça. Au fond... ? C'était une deception de plus ? Ouais, j'avais été vexée. Frustrée. Je sais pas, quelque chose... Un sentiment negatif quoi. Du coup je m'etais levée et j'avais commencé à partir de la salle. Oh bien sur... Elle n'allait pas me laisser faire n'est ce pas ? Tseuh. Lexie... Lexie.... ? Qu'est ce que tu me fais ? Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi je ne sais meme pas ce que je veux au fond... ? Hein Lexie ? Elle verouillait la porte, elle etait proche de moi et je restais impassible sans vraiment savoir quoi faire, quoi dire.... ? Il y'avait tellement de sentiments differents. Bien sur. Une chose plus que le reste... J'avais envie de l'embrasser, de caresser les courbes de son corps. Mais en même temps, je ne voulais plus rester dans l'incertitude et je n'etais pas sure moi même d'être certaine. Alors... Dilemne non ? Je soupirais un peu. Et je l'ecoutais. Parce qu'elle avait a parler et que... Au fond, qu'est ce que ça aurait fait de moi de ne pas l'ecouter. Je sais pas. Elle qui avait eu peur... ?

La peur. ? Je connaissais bien ça. Mais la peur ça n'a rien a voir avec les sentiments. Je la regardais. Essayant de ne pas être trop froide. Essayant de ne pas l'envoyer chier, aprés tout. Ce n'était pas sa faute. Elle était prof. J'étais eleve. C'était la fin de l'histoire. Je la regardais. Et je crois qu'elle pouvait lire la tristesse dans mes yeux. Parce que je la regardais et ... C'était different. Fatigué... ? J'etais blasée. Par tout ça. Epuisée... Mentalement. Qu'importait. Je fermais les yeux quelques instants. Il fallait être forte.

« Et mettre des distances, ça t'a mené à quoi ? Dis moi que tu n'as pas pensé à moi... ? Que tu n'as pas imaginé ça... ?» Et sans la prevenir d'avantage je l'embrassais, la poussant doucement contre le mur. Juste quelques secondes. Juste le temps de lui rappeler ce que c'était, mes levres. Ce que c'était de gouter à moi. Juste pour qu'elle s'en rappelle. Puis je me reculais.

« Et je suppose que tu en es arrivé a une decision... ? Alors, que faisons nous ? »